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Georges Kassai (Traducteur)Zéno Bianu (Traducteur)
EAN : 9782253933694
573 pages
Le Livre de Poche (15/10/2002)
4.13/5   41 notes
Résumé :
Avec cette grande "histoire de famille" inspirée par la vie des siens, l'écrivain hongrois Sandor Marai (1900-1989) écrit sa Confession d'un enfant du siècle, tout à la fois itinéraire personnel et description subtile de la bourgeoisie hongroise au début du siècle. Marai, intellectuel, voyageur, journaliste à la Frankfurter Zeitung, fréquentant à son heure les cercles de Montparnasse, se souvient de ses ancêtres, riches artisans d'origine saxonne ou morave, des trad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Premières pages où par la voix d'un narrateur, S. Marai, convoque sa généalogie touffue. Ses nombreux ancêtres, saxons aisés ayant migré au XIXe siècle vers la Hongrie côté paternel, et d'origines moraves plus modestes côté maternel. Un narrateur qui semble pister ses démons obscurs parmi les éléments les plus excentriques ou les plus névrosés de la lignée maternelle à la recherche des sources d'un malaise qui le hante depuis l'enfance et qu'il croit ancré dans le déracinement originel dont il est l'héritier ; un narrateur qui fait resurgir un monde pas totalement disparu de la mémoire familiale et dont l'écriture fluide, le ton distancié et quelque peu ironique, accompagnent ses souvenirs d'enfance et d'adolescence lointains, parfois pittoresques ou piquants à lire (tome 1), puis ses pérégrinations européennes de jeune adulte (tome 2).

Roman ou récit, je ne sais pas, autobiographique oui, écrit en 1934, qui dépasse largement les seules curiosités historique sociologique ou documentaire toutes trois présentes dans le texte. C'est un exercice d'auto-portrait et d'analyse, brossé parfois sans complaisance, un questionnement intime sur la création littéraire, l'enracinement, la quête de soi et « l'identité malheureuse », plus qu'une confession à proprement parler. le texte soulève des réflexions nombreuses et plus générales, toujours d'actualité, sur les notions de patrie et de frontières, prises aussi dans leurs dimensions éminemment symboliques. Thèmes qu'on retrouve dans son roman "Les Etrangers", également en partie autobiographique.

Kassa, où s'est déroulée son enfance au tout début du XXe siècle – petite ville provinciale hongroise dans l'empire déclinant des Habsbourg –, est le cadre de la première partie des "Confessions" de ce jeune bourgeois germanophile. La ville devient inaccessible après les traités de paix de 1920 car devenue Tchèque. Ainsi l'auteur devient-il étranger dans sa ville natale, à la fin du livre. Il évoque d'abord sa psychologie d'enfant ultra-sensible et compliqué, élevé dans une famille catholique et dans la conscience aiguë de son appartenance de classe à la bourgeoise locale. Sa précocité l'avertit très tôt de l'essentiel : il existe une séparation entre lui et les autres, source d'un conflit profond que ni son cocon familial, ni son éducation religieuse ou scolaire ne pourront résorber. Cette tension intérieure diffuse, qui imprègne complètement la narration, se traduit par une rupture décisive à l'adolescence, lors d'une fugue, qu'il explique par une incompatibilité grandissante entre son milieu social auquel il se croit indéfectiblement lié et les voies plus scélérates de ce qu'il nomme « la vraie vie », dictées par ses désirs, et dont il parviendra à définir les contours après dix ans d'itinérances européennes.

A l'issue de la première guerre mondiale commence sa longue parenthèse vagabonde et fondatrice, où la poésie a d'abord ses faveurs, qui lui fait parcourir l'Allemagne weimarienne en tous sens - là, il renoue avec une complicité culturelle et familiale ancienne -, de Hambourg à Munich, jusqu'à Leipzig, séjourne à Francfort ; découvre ensuite Paris et la France, où il reste six ans, Londres, Florence et Damas. Période agitée et confuse, d'exaltation, sentimentalement et professionnellement, pendant laquelle le journalisme qui le fait vivre, fait sans doute office de moratoire précédant son retour en Hongrie et sa métamorphose en écrivain. C'est ce que la seconde partie du livre relate plus explicitement. Confidences d'un jeune homme perturbé en quête d'absolu, pas totalement sympathique, mais que l'on absout volontiers de tous ses "péchés", ceux d'orgueil et de vanité, à l'issue d'une lecture qui reste très recommandable.

