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Jean-Daniel Brèque (Traducteur)
EAN : 9782266174121
1024 pages
Pocket (11/09/2008)
3.97/5   365 notes
Résumé :
Après Ilium, voici le dernier volet des mythologiques aventures sur Mars des Troyens et des posthumains devenus des dieux ! Échappant au scénario d'Homère, Achille et Hector se sont alliés pour vaincre les dieux et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la porte commence à se refermer... Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les serviteurs des Derniers Hom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Dan Simmons est un auteur qui doit aimer la démesure, car celle-ci est présente partout dans Olympos (dans Ilium aussi d'ailleurs).
Il attaque tous les fronts : la physique quantique, la mythologie, la littérature, la géopolitique,l'histoire,... sans oublier la SF au sens pur et dur.

Certes Olympos est la digne suite d'Ilium, avec les même personnages, qui pour certains ont connu une évolution postive.

Je suis toujours incroyablement bluffée par les connaissances de cet auteur et de sa façon de les introduire dans un roman.

J'ai encore une fois une sympathie toute particulière pour les robots moravecs qui sont bien plus humain que les humaisn eux-même.

Petit bémol quand même, par rapport à Ilium : on constate quelques lourdeurs qui freinent un peu la lecture. Mais en règle générale je suis toujours ravie de voyager dans l'univers de Dan Simmons.

Pour moi Ilium et Olympos sont des oeuvres incontournables de la SFFF;
Ma note véritable 4.5/5
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J'avais été littéralement subjuguée par "Ilium", épatée par l'érudition de son auteur, emportée par son talent de conteur. du coup, je craignais un peu d'être déçue par le second volet de ce diptyque. Il n'en est rien.

Si "Olympos" est un peu moins réussi qu'Ilium, il n'en reste pas moins un excellent roman. Je devrais d'ailleurs dire qu'il est juste un peu moins parfait que son prédecesseur.

Il y a quelques longueurs, notamment dans la 3ème partie du récit, mais quoi de plus normal pour un pavé de 1024 pages ?! Et ces quelques longueurs ne gâchent absolument pas le plaisir de lecture. Simmons, par son grand talent de conteur, parvient encore à me surprendre en emmenant le récit dans des directions inattendues. de plus, il sait parfaitement mettre son lecteur sous tension, le happant totalement, l'empêchant de lâcher le bouquin. le récit est mené de main de maître. Chaque chapitre se clôt sur un élément qui donne irrésistiblement envie de savoir la suite.

Les personnages sont toujours aussi bien dessinés et j'ai eu grand plaisir à les retrouver, tout particulièrement Orphu et Mahnmut, les robots férus de littérature, Hockenberry, l'universitaire un peu dépassé par les événements qu'il a provoqué, Ada et Harman... Certains personnages ont même pris une épaisseur supplémentaire. Daeman est devenu un battant volontaire et sa "relation" contre Caliban, sa Némésis, est très réussie. Même les héros antiques prennent une autre dimension dans ce second tome. Hélène, par exemple, se révèle plus complexe au fur et à mesure du récit. Et Achille a réussi à me surprendre. J'ai même fini par m'attacher à ce guerrier impitoyable, cette brute sans coeur.

Derrière le récit épique, plein de bruit et de fureur, se dessinent des thématiques passionnantes. Ada, Harman et les autres humains à l'ancienne se trouvent soudain confrontés à la peur de la mort tout en devant construire un nouveau monde, une civilisation.

Et surtout, "Olympos" offre des passages enthousiasmants, jouissifs : une cérémonie de funérailles très intense, le combat des amazones contre Achille, la charge des Voynix à Ardis, une visite du Tartare... Bref, le diptyque de Simmons est tout simplement énorme.


