Hello, adieu, et nous au milieu

Bon...
Un roman qui n'a pas de bonnes critiques de la part de mes amies Babélio "et moi, et moi, et moi..."
Moi qui ai passé un bon moment et qui me sent très seule tout d'un coup ! Allez, Iris, retrousse-toi les manches et défend ce roman avec tes petites cellules grises ( si petites !) et les touches de ton ordi .
[Et admire en passant , le très joli vernis que tu as sur les ongles parce que tu es une fille et pas D'Artagnan , faut pas pousser non plus ....)

Dans exactement 12 heures , Clare , jeune bachelière partira pour une excellente université sur la côte Est .
Mais , dans 12 heures également , son petit ami Aidan, lui, partira à l'opposé en Californie.
Soit ,cinq mille kilomètres entre eux = big problème !
Tic - Tac , tic-tac ...
Pendant 12 heures, ils vont faire le pèlerinage de leurs endroits préférés, aller manger une pizza, aller à une soirée , passer du temps avec leurs meilleurs amis, pêter les plombs , et puis , et puis...
Beaucoup discuter, parlementer, argumenter , et puis, et puis...
Clare est une excellente élève, très volontaire, très exigeante qui a toujours tout mis en oeuvre afin de décrocher une place dans une des meilleures universités du pays . Elle n'est pas habituée à la médiocrité et ne veut pas voir sa relation amoureuse se déliter, s'abîmer avec la distance. Elle veut éviter la jalousie, la tromperie .
Clare est prête à rompre ce soir , avec Aidan pour éviter cela . Elle pense qu'il faut qu'ils profitent pleinement de leurs années universitaires sans se mettre un fil à la patte.
Lui est plus cool, et ne veut pas la perdre.

C'est là que je dois dégainer mes arguments...
C'est un roman pour adolescentes que j'aurai adoré lire à cet âge . le fait de le lire adulte permet d'avoir du recul et de comprendre les problématiques soulevées par l'auteur. Et je trouve qu'elle le fait avec légèreté, l'air de rien . Et j'aime ça .Les auteurs américaines ne prennent jamais les lectrices pour des "neuneus", elles racontent une histoire et la morale est sous-jacente , jamais lourdingue.
Clare est très intelligente, plus sûre d'elle lucide , et anticipe négativement la relation, Aidan est plus dans l'action, se pose moins de questions , a plus besoin d'elle aussi.. Elle est plus forte , plus fonceuse. Lui est plus romantique.
En opposant ces deux caractères , Jennifer E. Smith pose la question des amours de lycée . Sont-ils appelés à durer? Ne faut-il pas vivre d'autres expériences avant de se poser?
Elle pose la question des amours à distance.
Elle parle de ceux qui restent dans la petite ville , à faire des études moins prestigieuses et qui voient partir leurs copains vers des destins plus grandioses.
Elle montre aussi les réactions des parents quand leurs enfants quittent le nid . Ceux qui pleurent , ceux qui tentent une réconciliation avant le départ . En tant que maman, j'ai été particulièrement sensible aux paroles de ce père de famille qui a l'impression d'avoir été amputé depuis que sa fille est partie. ...
Non, vraiment , l'air de ne pas y toucher , ce roman dit plein de choses .

Alors peut-être que certaines trouveront que ce roman parle trop , que 12 heures pour se quitter , c'est long , mais moi , j'ai passé un bon moment .

Les 2 premiers livres de l'auteur m'avaient bien emballée mais le suivant, un peu moins. J'avais pour autant très envie de donner une chance de plus à l'auteur mais malheureusement, cette nouvelle lecture n'a franchement pas été très concluantes.

Après 2 ans de relations au lycée, Clare et Aidan s'apprêtent à partir à l'université, chacun à un bout du pays. Ils ne leurs restent que 12H pour se mettre d'accord sur l'avenir de leur relation : rompre ou poursuivre à distance ? Ils comptent sur leur souvenir des moments passés ensemble pour prendre une décision tout en sachant que chacune des solutions comportent des bons et des mauvais côtés.

L'idée de départ est très interessante. L'auteur part sur le sujet des amours de lycée et pose la question qui est de savoir si une telle relation peut se poursuivre à distance, ou si elle doit prendre fin en même temps que le lycée. Aidan et Clare ont chacun un avis précis sur la question et on passé tous l'été à repousser le moment de choisir la solution. Ils passent donc les 12 dernières heures avant leur départ à tenter de se mettre d'accord.

Clare a dressé une liste des endroits qui évoquent un souvenir de sa relation avec Aidan. Ils passent ainsi leur soirée à se rendre de lieu en lieu, se remémorant les moments en question. Mais bizarrement, on a l'impression que leur super relation n'est qu'une façade et que si on gratte un peu plus, leur sentiment ne sont pas aussi intense que ça. Leur pèlerinage tourne un peu au vinaigre et on se rend compte que leur décision et au final prise depuis longtemps.

Le problème que j'ai rencontré, c'est l'écriture à la 3è personne. On alterne en effet entre les "points de vues" si on peut dire, d'Aidan et Clare. Sauf qu'en étant à la 3è personne, cela m'a donné l'impression qu'ils étaient plus spectateurs qu'acteurs de leur propre histoire. Je n'ai rien ressentie en lisant et certaines tournures de phrases m'ont parues bizarres (peut-être n'ais-je plus l'habitude de lire sans être dans la tête du personnage).

Du côté des personnages, justement, je ne me suis attachée à aucun. Clare est plus que bornée et Aidan un peu trop impassible. Il y a comme un dialogue de sourd entre les 2, cette façon de penser que tout ne peut être que noir ou blanc et qu'il n'y aucune autre alternative. J'ai commencé à accroché presque à la fin du livre, une fois leur décision prise, la dernière partie (surtout quand ils sont avec leurs amis) rattrapant un peu à mes yeux le reste.

En conclusion, je reste assez mitigée par rapport à cette lecture. Je pense que l'emploi de la 3è personne à un peu desservi l'histoire et que la narration aurait permis d'apporter un peu plus de ressenti. Dommage car l'idée de base était interessante mais j'aurais aimé renouer avec le style des 2 premiers livres !
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