« J'étais pressé car j'entendais visiter ce monde avant sa fermeture, avant que ne survienne l'indéfinissable, le redoutable changement. Alors un jour, je pris la route. » (p. 270)

L' occasion peut-être de redécouvrir avec ce texte de Sandor Marai une autre Europe avant l'Europe, parcourue également sans passeport, secouée par les convulsions de l'Histoire et la chute des empires ; l'Europe centrale magistralement décrite par de nombreux autres écrivains, Arthur Schnitzler, Stephan Sweig ou Joseph Roth, parmi les Autrichiens. L'esprit en marque durablement la littérature, encore aujourd'hui.













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Né en 1900, Marài est issu de la bourgeoisie hongroise, sous une forme romanesque, se confesse d'une certaine manière. Il nous relève ses failles, ses aveux, ses émotions…..

Livre en deux parties :
-1ère partie il relate l'histoire de sa famille,
-2ème partie sa jeunesse, son éducation bourgeoise,

Il nous faire revivre, nous prend pour confesseur, pour recueillir avec une précision stoïque le souvenir de ses ancêtres, riches artisans d'origine saxonne ou morave, il nous fait revivre des portraits de sa famille, dont il a épousé leurs idéaux, sans nostalgie, mais conscient d'une trace ineffaçable sur tout son être :("Si quelques-uns de ces défunts ont cessé d'exister pour moi, d'autres survivent encore dans mes gestes, dans la configuration de mon crâne, dans une façon de fumer et de faire l'amour" ) dit-il.

Journaliste au Frankfurter Zeitung, c'est un homme épris de liberté, il voyagera beaucoup, (Berlin, Paris, Rome, Londres, Damas). Ses voyages lui serviront à préparer son métier d'écrivain dont dit-il (« le but est d'atteindre ces galeries souterraines où le guettent tous les dangers : éboulements, cataractes, coups de grisou.")

Avec son Lola, son épouse, il s'installera dans des conditions oisives et souvent précaires, entre les deux guerres.

C'est le journal de sa vie, le bilan de sa vie sur un mode à la fois ironique, nostalgique, sous le signe de la mélancolie.

Un grand classique.

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Un livre dense, très agréable à lire car la plume de Sandor Marai est toujours très belle, ajustée, léchée, drôle d'ironie, sensible aussi.
Des confessions, qui couvrent la période d'avant-guerre (la première, celle de 1914-1918) pour le premier tome. Où l'on découvre l'enfance bourgeoise d'un petit hongrois dans un royaume certes magyar, mais multiconfessionnel, multiculturel et très clivé socialement.
Cette partie est stupéfiante si l'on se repère à l'âge de l'auteur lorsqu'il a publié ces confessions, il a alors, il n'a alors que 35 ans. le regard qu'il jette sur son enfance est d'une maturité étonnante. J'ai suivi ses confessions, parfois très intimes, avec émotion et je me suis mise à aimer ce garçon, vivant les tensions sociales, religieuses, ethniques, dans une petite ville provinciale, d'un petit royaume annexé à un immense empire au centre de l'Europe et déjà en train de disparaître. Ce premier volet s'arrête en 1914 avec l'attentat de Sarajevo.
Le second tome va se dérouler principalement en Allemagne au début des années 20. La description de cette Allemagne occupée par les vainqueurs est époustouflante. Là aussi, je me suis rappelée à chaque page que Sandor Marai a publié ces pages en 1935. Il est d'une sincérité, d'une justesse, d'une clairvoyance incroyables. Lorsqu'il décrit Munich qu'il arpente au début des années vingt, j'ai vu Munich tel que je l'ai parcouru il n'y a pas si longtemps. Ses observations sont parfois un peu datées. Certes, mais je me suis rappelée à chaque fois avec tendresse l'époque d'écriture.
Historiquement, les confessions m'ont ramenée vers d'autres lectures, voire des "leçons" d'histoire, et sans doute que pour d'autres lecteurs, elles seront une découverte et tant mieux.
J'ai admiré l'audace et la sincérité de ce que l'on pourrait appeler "aveux".
J'ai aimé le paradoxe entre la fraîcheur et la maturité, la lucidité, le refus de l'apitoiement (ce qui peut constituer un risque dans ce genre littéraire), la franchise, l'intelligence de la plume et du regard porté sur les contemporains.
Une belle lecture.
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Un Magyar, un Européen


