Un livre que j ai eu du mal à terminer mais dont je voulais quand me^me savoir la fin
J'ai trouvé que l 'histoire trainer un peu.
Cette belle histoire d'Amour et d'amitié est un peu longue.
J'ai quand me^me découvert beaucoup de choses sur la guerre et le bombardement d'Hiroshima ainsi que sur le Japon à cette époque.
A noter un style très poétique pour peindre les paysages et les amours naissants qui contraste avec l'atrocité de ce bombardement.
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Ce roman est un pur régal, pour la qualité inimitable de la narration, pour la perfection du style, à la fois sobre, riche et imagé. On s'attache terriblement aux personnages pris dans l'engrenage implacable d'une Histoire qui les dépasse et de leur propre histoire aux retournements impitoyables, parfois douloureuse et tragique, parfois pleine de promesses. Il y a les angoisses et la belle inconscience de l'enfance, les découvertes de l'adolescence, dans l'entourage ou sous l'influence de personnages salvateurs ou douteux, les tentations et le désespoir des adultes. Et le Japon, entre douceur poétique et violence dissimulée, entre brise et tourbillons.
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L'esprit des vents de François Simon est un souffle tourbillonnant du Japon, à la sortie de la guerre, une photographie de ce peuple meurtri, un pays plongé dans le déshonneur de l'empereur, une aquarelle sombre d'un Tokyo dans une décadence silencieuse, une jeunesse perdue dans les méandres de l'incertitude, une vie dans l'inextricable d'une défaite où la honte perfore lentement la faiblesse humaine, une nation s'ouvrant à un monde nouveau.
Ce petit préambule comme une avant bouche, salive les papilles des lecteurs novices désirant découvrir ce roman sous des angles alléchants et savoureux, comme l'auteur pouvait le faire dans son métier de critique gastronomique, un exalteur de sens, François Simon d'une écriture sensible et sensuelle éveille les papilles littéraires pour un plaisir agréable et simple.
Ce roman est le premier de François Simon, d'une gestation lente, perdu dans un tiroir pendant 11 ans, pour enfin revoir la lumière, dépoussiérer l'ébauche de rencontre en rencontre, L'esprit des vents se cristallise, respire pour trouver place sur les étals des bibliothèques.
La trame reste la culture nipponne à travers les aventures tumultueuses d'une famille Japonaise, habitant une petite île chinoise Qingdao, qui est en vérité une ville au bord de l'océan où trône un phare, le gardien est un Japonais, Kanki, défiguré au visage par une chaudière, le papa de Tateru, vivant avec sa maman, Keiko et sa tante, Kazuko. Tateru rencontre un enfant de son âge Ryu, son père, Ryuichi, est photographe, une amitié rare va se dessiner. de cet endroit le destin va réunir ces deux enfants, Tateru flâne sur cette Nature, pour apprivoiser ses sens et découvrir la magie du vent, ensorcelant son âme, ces vents l'accompagneront toute sa vie. La magie des histoires de son père, celle Khan Kubilai berceront ses nuits comme un fantôme des esprits du Japon venant le visiter toute son existence. Au contraire Ryu est plus taciturne, pas rêveur, aidant son père à la photographie, une âme déchirée, sera le compagnon de l'amitié de Tateru. L'exode forcé des Colons entraine ces deux garçons dans une vie de fuite, vers la découverte du Japon meurtri, et d'un Tokyo sombre et en pleine mutation.
François Simon livre avec beaucoup de précision certains passages importants de cette fin de guerre, le largage de la bombe Little Boy sur Hiroshima, l'empereur et son discours assez nébuleux, le rituel seppuku du général Anami, la préparation des kamikaze, avec ces jeunes japonais désoeuvrés comme Shimpei, le bombardement de Dresde relaté par Minako, la tante de Tateru où son mari est mort, en février 1945 l'atmosphère de ce Japon, une nation prisonnière d'une guerre perdue, les excès des soldats GI's et la tradition des apprenties geisha, avec la jeune Mamechiyo. Tous ses passages donnent au roman une épaisseur nouvelle, un lien immuable avec ce Japon à la sortie de la deuxième guerre mondiale, et Tokyo est quelque fois un personnage du roman, François Simon fait vivre cette ville à travers les protagonistes et d'elle-même.
