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Citations sur L'archipel du Goulag, tome 3 (21)

Spassk était le lieu où l’on envoyait les invalides, les invalides finis, ceux qu’on se refusait à utiliser plus longtemps dans ses propres camps. Mais – ô surprise – à peine avaient-ils franchi le seuil de la zone thérapeutique de Spassk ques les invalides étaient sur-le-champ transformés en trimeurs de plein exercice. (…). Ni les béquilles, ni même l’état de manchot n’étaient à Spassk un obstacle au travail. (chapitre 3, cinquième Partie).
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Jamais il (Krouchtchev) n'a mené jusqu'au bout quoi que ce soit, et la libération de son peuple moins que tout le reste. (page 411 édition France Loisirs)
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C'est seulement en juillet 1941 que vint le moment d'expérimenter la méthode dans toute son envergure : la République autonome et, bien entendu, traîtresse des Allemands de la Volga (...) devait, en l'espace de quelques jours, être cueillie toute entière et balancée le plus loin possible à l'Est. Ce fut là la première fois appliquée dans toute sa pureté la méthode dynamique consistant à exiler des peuples entiers, et on vit alors à quel point il était plus fructueux d'utiliser une seule et unique clé - l'appartenance nationale - plutôt que de traîner toutes ces affaires judiciaires et décisions nominatives concernant chaque individu. (...) Le système était éprouvé, rodé, et désormais il allait happer impitoyablement toutes les nations traîtresses qu'on lui désignerait comme victimes, en les engloutissant à chaque fois de plus en plus vite : les Tchétchènes ; les Ingouches ; les Karatchaï ; les Balkares ; les Kalmouks ; les Kurdes ; les Tatars de Crimée ; enfin, les Grecs du Caucase.
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Tout ce qui paraît aux pékins un problème insoluble et torturant, nous le résolvons d'un claquement de langue. C'est que pour mesurer toutes choses, nous avons notre formule si allègre : "On a vu pire". On a vu pire donc maintenant cela va tout a fait bien.
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Je verrais bien poser la question comme sujet d'examen: entre le camp et le kolkhoze, lequel est le plus dur (chapitre 3 de la sixième partie, page 306 de l'édition France Loisirs).
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Puis, tout à fait ouvertement, on mit à profit l’expérience si valable acquise par les hitlériens avec les numéros : remplacer le nom du détenu, le "moi" du détenu, la personnalité du détenu par un numéro, de façon que l’individu ne se distingue plus d’un autre individu par ce qui fait sa particularité humaine, mais seulement par une unité en plus ou en moins dans une série uniforme. (…) Ordre avait été donné aux surveillants d’appeler les détenus uniquement par leurs numéros, d’ignorer les noms et de ne plus s’en souvenir. (chapitre 3, cinquième Partie)
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Nous étions déjà dans notre stolypine lorsque le haut-parleur de la gare de Kazan nous apprit le début de le guerre de Corée. Dès le premier jour de la guerre, avant midi, après avoir enfoncé sur dix kilomètres la solide ligne de défense des Sud-Coréens, les Nord-Coréens assuraient avoir été attaqués. Le plus nigaud des soldats du front pouvait démêler que l’agresseur était celui qui avait progressé le premier jour (chapitre 2, cinquième Partie).
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Cependant, les yeux fixés sur la vie de l'archipel et celle de l'état, j'avais laissé échapper le fait le plus simple : pendant les années de guerre et d'après-guerre, notre école était morte, elle n'existait plus, il ne restait plus d'elle qu'une enveloppe gonflée de vent, un nom qui sonnait creux. L'école était morte, dans la capitale comme dans le dernier des hameaux. Lorsque la mort spirituelle, tel un gaz empoisonné, roule peu à peu ses volutes sur tout un pays, qui doit être parmi ses premières victimes sinon les enfants, sinon l'école ?
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Et les patrons comprenaient parfaitement par quoi il convenait de commencer à rétablir l'ordre : en volant, en vivant en parasites, de façon que s'instaure une désunion universelle.
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Cependant, le cœur humain a du mal à demeurer sur le chemin de la raison. Une brindille a du mal à ne pas se laisser entraîner par le courant.
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