Immense auteur enfin honoré Sandor Marai le Hongrois qui choisit la nuit aux Etats-Unis en 1989 n'en finit pas de m'envoûter. Sixième livre pour moi, "Les confessions d'un bourgeois" date de 1934, Marai a alors 34 ans. Les autres ouvrages que j'ai lus sont bien plus tardifs mais la maîtrise de l'auteur est déjà très affirmée. Dans une petite ville de Hongrie l'enfance de Marai est celle d'une grande famille bourgeoise, pas chaleureuse pour deux forints et pas mal engoncée dans cette fabuleuse Mitteleuropa qui ne sait pas encore son explosion prochaine. Souvenirs des précepteurs, des voisins, d'un antisémitisme dans une version assez sinueuse. le jeune Sandor connaît l'internat, proche de L'élève Toerless, on comprend bien là le tronc commun des Musil, Zweig, Schnitzler, Perutz, etc. ces auteurs qui me passionnent au sujet de ce monde qui va rompre, de cette dynastie Habsbourg qui les abrite plus ou moins, qui les étouffe serait un terme plus approprié. Entre église et bordel se fait ainsi l'éducation de l'enfant puis de l'adolescent, mal à l'aise et qui fuguera dès quatorze ans avant d'être rattrapé par la grande démocrate de 14-18, celle qui a en quelque sorte remis en place ce vieux continent.

La deuxième partie de ces longues confessions, bien qu'il ne faille pas prendre ce terme au sens moral, est consacrée aux quinze années suivant le conflit. Elle est tout aussi fascinante. Marié, enfin un peu, Sandor Marai vivra partout, à Leipzig, à Berlin au moment de la gigantesque inflation, un peu à Weimar aussi. L'hôtel Adlon et toute la mythologie du Berlin avant que la ville ne s'enténèbre. Marai, observateur, s'engage rarement, farouche individualiste. Plusieurs mois à Florence, assez impressionné par le fascisme, ce qui s'explique plutôt bien lors de la marche sur Rome même si l'homme n'est pas dupe longtemps. Il débarque à Paris pour quelques semaines et y vivra six ans, témoin parfois étonné, toujours d'une grande lucidité. Montparnasse, le Dôme, la Coupole, cette époque bénie où Marai, qui commence à vivre de sa plume, boit un verre aussi bien au Ritz qu'aux terrasses des grands boulevards. Ses descriptions de Parisiens valent leur pesant d'or que ce soit les chauffeurs de taxi ou les concierges.

Sandor Marai est souvent à Londres, les Britanniques sont si exotiques et l'auteur est si habile à décrire ainsi toutes ces sociétés occidentales, si loin de sa Hongrie qu'il finira par regagner. Non sans avoir également visité les "provinces" françaises qui l'étonnent, tellement "sonné " par les vitraux de Chartres si chers à Péguy que Marai vénère. Il commence ainsi à comprendre cette France si étrange à lui, le voyageur, partout curieux de rencontres et contemplatif. Quelques verres dans un bistrot de Dijon, un matin avec les poissonnières de Calais, le sabir partagé avec quelques "métèques" à Marseille, Sandor Marai apprend tout de la vie, même l'ondulante politique de la Troisième République.

C'est curieux comme on a ignoré si longtemps Marai. La belle pièce "Les braises" me semble avoir enfin réveillé les lecteurs, un peu. J'ai déjà écrit sur plusieurs livres de celui qui a pris une place d'honneur dans mon panthéon littéraire, tardivement certes, mais fortement. Je vous invite à plonger tête baissée dans ses livres et à traverser ainsi trois quarts de siècle, avant que Sandor Marai ne décide que la vie a cessé de valoir le coup. C'était en février 89 à San Diego, Californie, si loin de la République Populaire de Hongrie qui ne devait guère lui survivre. Bien fait pour elle qui ne l'avait jamais beaucoup aimé.
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(PAR BEATRICE RIAND)

Lire « Les Confessions d'un bourgeois » de Sándor Márai, c'est entrer sur la pointe des pieds dans les intérieurs cossus de la bourgeoisie du XXe siècle, où, le soir venu, seul l'allemand est usité dans les soirées mondaines.

