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Mon enfance ayant été marquée par les mangas, je me suis très tôt intéressée à l'Asie et plus particulièrement au Japon et à la Corée du Sud. Donc, dès que je tombe sur un ouvrage trouvant son inspiration dans l'un de ces pays, j'ai tendance à me jeter dessus sans trop me poser des questions. Pour peu que la couverture me plaise et c'est fini, direct dans ma Pile à Lire.

Les Noces de la Renarde n'a pas échappé à la règle : inspiration Japon, belle couverture, un résumé qui donnait envie, il m'était impossible de passer à côté. J'ai bien envie de vous dire heureusement parce qu'en plus c'est un coup de coeur !


Floriane Soulas nous plonge dans une aventure au coeur des mythes et légendes du Japon, nous transportant d'une époque à l'autre pour faire et défaire les liens du temps et du sang. D'un côté, une divinité mineure vivant dans la forêt, au XVème siècle : Hikari, déesse renarde, fascinée par les humains du village au pied de la montagne. Son intérêt pour eux n'est pas vu d'un bon oeil par ses soeurs. Jusqu'ici, elle était parvenue à se limiter à une simple observation. Jusqu'au jour où elle croise le chemin de Jun...

Puis, au XXIème siècle, nous avons en parallèle Mina, une jeune fille renfermée, capable de percevoir le monde des yokaï. Alors qu'elle est poursuivie par un esprit jusque dans ses rêves, des meurtres étranges ont lieu en ville : les victimes sont vidées de leur sang. Leur point commun : elles étaient toutes des yokaï. C'est là que Natsume, une élève de sa classe, découvre son don et l'entraîne dans une chasse au démon. Et c'est comme ça que Mina prend pleinement conscience de l'existence d'un monde qu'elle rejetait jusqu'ici.

Deux ambiances, deux univers, deux époques différentes. le seul lien semble être, a priori, l'univers des yokaï, auquel appartient Hikari et que Mina peut percevoir. Mais cela s'arrête là. Floriane Soulas va ainsi prendre un malin plaisir à faire durer le suspense. Les liens ne se feront que progressivement, et même, tardivement. Ce n'est qu'arrivé dans le dernier tiers du roman que tout se met réellement en place, nous précipitant vers une fin un peu trop précipitée à mon goût. Alors oui, j'avais vraiment envie d'en apprendre beaucoup plus rapidement. Mais je trouve que le suspense est bien dosé, les rythmes étant très différents pour les deux époques. Tout se déroule beaucoup plus vite dans les parties de Mina (malgré quelques toutes petites longueurs par moment), à l'image d'un siècle où chaque seconde compte. En revanche, tout semble quasiment suspendu dans les parties de Hikari, l'histoire progresse vraiment pas à pas et parfois ça en est même frustrant. Personnellement, je ne saurais pas vraiment vous dire quelles parties j'ai préféré. Hikari et Mina sont deux personnages très différents et leurs histoires, bien que liées, se déroulent à des époques qui n'ont absolument rien à voir. Cela crée deux ambiances très différentes que j'ai autant apprécié l'une que l'autre. J'ai bien aimé Hikari, notamment le fait qu'elle soit déchirée entre son intérêt pour les humains et son amour pour son clan. C'est ce qui l'a rendue intéressante, bien que très classique dans son développement (et donc légèrement prévisible dans la suite des événements). Quant à Mina, je trouve qu'elle a une volonté incroyable et qu'elle gagne en confiance au fil des pages, ce qui la rend attachante. Mais il n'y a pas qu'elles. Côté Hikari, nous avons quelques personnages intéressants, notamment Morio, pour laquelle j'aurais aimé avoir plus de développement. Après tout, sans elle, rien de tout ce qui a suivi ne serait arrivé... Côté Mina, Natsume m'a vraiment touchée. En manque de reconnaissance de son père, elle envie Mina pour son pouvoir sans jamais se montrer méchante envers elle, contrairement à Morio, dont la jalousie possessive envers Hikari la poussera à commettre des cruautés.