Challenge Multi-défis 2017 - 6 (item 11 : un roman de science-fiction)
Challenge Pavés 2016-2017 - 6-7
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Cette critique concerne les deux volumes de l'oeuvre : "Ilium" et "Olympos".
Dans cette grande fresque, trois récits coha­bi­tent et s'imbriquent sur la trame du roman.
Le premier est celui que j'appel­le­rai des "Grecs” ; dans lequel le scholiaste Hocken­berry — un uni­ver­si­taire Amé­ri­cain du XXème siècle spécialiste de l'oeuvre d'Homère — est envoyé par les Dieux de l'Olympe en mission d'obser­va­tion au coeur de la bataille de Troie. Bardé de gadgets faisant appel aux technologies quantiques fournis par sa divine pro­tec­trice, Hocken­berry se téléporte çà et là dans la peau des protagonistes de la bataille pour établir ses rapports auprès des dieux. Rapports qui ont pour but d'assu­rer que les évè­ne­ments qui surviennent collent parfaitement à ceux relatés dans les récits homé­ri­ques. Dans ce récit, les dieux y sont décrits comme des ados capri­cieux et libi­di­neux qui passent leur temps à intriguer con­tre leurs pairs, en manipulant allègrement les pauvres humains à l'aide de leurs gadgets high-tech. On comprend bien vite que toute cette bataille n'est qu'une vaste farce : ces dieux ne sont que des imposteurs, ils n'ont rien à voir avec les divinités mythologiques. Ils ne sont que les créateurs d'un “remake” de la guerre de Troie ; et leur mont Olympe n'est pas en Grèce mais au sommet du plus haut volcan du système solaire : Olympus Mons sur Mars.

Le second récit débute sur les lunes de Jupiter, où deux "mora­vecs" — des robots mi-machine, mi-orga­ni­ques, envoyés là par les humains il y a très très longtemps — férus de littérature (l'un est admirateur de Proust et l'autre de Sha­kes­peare) partent en mission vers Mars pour enquêter sur une activité quantique suspecte, intense et dan­ge­reuse.

Le troisième récit se con­cen­tre sur un groupe d'humains “à l'ancienne”, vivant de façon oisive et indolente sur une Terre du futur dépeuplée. Assistés des voy­nix, d'inquié­tants serviteurs mécaniques, ces humains ne savent rien de l'écri­ture et de la lecture : leur vie n'est remplie que de fêtes au château d'Ardis ou à Paris-Cra­tère ; lieux entre lesquels ils voyagent en empruntant des systèmes de téléportation dont ils ignorent l'ori­gine et le fonctionnement ; aspect dont ils se fichent éper­du­ment d'ailleurs.

Dans le premier tome "Ilium", on discerne progressivement quelques uns des liens qui relient ces trois groupes sans toutefois véritablement savoir où l'auteur va nous emmener ni où et comment la rencontre va avoir lieu. J'ai d'ailleurs eu au début des doutes sur l'inté­rêt du second récit ; celui des deux mora­vecs Orphu d'Io et Mahn­mut, qui tuent le temps du voyage en dis­ser­tant à loisir sur les oeuvres de leurs écrivains fétiches. Les multiples portes et inter­ro­ga­tions ainsi ouvertes dans "Ilium" ; se referment progressivement dans "Olympos" pour dévoiler la cohérence globale de l'histoire.

On peut dire que pour pas mal de ses oeuvres, Dan Simmons ne se lance pas dans leur écriture les mains dans les poches ! Ici, comme pour "Drood", le travail de documentation se révèle stupéfiant. Que cela soit au sujet de la connaissance de l'oeuvre de Proust ou de Shakespeare, la richesse des descriptions de la vie Grec­que ou les relations entre les héros Achéens (Hec­tor, Hélène..) et Troyens (Odysseus, Achille…). On pressent que le travail a dû être très approfondi pour maîtriser les sujets. C'est d'ailleurs à mon avis un point clef pour l'élaboration d'une telle fresque : connaitre suffisamment l‘His­toire pour qu'à un moment donné, le basculement vers l'uchro­nie donne au récit tout son crédit.

Dans cette saga, c'est le récit des aven­tu­res “Greco-divines” mais également celui des humains “à l'ancienne” qui m'ont le plus plu : me viennent par exemple à l'esprit les déboires d'Hocken­berry qui passe sont temps à de dépêtrer de ses ennuis divins (quelle embobineuse cette Hélène !), la frivolité et la grossièreté des pseudo-dieux, ou encore de ces humains assistés et pétris de naïveté qui pourtant face à l'adversité se découvrent la force de se sur­pas­ser.