François Simon débute son roman comme un conte, une légende, la naissance de Tateru, son enfance dans ce décor maritime, de verdure, puis sa rencontre avec Ryu. Petit à petit s'articule le cadre profond historique de l'intrigue, la guerre, le Japon en débâcle, son peuple orphelin d'un déshonneur des traditions, se gangrène une jeunesse sans repère, voulant tout, toute suite, la peur de cette guerre perdue. le destin de ces deux garçons voguant dans un japon en reconstruction, vont vivre ensemble et se retrouver l'un vivant chez sa tante veuve et l'autre clandestinement dans un club mafieux, travaillant pour le patron. Ces deux vies sont opposées l'un à l'autre, Tateru vivant avec Minako, qui aura une relation incestueuse innocente avec son neveu lors de leur voyage, sans que le sache, travaillant dans un restaurant et son ami Ryu devenu tueur, en tuant son père perdu d'un coup de couteau dans le coeur, ce métier aura une plénitude sur le charisme de cet adolescent, un jeune homme taciturne, aimant être l'oeil de son patron épiant les faits et gestes des clients du cabaret mafieux.
François Simon de sa culture gastronomique, nous livre certains passages sur le culinaire avec la tante resté sur l'île chinoise, pour offrir ces services dans une cuisine rafraichissante avec des huitres, et le jeune adolescent travaillant dans un restaurant. Ce roman est hymne à la liberté et l'amour, un chant d'amitié, une musique japonaise résonne en écho à cette histoire où les âmes perdues deviennent l'espoir.
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En 1945, Tateru, un jeune garçon japonais vit sur l'île de Qingdao, en Chine avec son père qui occupe le poste de gardien de phare après avoir été gravement blessé, sa mère, la douce Keiko et Kazuko, sa tante, qui le régale de ses recettes. Solitaire, il vit en communion avec son environnement et avec les vents qui balaient la petite île. Il fait la rencontre de Ryu, son plus proche ami. Au printemps 1945, ils sont obligés de fuir pour revenir au Japon.
L'esprit des vents est un livre plutôt court plein de poésie et de sensations. Une douceur et une nostalgie assez fortes imprègnent ce livre. Un esprit très japonais flotte sur ce livre, faisant la part belle aux gestes, aux objets et aux petits actes du quotidien, qui signent souvent l'appartenance à une culture ou un pays. L'auteur excelle notamment à décrire la cuisine particulière de ce pays, et rejoint là son premier métier car François Simon est un critique gastronomique. Tout en gardant cette atmosphère intimiste, François Simon n'en oublie pourtant pas de brosser les conditions de vie du Japon en 1945 et les années suivantes, rendant cette lecture également très intéressante du point de vue historique. Une lecture très agréable et sensorielle.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Plon pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Tateru a grandi sur une île, entouré de ses parents et de sa tante. Dans son isolement, ses amis étaient les vents, à qui il parlait, qu'il invoquait... Une vie simple et heureuse.
Mais en 1945, les japonais ne sont plus les bienvenus en Chine et Tateru regagne le Japon avec ses parents et un ami de son âge. Là, tous les deux laisseront leur enfance derrière eux ; ils ne suivront pas le même chemin mais leur amitié ne se démentira pas.
L'écriture de François Simon est poétique et légère, assez sensorielle, il fait vivre les vents, les odeurs de nature, les paysages. Sous sa plume, Tokyo devient une personne, animée par des envies, des colères... On sent un véritable amour du Japon qui est magnifié dans ces pages.
Cependant le charme n'a pas opéré sur moi et je suis restée à distance ; les personnages ne m'ont pas touchée, leur histoire non plus. Peut-être cela est-il dû à leur réserve, je ne me suis pas sentie à l'aise en leur présence, j'aurais aimé en connaître plus sur eux, sur leurs motivations profondes.