Avec tous ces personnages intéressants, si j'ai apprécié la fin en elle-même, c'est la manière dont elle a été amenée qui m'a un peu dérangée. Elle m'a parue quelque peu bâclée, un poil trop rapide. Certains personnages ont été assez vite écartés. L'affrontement final méritait ainsi plus de développement, surtout quand on voit que l'auteur a vraiment bien développé les personnalités de la plupart de ses personnages au fil des pages. C'est dommage de ne pas en avoir appris plus sur les autres protagonistes de la fin car cela les rend un peu trop cliché. Or, s'il y a bien une chose que j'ai apprécié dans ce roman, c'est que malgré les aspects prévisibles de l'intrigue, les personnalités sont réellement travaillées et approfondies.


En discutant de cette lecture avec certains passionnés du Japon, apparemment, il y aurait quelques erreurs de contexte qui les ont gênés. Floriane Soulas situe son histoire au Japon. Tout n'y est pas tout à fait exact, que ce soit tant d'un point de vue géographique, que mythologique ou historique. Personnellement, ça ne m'a absolument pas gênée. Je ne prétends pas être une experte. J'ai bien compris les sources d'inspiration du roman. Moi tout ce que je demandais, c'était d'être transportée et ce semblant d'exactitude me va. L'idée, à mon sens, était de donner un cadre, un contexte. Pas d'avoir un manuel sur le Japon. Je ne pourrais donc pas reprocher à l'auteur ses petites erreurs puisque je n'en ai pas les connaissances et surtout, je n'en ai pas l'envie car à mon sens, ce n'est pas l'objet premier du livre.


Conclusion
Les Noces de la Renarde de Floriane Soulas est un petit coup de coeur qui a su m'emporter à travers les âges et les mythes, à la rencontre des petites déités du Japon.
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Je n'ai pas particulièrement été réceptive à ce roman, malgré ses qualités, son folklore japonais et ses bonnes idées. La lecture est globalement divertissante, mais malheureusement, j'ai trouvé l'écriture un peu trop fonctionnelle et un peu trop répétitive. de plus, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, même s'ils sont relativement bien construits et bien écrits. Et j'ai surtout trouvé que l'intrigue était cousue de fil blanc... Si la trame passée s'annonçait bien plus poétique et agréable que la trame présente, elle s'avère toutefois beaucoup plus prévisible et répétitive. En outre, le roman possède plein de petits défauts et de petites facilités scénaristiques (les pouvoirs de Mina qui fluctuent au gré des besoins de l'intrigue par exemple), qui ne sont pas gênants pris indépendamment, mais qui mis bout à bout, finissent par ternir l'ensemble... Dommage, j'aurais vraiment aimé apprécier cette lecture dont le cadre japonais avait tout pour me plaire. En tout cas, l'objet-livre reste magnifique avec cette somptueuse couverture qui traduit magnifiquement l'ambiance du roman.
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--- Une seconde chance ? ---

L'été dernier, je m'étais lancée avec enthousiasme dans la lecture de Rouille, le premier roman de Floriane Soulas. Malheureusement, j'en étais ressortie un chouia déçue, car l'intrigue m'avait semblé bancale sur plusieurs points.

De ce fait, j'ai beaucoup hésité avant de demander Les Noces de la Renarde en service de presse. Par chance, ce deuxième essai fut une réussite ! Je remercie donc les éditions Scrineo pour cet envoi.

--- Un dépaysement total ---

En toute franchise, je n'ai jamais été très attirée par les histoires inspirées du folklore japonais. Les quelques ouvrages qui sont passés entre mes mains me paraissaient d'ailleurs peu adaptés à une novice telle que moi, je n'ai donc pas tenté l'expérience.

Mais, en lisant le pitch des Noces de la Renarde, je me suis dit que ce serait une bonne entrée en matière. Et quelle découverte ! Mikos, kitsunes et autres yokaïs m'ont rapidement fascinée. Bon, j'avoue m'être régulièrement appuyée sur les explications en bas de page, sans lesquelles j'aurais été perdue. Toutefois, ce one-shot reste très accessible ! Par contre, si vous êtes un fin connaisseur de la culture nippone, cette lecture n'est certainement pas faite pour vous.

