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Citations sur Labyrinthe (51)

Le futur est aussi loin de nous que le passé.
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Aujourd’hui c’est demain, un infini lendemain. Mon passé ne reviendra pas.
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Si vouloir que tout ait une signification n’est pas une maladie, alors, le jour venu, il suffira d’appuyer sur l’interrupteur de la mémoire pour que les réponses, telles les chandelles d’un lustre, s’allument et fassent aussitôt la lumière.
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Quand un romancier, ou encore un cinéaste, commence en présentant un personnage amnésique qui sort tout juste de l'hôpital, c'est assez souvent le prélude à un thriller existentiel, avec sa part de suspense. Point de cela dans Labyrinthe où Burhan Sönmez, écrivain turco-kurde dont le livre est la deuxième traduction en français, décrit presque exclusivement le paysage intérieur dévasté de son héros, Boratine. Il n'y a que peu de progression dramatique dans le roman qui est empreint d'une sourde et constante tristesse . Qui plus est, Boratine sait qu'il a perdu la mémoire après sa tentative de suicide et il ne voit nulle part la raison de ce geste, se retrouvant devant le mur blanc et vierge de ses souvenirs. le livre possède quelques passages captivants comme lorsque son personnage principal marche à nouveau dans Istanbul, redécouvre ses amis musiciens ou s'entretient avec sa soeur restée dans sa ville natale. Mais la plupart du temps, à l'image de Boratine, qui semble comme privé de la moindre étincelle, Labyrinthe peut sembler bien fade, principalement construit sur les états d'âme d'un homme qui doute de tout et de lui-même en premier lieu. Sönmez a supprimé la ponctuation de ses dialogues et passe du "je" au "il" sans transition comme si son héros était schizophrène et cela ne fait qu'ajouter à la morosité ambiante. D'où cette impression d'un roman stagnant et flou, qui n'incite pas à partager plus que cela la vie et les pensées de ce malheureux Boratine.
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Les oiseaux sont plus coriaces que nous, tu sais. Ils sont
habitués à recommencer de zéro. Ne touche pas au nid. Sois patient. Ma sœur aussi
parle de patience. Est-ce un mot qu’on utilise aussi souvent dans toutes les langues ?
Existe-t-il seulement un mot plus fort que patience, un seul mot qui caractérise mieux
le genre humain que celui-là ? Tu as raison, ma sœur, patience, ils reviendront. Avant
qu’il fasse froid, j’espère.
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Ma sœur parle mieux qu’un médecin. Ce qu’elle dit est clair, limpide. L’écouter ne me charge d’aucun poids ni ne me fatigue, ça m’apaise.
Oui, ma sœur, elle est innocente comme un enfant. Personne ne l’accusera plus de ses erreurs passées. Ça ne risque pas d’arriver, Boratine, Mamie Koko était un ange. Elle n’a jamais fait de mal à personne. Elle a toujours aidé les mendiants du quartier bien qu’étant elle-même très pauvre.
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J’ai très peur des serpents, même morts. Et j’ai encore plus peur du noir. On a beau perdre la mémoire, on n’oublie pas ses peurs, ma sœur, de même qu’on n’oublie pas ceux qu’on aime.
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Bien sûr. C’est avec le cœur qu’on aime, pas avec la raison. On oublie peut-être ce qu’on savait, mais les sentiments, eux, ne s’en vont pas. Je veux croire ce que ma sœur me dit. Je veux lui dire que je l’aime. Je le lui dis.
Mais est-ce bien moi qui le dis, ou bien ma voix dans le combiné, qui s’enfonce les sous-sols humides comme un insecte luisant et s’en va la rejoindre à l’autre boutdu fil ? Mamie Koko était très gentille avec moi, dis-je. Ma sœur m’approuve sans
hésitation. Oui, une fois tu avais eu une fièvre terrible, tu étais resté au lit pendant des jours
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Il y a un vide que je ressens, mais j’ignore pourtant ce qui manque, ce qu’il faudrait ajouter. Je me fais une liste imaginaire. Je pourrais acheter une télévision, par exemple. Un vase, un fauteuil à bascule, une lampe pour la table basse. Décrocher les pochettes du mur et le repeindre entièrement, dans une nouvelle couleur. Et, à la place des pochettes, accrocher au mur un tableau représentant le vieil Istanbul, ou bien une photo de ma sœur. Mais, si je n’ai aucun mal à me représenter l’Istanbul
d’autrefois, je n’arrive même pas à rêver au visage de ma sœur. Pas de photo d’elle ici. À quoi ressemble-t-elle ? À moi, sûrement. Elle a la voix de Bessie Smith, peut-être qu’elle en a aussi les traits. Ma sœur, un mélange de Boratine et de Bessie Smith. Aime-t-elle la musique ? Jelui demander directement, après tout. J’attrape le répertoire, cherche le numéro de ma sœur. Cette fois, je ne le confondrai plus avec d’autres, la semaine dernière j’ai écrit son nom en gros à côté du numéro. Je prends le téléphone rouge et noir et le pose sur mes genoux.
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J’ai peur d’être comme Cyrus, le grand roi de Perse, qui savait par cœur les prénoms de tous ses guerriers ; j’ai peur de me souvenir de tout. J’ai peur de ne pas me voir moi dans le miroir, mais seulement celui que les autres veulent voir. Je saurais me contenter de peu. Je pourrais cohabiter avec moi-même. Et une
guitare. Une grande sœur. Quelques amis.
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