AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LesAutomnHalles


Retour du « pire des salauds et [du] meilleur des enquêteurs ». On avait quitté l'inspecteur Léon Sadorski en avril 1942, il était devenu informateur de la Gestapo au sein de la Préfecture de police. C'était « L'affaire Léon Sadorski ». Et voici que l'anti-héros de Slocombe est confronté à des désirs bestiaux pour une gamine de 15 ans, juive, sa voisine d'immeuble. Ça tombe bien, grâce aux arrestations nombreuses de juifs, avec ou sans prétextes, et à la mise en place de la grande rafle des 16 et 17 juillet, l'inspecteur se débarrasse de la mère. Parallèlement, il poursuit une enquête pour serrer des « terro » communistes.

On vous passe le vocabulaire fleuri des protagonistes de la Sûreté, les séances de malaxage des organes génitaux du héros au moindre bout de jambe un peu découvert, les discours antisémites qui rendent le bouquin indigeste.

Depuis qu'il s'est découvert, tardivement, une grand-mère russe juive, Slocombe s'est jeté à corps perdu dans la période de l'Occupation. du mauvais côté cependant, peut-être d'ailleurs du côté de la majorité des bons Français de l'époque. Peu importe. Il en résulte un ouvrage qui n'est pas sans faire penser aux « Bienveillantes » de Jonathan Littell. le talent d'écriture en moins.

Les salauds ordinaires et leur cortège de barbarie sont légion, on en a la preuve chaque jour en lisant la presse. Les masses sont prêtes à accepter n'importe quel bouc émissaire dès lors qu'il y a péril (ou pénurie) en la demeure. Hier les juifs, aujourd'hui les musulmans, mais ce n'est pas avec ce genre de roman que les hommes deviendront meilleurs. Ni que la littérature se portera mieux.

Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}