--- Lorsque passé et présent s'entremêlent ---

Dans Les Noces de la Renarde, Floriane Soulas concentre son attention sur deux époques distinctes, les 15e et 21e siècles. Cette idée, qui n'est certes pas novatrice, fonctionne pourtant à merveille, d'autant plus que l'auteure maîtrise les rebondissements de son scénario. En effet, chaque changement de temporalité inclut un mini cliffhanger, ce qui rend le livre terriblement addictif. Par réflexe, je cherchais continuellement les liens entre les deux périodes, qui apparaissent flous au début, mais tendent à se révéler par la suite.

Cependant, je suis en accord avec les quelques avis qui ont relevé des longueurs dans la première partie, surtout en 2016. En fait, je m'interroge sérieusement sur la pertinence du sauvetage d'une camarade de classe, car cela retarde considérablement le lancement de l'intrigue proprement dite. Attention, je ne prétends pas m'être ennuyée, bien au contraire, mais je ne comprenais pas où Floriane Soulas voulait en venir, ce qui m'a un peu frustrée. Heureusement, cette longue introduction débouche sur une enquête ésotérique qui m'a passionnée de bout en bout !

--- Deux héroïnes diamétralement opposées, et pourtant… ---

Entre Hikari, une yokaï à la fascination étrange pour les êtres humains, et Mina, une jeune fille aux dons surnaturels effrayants, il y a un monde. Et plusieurs siècles ! J'admets avoir une préférence pour la première, car son quotidien est loin d'être commun, à l'inverse de celui de Mina. Pour tout vous dire, cette dernière ne faisait clairement pas le poids, au début, face à l'attraction qu'exerce la yokaï plusieurs fois centenaire sur le lecteur.

Néanmoins, l'auteure a remporté son pari ; j'ai fini par apprécier Mina et sa force de caractère naissante, même si celle-ci tarde à se dévoiler. Et puis, c'est vers elle que convergent toutes les puissances, malveillantes ou non ! Voilà qui a attisé ma curiosité jusqu'au grand final…

--- Ce dénouement, parlons-en ! ---

Il s'étale sur plus d'une centaine de pages ; l'auteure a ainsi pris le temps de refermer une à une les portes qu'elle a ouvertes tout au long de son roman. Bien entendu, les indices ne manquent pas et l'on comprend aisément ce qui se cache derrière les ombres. Cependant, le récit n'avait clairement pas besoin de révélations spectaculaires. C'est donc avec plaisir que j'ai vu mes soupçons se préciser, changer parfois, pour finalement se confirmer.

Et, pour ne rien gâcher, je trouve que la plume de Floriane Soulas a gagné en maturité, voire même en fluidité. Un pur régal de A à Z !
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Une histoire exceptionnelle et d'une beauté rare, qui regorge d'émotions et nous transporte dans les méandres du folklore japonais.

Je tiens à remercier les éditions Scrineo pour leur confiance. C'est aussi grâce à ce partenariat avec eux que je peux me lâcher et découvrir des romans qui ne me seraient jamais venus à l'esprit. C'est le cas avec ce livre, et je dois dire que la différence est palpable entre son premier roman, Rouille, et celui-ci. On passe d'un univers steampunk à l'ambiance plutôt glauque à un monde basé sur les coutumes et les croyances japonaises.
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Hikari et Mina sont deux jeunes femmes. L'une vit avec ses soeurs dans une forêt peuplée de yokaïs et de petits dieux, et voit ses terres sacrées se faire grignoter par les hommes, en 1467. L'autre aperçoit les morts et les créatures qui peuplent le Japon, en détestant son don qu'elle considère comme une malédiction, en 2016.

On comprend assez vite le lien qui unit les deux femmes, un lien qui s'étend à travers le temps, les morts et les générations, qui parle d'amour, de famille et de trahisons.

