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Critique de palamede


Le style est retenu, sobre, à la limite du constat de police, pourtant c'est le coeur serré que l'on découvre l'histoire d'une famille franco-suédoise, qui est en partie celle de Marie Sizun. Cette histoire révélée à Marie presque par hasard quand sa grande tante Alice, la plus jeune soeur de sa grand-mère, prononce au détour d'une phrase le prénom de la gouvernante de ses arrière-grands-parents. La mère de Marie lui en apprendra un peu plus sur ce secret de famille bien gardé...

Même si ce qu'elle ne peut savoir, les témoins de cette histoire étant tous disparus après la mort de sa grande tante Alice, Marie Sizun l'a imaginé, et quand bien même les amours ancillaires étaient banales au XIXe siècle, on ne peut qu'être profondément touché et ému par son histoire familiale qu'elle nous dévoile avec une jolie retenue.

« Longtemps on se sent seul parmi les hommes, jusqu'à ce qu'un jour on débarque parmi ses propres morts. On éprouve alors leur présence discrète – ceux-là ne sont pas turbulents, mais constants… L'apport original de chacun à sa propre personnalité apparaît bien modeste au regard de l'héritage que nous lèguent les morts. Nombre de trépassés que je n'ai même jamais vus continuent à vivre en moi : ils s'agitent, ils travaillent, ils obéissent au désir et à la crainte. »
Sándor MÁRAI
Les Confessions d'un bourgeois, 1934 »
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