Pour conclure, je n'hésite pas à placer dans mon classement ce roman parmi le “Top 3” des oeuvres que Dan Simmons a écrites ; de par son foisonnement de personnages, de thèmes, d'intri­gues ainsi que pour son ori­gi­na­lité et sa maîtrise. Même si, j'avoue une préférence pour les Cycles d'Hypé­rion et d'Endy­mion.

Bref, deux livres de grande qualité dont il serait très dommage pour des amateurs de SF de passer à côté.
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Après un premier tome bien consistant, j'ai mis deux ans pour me remettre dans ce diptyque. A la fin d'Ilium, Patrocle n'est pas tué par Hector comme dans l'oeuvre d'Homère mais est enlevé et téléporté loin de Troie, suite à une manigance d'Aphrodite. de ce fait, Achille, au lieu de vouloir tuer Hector, s'allie à ce dernier et déclare la guerre aux dieux olympiens. La guerre de Troie sort donc complètement des rails et Achéens et Troyens s'unissent pour aller combattre les divinités qui se planquent sur le mont Olympos de Mars. Ils profitent de la porte ouverte dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui.
Parallèlement, les humains à l'ancienne se font attaquer par les voynix, des robots qui étaient au départ à leur service et qui se retournent contre leurs maîtres en vue de les exterminer. Ils sont également confrontés au monstre Caliban et ses rejetons, issus de la Tempête de Shakespeare. Ces humains, habitués jusque là à une vie d'oisiveté et d'assistanat, vont devoir apprendre à survivre et à se battre pour échapper à l'extinction.
C'est tout aussi touffu et complexe que le premier volume, et j'ai mis un bon mois pour en arriver au bout (sachant que je suis un gros lecteur et que je lis plutôt vite). C'est très bien écrit avec une bonne touche d'humour, qui fait qu'on n'a pas de difficultés à rentrer dedans.
Après, c'est quand même assez inégal. D'un côté, c'est un univers d'une grande richesse imaginé par un auteur au talent immense : univers parallèles, auteurs classiques, transhumains interconnectés, robots intelligents, le tout autour d'une Terre détruite par une guerre mondiale... Ce mélange d'Antiquité et de futur lointain est aussi excellent qu'original.
Comme pour le premier volume, je trouve les passages sur les personnages de la guerre de Troie et les dieux grecs vraiment passionnants, et moins sur les autres (cependant, j'ai fini par m'attacher à certains humains, que je trouvais horripilants dans Ilium, car ils évoluent d'une manière assez intéressante). Il faut aussi s'accrocher pour comprendre certains passages. Dan Simmons est très érudit mais ma culture générale a ses limites :D Ainsi, je ne connais quasiment rien de Shakespeare (je devrais peut-être m'y pencher un jour car ça m'en donne finalement assez envie) et les personnages de Caliban, Sycorax, Ariel et Prospero ne me parlent pas du tout. Quant aux tentatives d'explications scientifiques, ça parle de physique quantique donc ça me dépasse totalement :D
Mais surtout, il y a des longueurs, des passages inutiles ou décousus qui font qu'on a parfois envie de sauter des pages. Et puis la multiplicité des arcs narratifs fait qu'on perd parfois un peu le fil.
Et la fin fait vraiment trop hollywoodienne à mon goût !
Au final, j'ai aimé Olympos mais pas autant qu'Ilium. C'est un bon roman de science-fiction, bien écrit, bien documenté et qui a dû demander un immense travail à son auteur. Mais c'est trop dense, inégal et manquant d'un poil de cohésion pour que ce soit un chef d'oeuvre.
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Ayant lu le tome un, Ilium, j'avais envie de poursuivre cette odyssée de lecture, c'est vraiment le cas de le dire. En fait, une fois qu'on est rentré dans cet univers mêlant SF, épopée, roman d'aventures, une fois qu'on est arrivé à jongler avec ces entrées multiples dont on comprend qu'elles vont se rejoindre, une fois qu'on a mémorisé les individualités, on est vraiment au coeur du récit. Tout part de la guerre de Troie, en fait tout part de là de toute façon, dans un monde très lointain où les astres et les galaxies se rejoignent si facilement, la lutte entre Troyens et Achéens se rejoue en fait orchestrée par des puissances qui ne sont pas celles de l'Olympe comme on pourrait le croire.