Bien que j'ai apprécié le personnage de Mina et ses aventures, c'est davantage le personnage de Hikari qui m'a séduite m'entraînant avec elle dans la province d'Izumi et dans son observation des hommes. Jusqu'au jour où des bûcherons assistent à une Kitsune no Yomeiri, une Noce des Renards et que Hikari se révèle incapable de tuer l'un de ceux qui les a vus... Or tout contact entre leur peuple est prohibé.

Une histoire qui traverse le temps, bien plus dense que Rouille écrit quelques années plus tôt, et donnant un bel aperçu de la culture japonaise et de ses petits dieux : renards à neuf queues, bakeneko et autres fantômes. J'ai dévoré ce roman mais j'aurais apprécié être davantage touchée par ma lecture dont je suis restée assez spectatrice.
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Aujourd'hui je vous retrouve avec un vrai coup de coeur, un de ceux qui font qu'on a besoin de temps pour atterrir après les avoir finis.
Les Noces de la renarde, (pas si) petit bijou à la croisée de l'urban fantasy et de la fantasy historique, nous emmène dans la culture japonaise, avec aux commandes la géniale Floriane Soulas.

Le roman paru chez Scrineo mêle deux timelines, l'une vers la fin du Moyen-âge japonais et l'autre de nos jours, où nous suivons deux héroïnes très attachantes, Hikari et Mina. L'alternance de leurs deux histoires permet de tisser des échos qui interrogeront le lecteur et de mettre en place un suspense certain, pourtant, chaque histoire a son ambiance et son atmosphère, ses émotions, ses odeurs aussi... J'ai vraiment eu l'impression de m'immerger dans une forêt ancestrale, d'entendre les branches craquer et de sentir la chaleur du feu de bois...

L'histoire de Hikari (oui c'est correct), bien qu'on la voie venir, n'a pas cessé de m'émouvoir et de me fasciner, et l'histoire de Mina m'a happée : entraînée malgré elle dans une enquête macabre, elle est aussi à la recherche de ses origines et donc en quête de son identité, et j'ai vraiment apprécié que les éléments se révèlent au compte-gouttes, juste assez pour faire grimper la tension mais pas assez pour qu'on découvre tout tout de suite non plus. J'ai aimé tous les personnages, chacun pour ses qualités et ses défauts, même si bien sûr, certains m'ont hérissé le poil... C'est une histoire avec de belles rencontres, des épreuves à surmonter mais aussi un rayon de soleil après l'ondée 😉 alors si vous aimez le Japon et son folklore et les histoires très riches, n'hésitez pas, cette histoire vous plaira !

L'écriture est fluide et ce beau pavé se lit très bien, je regrette presque d'en avoir reporté la lecture aussi longtemps !
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Quel plaisir ! Quelle belle découverte !

Depuis notre participation au PLIB cru 2019, je me méfiais quelque peu des publications de la maison Scrinéo : en bon dinosaure du siècle dernier, je ne me reconnaissais que peu dans ces récits adulescents, je trouvais les romans pas assez fouillés, non aboutis. C'était d'ailleurs le reproche que les Mécaniques imaginaires avait fait à Rouille, de Floriane Soulas, l'autrice des Noces de la Renarde, le roman qui nous occupe aujourd'hui.

Les Noces de la Renarde m'a au contraire comblée : un cadre extrêmement travaillé, une narration bien pensée oscillant entre deux époques, le 15e siècle et le 21e siècle, une intrigue fine, intelligente, faisant appel à la patience du lecteur… Floriane Soulas ne se cantonne pas au fantastique nippon mais entremêle roman policier, thriller, croyances fantastiques en un combo très réussi.

Nous sommes au Japon (que l'autrice semble particulièrement bien connaître !), au coeur d'une forêt de montagne, en 1467, auprès de Hikari. Hikari semble humaine, au premier abord, mais c'est une yokaï, une créature surnaturelle, plus précisément une kitsune, un esprit renard qui « prend souvent la forme de belles jeunes femmes pour séduire les humains et voler leur vie ou leur énergie vitale », nous apprend une note de bas de page.

