Grandir, c'est apprendre à devenir seul.
À partir de là, je prends l'habitude de lire tous les soirs avec maman, chacun un petit peu. On lit plein de choses différentes : des bandes dessinées, des romans, des livres sur les dinosaures ou, quelquefois, le journal. Maman dit que la lecture, c'est une question d'endurance, comme faire de la natation ou du vélo ou du dessin : plus on en fait, plus c'est facile d'en faire.
Ça me va de lire mais pas trop longtemps, parce que ça se brouille dans ma tête après et c’est comme si je perdais l’équilibre. Pareil qu’un funambule. Je perds le fil, je tombe et puis je n’arrive plus à mettre un pied devant l’autre.