Dans cet univers feutré, on cherche à adopter les manières policées de la gentry, les jeunes garçons sont déniaisés comme il se doit dans un bordel discret avant d'apprendre la danse comme les bonnes manières et le service n'est hélas plus ce qu'il était. C'est un monde en pleine mutation que l'auteur dissèque avec une grande finesse d'analyse, évoquant avec verve toute l'opulence de l'empire austro-hongrois à la veille de la première guerre mondiale comme plus tard la brillance de l'esprit allemand des années trente, avant qu'il ne sombre dans l'horreur. Il décrit une société et un système de valeurs qui vacillent, en balayant consciencieusement toutes les feuilles qui parsèment le sol devant un arbre généalogique somme toute assez prestigieux, avant de nous décrire ses multiples pérégrinations dans le monde, en quête de l'esprit européen. Avec comme projet de devenir un journaliste, – le summum de l'impudeur pour son clan qui le considère désormais comme un homme perdu – , le narrateur promène sa solitude de Berlin à Paris, et de Paris à Londres, tout en explorant les tréfonds de l'âme humaine, en commençant par la sienne, sans oublier de nous délivrer une très belle réflexion sur ce qui fait l'essence d'un écrivain.

Pour les amateurs de belles lettres, Sándor Márai est sans contexte un grand maître de la littérature hongroise, un apôtre malheureux dont la voix puissante vous incitera tôt ou tard à explorer toutes les étendues mystérieuses d'une pensée originale.

Magistral.

Le dernier livre de Béatrice Riand : Si vite que courent les crocodiles, Editions BSN Press, Août 2022
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Malgré la laideur et l'aridité de son architecture, Berlin m'inspirait de la sympathie : en évoquant cette période de ma vie, je dois constater, non sans un certain étonnement que, par la suite, ni à l'étranger ni dans mon pays, je ne me suis senti aussi serein, aussi irresponsable que dans cette ville, dix-huit mois après l'armistice. De temps à autre éclatait quelque "révolution", mais passées les journées sanglantes de la révolte des spartakistes, personne - y compris leurs auteurs - ne prenait au sérieux ces intermèdes. Le peuple allemand qui, à Weimar, venait de se doter d'une nouvelle constitution et de s' accorder de nouvelles libertés, ne parvenait toutefois à en user. (p. 310)
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Le journalisme m'intéressait, certes, et je n'étais pas mécontent des succès faciles qu'il me permettait de remporter, mais il ne me satisfaisait guère. J'avais compris que ce métier ne pouvait être qu'un gagne-pain. Ce qui m'importait, ce qui déterminait mon comportement dans la vie, c'était ma conception du métier d'écrivain. A mes yeux, l'écrivain était celui qui, par-delà les phénomènes apparents, cherche à débusquer une autre réalité, plus vraie et plus authentique : l'écriture, à mon sens, constituait une posture que, d'un mot prétentieux, j'aurais pu qualifier d'éthique. Je me rendais compte que j'avais une tâche à accomplir, seul, sans aucune aide extérieure, et, ne me sentant pas toujours à la hauteur, j'étais angoissé et quelquefois paniqué. (p. 294)
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La musique leur permettait non seulement de dominer le tintamarre du siècle, mais encore de chasser leurs soucis pécuniaires ou sentimentaux. Chaque déception amoureuse leur suggérait des airs d'une langoureuse mélancolie : ainsi, en franchissant le portail du jardin, les visiteurs pouvaient deviner que Márta ne tarderait pas à divorcer : ne jouait-elle pas depuis plusieurs jours la Sonate en la majeur de César Franck ? Le nombre des divorces de Márta augmentant avec le temps, la population de Hietzing finit par se familiariser avec cette oeuvre de l'illustre compositeur. (p. 113)
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Lorsqu'on lui proposa le poste de ministre de la Justice, il refusa, car, ainsi qu'il devait le déclarer plus tard, quand on a la chance d'être un professeur indépendant, on ne devient pas ministre, c'est-à-dire un valet à la merci des caprices de son maître.
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Au fond, l'écriture littéraire n'est pas compatible avec la santé : l'homme sain travaille pour apprivoiser la vie, quand l'écrivain cherche, au contraire, à atteindre ces galeries souterraines où le guettent tous les dangers : éboulements, cataractes, coups de grisou. (p. 450)
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Avez-vous déjà vécu cette expérience terrible : quand l'amour entre en conflit avec l'amitié ? Mais savez-vous qu'il existe un roman formidable qui nous dit lequel de ces deux sentiments finit toujours par l'emporter ?
« Les braises », de Sandor Marai, c'est à lire au Livre de poche.
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