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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On ne plaisante pas en Slovaquie avec le pouvoir, l'argent et le sexe. Plusieurs personnages pour incarner le dérèglement de tout un pays. On trouve la sordide histoire d'une jeune fille droguée qui disparaît d'un centre de désintoxication, un futur Président aux bas instincts, un mafieux, un néo-nazi et un analyste doué en journaliste. le bal des porcs aborde le sujet de la déliquescence d'un pays, on y trouve une corruption généralisée, des abus de pouvoir, du chantage, du trafic d'êtres humains, de la drogue, de la pauvreté bref cela m'a semblé une longue et triste énumération de tout ce qui peut bien clocher à l'échelle d'un pays. L'auteur nous en parle comme si c'était du vécu, d'ailleurs c'est surement le cas même s'il y a un « démenti » en première page. Une fiction très réaliste donc avec quel but si ce n'est une certaine prise de conscience. Un récit brut sans effet de style, des histoires individuelles tordues et des personnages qui officient sous des pseudonymes ont bien failli me perdre plus d'une fois. Et pourtant il y avait dans ces lignes quelque chose de puissant, au moins au même niveau que la violence des faits qui y est décrite. L'auteur nous force à regarde le côté obscur, un face à face avec la vérité qu'on aurait sans doute cherché à éviter tant c'est douloureux. On ressent bien le journaliste qui se cache derrière l'auteur. Est-ce qu'il ne m'aurait pas seulement suffit d'ouvrir un journal et d'en regarder les faits divers et les travers de certains politiciens pour en apprendre autant ? Cela serait revenu à me priver de cette façon de nous donner en pâture des histoires sordides qui ne sont pourtant rien que la réalité. Un auteur qui nous livre ce qu'il ne peut pas se permettre de dire dans ses articles professionnels, à nous de comprendre les mystères voilés derrières ses lignes. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Si vous voulez une vraie critique de pro, lisez celle du journal "Le Monde" ici: https://www.lemonde.fr/livres/article/2020/10/02/le-bal-des-porcs-d-arpad-soltesz-petit-pays-grande-corruption_6054558_3260.html En voici un extrait: "Soit un « Joli Petit Pays sous la Minuscule Chaîne de Hautes Montagnes » où, depuis trois décennies, les trafics – de femmes, d'armes, de drogues – prospèrent, où grenouillent les maîtres chanteurs, où les malversations économiques se multiplient : fraude carrousel à la TVA, sociétés-écrans domiciliées dans les paradis fiscaux, expropriations, pots-de-vin, fausses créances, agrobusiness, siphonnage et liquidations d'entreprises fraîchement privatisées… Au centre de la toile, un dangereux oligarque, bénéficiant de protections au plus haut sommet de l'Etat, ainsi que d'appuis dans la magistrature, tire les ficelles."

