Citations sur A la croisée des rêves, tome 2 : L'ombre des songes (4)
Là ou je vais, tu ne peux pas me suivre. J'aimerais qu'il y ait un chemin retour, mais je dois accompagner ce cauchemar jusqu'à la fin. Je te souhaite de vivre toutes ces aventures que tu imagines toutes les nuits et j'espère égoïstement qu'à chacune delles, tu auras une pensée pour moi.
— Ouais... je crois que j'ai besoin de ma zone de confort.
— Objection !
— Tu ne me crois pas ?
— C'est pas ça, mais je crois juste qu'une zone de confort c'est... dans la tête. Où que tu sois, tu retrouveras toujours un endroit qui te fait te sentir en sécurité. Ça peut être un lieu, un objet, un moment ou une personne.
Elle aimerait dire que son père ne lui avait jamais autant manqué, mais la vérité, c'était que la douleur de son absence était la même depuis ses 14 ans. Le temps navait fait que la rendre sourde, diffuse, comme l'écho d'une tendinite impossible à soigner. Il y avait tellement de choses qu'elle aimerait lui confier. Tous ces maux qu'elle lui transmettait par la pensée, en silence, sans avoir la certitude qu'il existait un au-delà depuis lequel il pouvait l'entendre.
C'est le drame intrinsèque de la vie : à l'instant où un individu prend un premier souffle, il est voué à en lâcher un dernier, un jour. C'est cruellement inévitable.