Olympos poursuit l'aventure commencée dans
Ilium, et on a toujours l'impression que
Dan Simmons essaye d'aborder tous les sujets qui lui tiennent à coeur. Mais, encore une fois, il le fait avec brio.
Nos terriens ont grandi et évolué pour notre plus grand plaisir, et la bataille pour leur survie fait rage avec beaucoup de tension et d'horreur. Nos robots font la rencontre des troyens et du scholiaste, ainsi les intrigues se recoupent enfin... Et la Guerre de Troie fait du hors piste. Un tome haletant où l'action s'enchaîne donc sans répit, toujours aussi dense.
La conclusion de cette saga divise à raison, tout ne sera pas clairement explicité pour nous. Et pourtant, même si cela a souvent tendance à me frustrer, c'est ici compensé par une de mes révélations préférées de toute oeuvre SF confondue et l'un des concepts les plus bluffants qu'il m'ait été donné de voir :
le multivers à la Dan Simmons. Où, puisque tout ce qui peut exister existe dans l'infini, chaque monde fictif imaginé découle en vérité d'un véritable lieu et événement prenant place dans un autre univers. le pont entre ces réalités se faisant alors par le biais des esprits créatifs de génie comme certains écrivains (Shakespeare ou Homère), qui parviennent à donner vie dans notre plan à leur vision de ces plans lointains. Perché, non ? Mais c'est un véritable hommage, une ode à la création ! Et impossible de réfuter, en plus, cette théorie farfelue. Olympos m'a donc conquis, au même titre que son prédécesseur. Il s'agit sans un doute pour moi d'une pierre angulaire de la SF, de toutes les littératures de l'imaginaire et de la littérature contemporaine dans sa globalité ! Un must, pour qui a la patience et l'ouverture d'esprit nécessaire.
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