Pour ma part, tout en reconnaissant que ce livre est un document extraordinaire pour quiconque souhaite en savoir davantage sur la vie politique slovaque (voir la critique du Monde), en particulier toute la déliquescence morale et politique qui a mené a l'assassinat du journaliste Jan Kuciak en 2018, je constate qu'une grande partie du récit est malheureusement obscure pour le lecteur non familier avec la vie politique slovaque. Cette absence de clarté dans le récit est l'une des différences avec les grand romans du genre, comme par exemple ceux de Don Winslow. L'autre différence est l'absence de personnages permettant au lecteur de s'attacher au roman car ceux de A. Soltész n'ont guere de dimension affective (meme les salauds ont pourtant, le plus souvent, des sentiments). Mais, encore une fois, bien plutot qu'un roman, ce récit est un grand reportage camouflé en roman. C'était déja vrai avec le premier livre de l'auteur, "Il était une fois dans l'Est", qui était pourtant plus proche du roman que celui-ci, du-moins dans sa forme. Árpád Soltész, c'est un Pierre Péan slovaque qui, pour des raisons de sécurité juridique et probablement aussi personnelle (surtout depuis le meurtre de son confrere Jan Kuciak), camoufle ses grands reportages en romans.
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Une petite virée dans les pays de l'Est ça fait toujours un peu mal ! Je me rappel encore de la ballade du voleur au whiskey, qui sous des airs débonnaires abordait la cruel réalité de ce monde pas si éloigné de nous. Et voici que j'enchaine Il était une fois dans l'est et ce Bal des Porcs que j'ai reçu dans le cadre de la masse critique. Et que dire .. Pfiou... ce fut dense ! Mais intense !
Arpad Soltesz connait son monde il est journaliste et à mis le doigt dans un bon paquet d'engrenages pas très jolis jolis.
L'histoire commence avec une sordide histoire de séquestrations de jeunes filles, ayant eu un problème d'addiction et qui sont envoyées dans un centre de "réhabilitation". Elles sont tout sauf réhabilitées.. et servent au plaisir sexuel de personnages tous plus glauques les uns que les autres. Et puis tout s'enchaine et l'on se retrouve un peu perdu dans toute les ramifications avec le pouvoir en place, la mafia italienne qui s'installe et enfin l'assassinat d'une journaliste un peu trop embêtant... histoire vraie au passage.
Ce n'est pas toujours aisé à lire mais c'est puissant surprenant intriguant .. Et l'auteur mène son récit avec brio, finissant par le confondre avec la réalité.
Encore une belle trouvaille des éditions Agullo dont je vous recommande chaudement la bibliographie.
Et encore merci à Babelio pour cet envoi.
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Ce Bal des porcs est à lire en prenant de la distance, car tout est crû et violent. Une manière d'aborder ce roman et comment comprendre mieux, ou sans fard, ce qui se passe (vraiment ?) dans ces pays de l'est de l'Union européenne. Et c'est loin d'être joli, si tout ce qui est narré est avéré. Comme le protagoniste, l'auteur est journaliste. Ce roman est présenté comme développant des faits basés sur d'autres qui sont réels. Un livre qui, par ce fait, fait frémir au fond de mes entrailles. le crime organisé n'est pas une légende et, non loin de nous, sévit dans l'ombre, avec des êtres prêts à tout, retors et cupides.
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l'originalité de ce polar ne tient pas dans son intrigue -un journaliste enquête sur la disparition puis la mort d'une jeune toxicomane dont tout le monde se fiche, enquête qui mettra à jour un vaste réseau de prostitution, de corruption et de chantage, jusqu'au plus haut sommet de l'État-, mais bien dans son cadre (la Slovaquie), son écriture (nerveuse, drôle, directe, slave) et sa proximité avec la vie de l'auteur, luimême journaliste spécialisé dans le crime organisé et qui, comme Schlesinger, son double de fiction, a vu récemment l'un de ses collègues assassiné
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Polar slovaque musclé qui passe au crible jeux de pouvoir et magouilles politiques en tout genre.

Dans un coin paumé de Slovaquie, une jeune toxicomane est retrouvée morte. Pas inattendu en soi sauf si l'on se penche sur les disparitions qui s'accumulent au sein d'un centre de désintoxication, géré par un couple pourri jusqu'au trognon, qui entre leurs perversions annihilantes respectives et l'appât de gros gains, sont prêts à pas mal de choses, notamment permettre à de gros bonnets de la politique et de la mafia de passer du bon temps à des pratiques peu avouables hors des clous. Mais tout fini par se savoir, un peu, puis par se creuser, et par se payer, surtout dans ces milieux véreux qui ne jurent que par la contrainte, les jeux de pression et les gros calibres.

La citation ne pouvait pas sonner plus juste et résonne comme un cri du coeur pour Arpád Soltész qui dépeint son pays de façon très tendue, en réaction à l'assassinat du journaliste Ján Kuciak et de sa compagne le 21 février 2018 dans leur résidence près de Bratislava. le journaliste s'apprêtait à publier un rapport sur les liens présumés entre la politique slovaque et la mafia italienne pour le site Aktuality.sk et autres fraudes.

L'auteur est également journaliste et les jeux de pouvoirs en prennent pour leur grade, avec la férocité qui les caractérise. Un récit dense, agité et sec, auquel il faut parfois un peu s'accrocher, avec tous les protagonistes qui se croisent, désignés par des surnoms bien sentis – Moineau, Marron, Casse-Dalle, Valent le Barge, Paire-de-Baffes… – et les magouilles, crasses et pas chassés qui défilent avec un panache abject.
Un excellent polar édifiant, railleur et trépidant, encore une belle trouvaille de la maison Agullo.
Lien : http://casentlebook.fr/le-ba..
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