J'ai aimé l'érudition du narrateur mêlant Homère à Shakespeare et à Proust, les extra-terrestres y font allusion avec humour d'une façon nouvelle et distanciée, remettant en avant l'importance sans borne de l'imagination et de la littérature.
Les "humains", abêtis, se débattent à l'aveugle pour vivre et finissent par y arriver.
Le livre joue avec nos nerfs car on suit en fait plusieurs intrigues : celle de la communauté d'Ardis, allusion à un roman de Nabokov qu'il me faudra lire, celle des extraterrestres les Moravec, celle de Prospéro-Ariel-Caliban, celle des dieux sur Olympos, celle des Grecs et Troyens. le narrateur nous promène de l'une à l'autre avec quelquefois une brutalité salutaire, comme lorsqu'on laisse Harman une arme sur la tempe !!
J'ai bien aimé donc ce mélange d'érudition et de trivialité dans le dialogue des personnages comme pour les héros antiques qui, en fait, ne devaient pas toujours, voire jamais, parler par métaphore. le personnage du scholiaste, Hockenberry, un professeur nimbus égaré au milieu des combats et qui touche de près ce qu'il a toujours enseigné, est très attachant et très "humain".
La fin est très émouvante car Orphu-Io, un extraterrestre fin lettré, est devenu un conteur et récite les premiers vers de l'Iliade aux enfants, comme pour renouveler la magie et la profondeur infinie de ce texte et aussi sa beauté.Un seul bémol : les explications scientifiques inhérentes à ce type de récit, je ne pense pas avoir toujours compris le propos, disons seulement l'idée générale, ce qui est suffisant pour comprendre.
A lire donc !!!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Hockenberry, qui avait consacré ses études et sa vie aux lettres classiques, n'avait que peu de connaissances scientifiques, mais il avait vu en son temps suffisamment de films de science-fiction pour savoir quelles étaient les conséquences d'une soudaine décompression : les yeux qui enflent jusqu'à devenir gros comme des pamplemousses, les tympans qui explosent en geysers de sang, l'épiderme et les tissus qui se dilatent, se réchauffent et se déchirent, le vide spatial n'offrant aucune résistance aux pressions internes de l'organisme.
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Lire - ou du moins sigler -, ça ressemble beaucoup à la grossesse, se dit-elle, plutôt contente de sa métaphore. on se sent envahi d'émotions et de réactions pour lesquelles on n'est pas encore prêt... on se sent beaucoup trop plein, on ne se sent plus soi-même, on est catapulté vers un destin incertain, vers un avenir où tout risque d'être chamboulé.
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Hadès se mit à reculer, ses yeux rouges emplis de terreur. Les dieux tombaient par centaines dans le piège tendu par les humains, attaqués de toutes parts par Hector et ses troyens, par Achille et ses Myrmidons, par tous les héros grecs, et les champs de force moravecs les empêchaient de se TQ. Pour la première fois de mémoire de combattant, dieux et héros, demi-dieux et mortels, panthéon et piétaille s'affrontaient d'égal à égal ou presque.
Hadès passa en temps ralenti.
Le monde cessa de tourner. L'air s'épaissit. L'écume des vagues se figea sur la grève rocheuse. Les oiseaux s'immobilisèrent en plein vol. Hadès, haletant, s'autorisa un haut-le-cœur. Il était hors de portée des mortels.
Achille le rejoignit dans le temps ralenti.
- C'est... im... possible... dit le seigneur des morts dans l'air poisseux comme du sirop.
- Meurs, toi qui es la mort ! hurla Achille.
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Les animaux ont vite fait de succomber aux mains d'hommes passés maîtres dans l'art de la boucherie et du sacrifice religieux -- et y a-t-il vraiment une différence entre les deux ? se demande Ménélas.
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Mais laissons de côté nos peines marines, gentil sire, et gardons-nous d'alourdir nos souvenirs d'un fardeau enfui. Car nous voilà embarqués pour un nouveau voyage - où la mer fera de vous un autre homme, ami de Personne -, à l'issue duquel l'un de nos ennemis - notamment cette ténèbres issue de Sycorax, que j'ai engendrée et élevée - boiront de l'eau salée et mangeront les racines flétries de l'échec et les cupules du dédain.

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Série TV - The Terror (2018) La première saison est l’adaptation du roman "Terreur" de Dan Simmons.
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