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Critique de Magieraf


Une adaptation de l'oeuvre de Zola, assez scolaire mais intéressante pour ceux, comme moi, qui ne l'avaient pas lue (et qui ne comptent pas trop le faire compte tenu du nombre de pages). On se retrouve dans ce Paris du 19ieme siècle sous l'Empereur Napoléon III et ses grands travaux Hausmaniens. Ayant vu, il y a quelques semaines d'excellents reportages sur ces travaux (RMC Découverte, sans doute en Replay), j'ai mieux compris en quoi ces derniers avaient pu enrichir une frange corrompue de l'élite selon le bon vieux procédé, toujours d'actualité, du délit d'initié. Des scènes de la vie parisienne bien restituées, ces bals, ces soirées, ces déambulations dans Paris, au sommet notamment d'un Montpartre sans sa basilique, avec des moulins (p16). Paris et ses grands magasins (p76), ses Hôtels particuliers (p56 et 66), sa Seine crépusculaire (p90), ses fiacres dans la nuit (p62, 65 et 84), ses grands chantiers de démolition (p117 et 118). Et aussi, la passion amoureuse, semi-incestueuse, entre le fils d'Aristide et sa belle-mère, jeune femme de 30 ans, fraîche et désirable, mariée de manière "arrangée" comme on dit, et s'ennuyant à mourir à la maison, pendant que son mari, aveuglé par la recherche effrénée d'or (et de chair fraîche, dont Paris ne manquait pas), vaquait à ses diverses occupations, lucratives et luxurieuses.

Je reste fortement impressionné par ces scènes nocturnes (p76, 79, 80, 82 83), où le jeu de lumières nimbées de brouillard, très bien travaillé, restitue une atmosphère envoûtante et mystérieuse, qu'on a tous vécu en se promenant un soir dans Paris.

Petit bémol : la couverture, un peu cheap, dessert le livre à mon sens, avec un dessin de moindre qualité que l'ensemble de l'ouvrage : c'est un peu dommage.
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