Je n'étais pas la cible pour ce roman mais je ne doute absolument pas qu'il trouvera son lectorat.
Merci à Babelio de m'avoir permis de lire ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Petit topo sur l'histoire : Alors que la Japon colonise une partie de la Chine au cours de la guerre sino-japonaise de 37-45, Kanki, ancien soldat de la marine nationale japonaise, et sa femme Keiko s'exilent dans la petite île chinoise de Qingdao. Quelques mois après leur arrivée, naquît leur fils unique Tateru. Au fil des années ce dernier, en mal de lien social, va apprendre à dissocier les vents, va se les approprier afin de se sentir moins seul et entrer en communion avec la nature. Alors qu'il se lie d'amitié avec Ryu et goûte aux délicieux plats de sa tante Kazuko, la « Pays du soleil levant » capitule et doit « abandonner » les terres qu'il tentait de coloniser. Les habitants japonais de Chine sont contraints de quitter leurs domiciles sous les huées des résidents, rancuniers face à l'attitude des japonais. C'est ainsi que la famille de Tateru et son ami Ryu retournent dans un Japon marqué au propre comme au figuré par les attaques américaines. Ce nouveau Japon, Tateru et Ryu vont tenter de se le réapproprier en partant à la recherche de ce qui pourrait les faire vibrer.
« L'Esprit des Vents » est un roman emplie de poésie qui nous invite à porter un regard différent sur nos sens. La culture japonaise est sensible à toutes les formes d'art, que ce soit l'art gustatif, celui des odeurs ou tout ce qui peut placer de près ou de loin la nature sur un piédestal. le principal protagoniste du récit, Tateru, est un jeune garçon qui se laisse porter par les vents de la vie, ceux qui l'emmènent vers une vie différente sans jamais l'abandonner. Ils sont là, toujours présents, répondant à ses demandes d'apaisement, lui susurrant que la quiétude de son enfance, ses odeurs, l'accompagneront n'importe où. L'amitié entre Tateru et Ryu s'est nouée en toute simplicité, sans fioriture. Ils ont pris le temps de se connaître, ont croisé leurs regards au détour d'une plage, puis ont partagé leurs connaissances, leurs savoirs. Leur évolution est différente bien que complémentaire, chacun essayant de trouver sa place dans une monde d'après-guerre qui mêle traditions et nouvelles moeurs. Les liens qui les unissent sont forts et purs, sans jugement.
L'écriture du journaliste François Simon est douce, elle nous berce par l'usage de comparaisons et autres personnifications qui donnent vie aux éléments de la nature, la rendant plus présente, plus vivante. Ces procédés se mêlent subtilement à des faits historiques qui guident le lecteur dans la chronologie de vie des personnages. On ne retrouve pas les origines de la guerre mais davantage les conséquences collatérales comme les suicides des généraux impérialistes japonais, les ravages causés par les bombes Little Boy et Fat Man, ou encore les esprits tourmentés par des visions de guerre qui ont fait leur nid dans des cerveaux déjà meurtris. C'est intéressant car on partage différents points de vue. On ressent l'ancrage d'un certain clivage entre les anciennes générations, plus traditionalistes, plus rurales et vouées à leur pays, et les générations d'après-guerre, bercées par les nouveaux habitants colonisateurs et qui souhaitent se détacher de leurs anciennes vies en prouvant que les vents de la vie peuvent être favorables pour peu que l'on sache les écouter.
En conclusion, L'esprit des vents est un très beau roman, qui narre une histoire faussement simple avec beaucoup de sincérité et de délicatesse. Chaque mot ajoute une puissance aux chapitres. Je pense qu'il est nécessaire de lire une deuxième fois le roman pour s'imprégner de toutes les subtilités historiques qu'il contient, mais ce fut un très agréable moment et une belle découverte que la plume de François Simon.
Je remercie les éditions Plon et Babélio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée, de ce roman de la rentrée littéraire 2019.
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