(Car oui, quelques notes de bas de page émaillent la lecture, renforçant l'illusion d'un récit japonais traduit en français, mais rien de pénible : je suis assez allergique à ce procédé en fiction mais ici, il ne m'a pas dérangée).

Nous sommes aussi à Tokyo, auprès d'une (vraie) jeune fille, Mina, qui sort tout de même de l'ordinaire : elle a le pouvoir de voir les yokaïs (esprits et monstres du folklore japonais), ce qu'elle cache à tous. Elle en voit d'ailleurs énormément, peut-être un peu trop à mon goût : la quantité de fantômes présents sur sa route quotidienne maison – lycée m'a laissée perplexe et a un peu entamé ma suspension de l'incrédulité.

Hikari, la kitsune, et Mina, l'humaine d'aujourd'hui, évoluent en parallèle de chapitre en chapitre. le quotidien d'Hikari est celui de la chasseuse de son clan, talentueuse mais trop curieuse des humains au goût de ses soeurs. Elle est captivée par le village situé plus bas dans la montagne, elle aime observer la vie des villageois. Mais ces derniers s'aventurent trop près du territoire des petits dieux et risquent de rentrer en contact avec les kitsune, ce qui est fortement interdit. C'est une histoire de pouvoir, de clan et d'amour qui se joue ici.

Pour Mina, les tensions à l'oeuvre sont d'une toute autre nature : la déléguée de sa classe l'entraîne dans une enquête… policière, disons, si les policiers sont des exorcistes et les malfrats, des démons.

Les deux histoires s'entremêlent lentement, au gré des pages et des échos, mais sans urgence, sans se presser. Si l'on devine peu à peu le point de convergence, le récit aménage des surprises jusqu'à la fin, en douceur.

Les Noces de la Renarde est donc assez noir, mais aussi emprunt de subtilité. Je le conseille fortement !
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Cette histoire se passe dans deux époques différentes. 2016 pour Mina qui a le pouvoir de voir autour d'elle les fantômes et les monstres du folklore japonais, mais qui déteste ça et fait semblant de ne rien voir, vivant en retrait de tout le monde. Sa vie va basculer lorsque la déléguée de la classe, Natsume, va l'entraîner avec elle. L'autre histoire se passe en 1461, et narre l'histoire d'Hikari, une kitsune qui vit avec ses soeurs mais qui se sent malgré elle attiré par le peuple humain.

J'ai trouvé l'histoire prenante, que ce soit en 1461 avec Hikari ou de nos jours avec Mina. Je me suis attachée à ces deux femmes, l'une parce que j'aimais sa sensibilité et sa fascination pour les humains, elle réfléchit par elle-même quand bien même elle aime ses soeurs renardes. L'autre parce que j'étais fascinée par ses dons et voulait en apprendre plus sur elle, comprendre qui elle était et en savoir plus sur les yokaï qu'elles voyaient.

Si j'ai apprécié Mina, je n'ai vraiment pas aimé Natsume, elle m'insupportait, je n'aimais pas sa façon d'être et ses petits chantages. Je n'ai pas réussi du tout à m'attacher à elle quand bien même j'ai eu pitié d'elle. J'ai trouvé qu'elle ne méritait pas l'attachement de Mina pour elle. En revanche j'ai adoré cette partie de l'histoire et je voulais vraiment en savoir plus, sur l'enquête que les deux adolescentes menaient. J'étais intriguée par les cauchemars de Mina également.

J'ai aussi beaucoup aimé Hikari, j'ai trouvé son histoire plus lente à se mettre en place, mais ça ne m'a pas dérangé, j'ai bien aimé le décor que dépeint l'autrice et l'ambiance. J'avais peur pour Hikari car elle est entourée de personnages pas forcément bienveillants, notamment sa chef Ino, et également Morio, que j'ai totalement détesté. J'ai aussi trouvé les autres femmes renardes assez naïves, elles se laissent un peu manipuler. Certes, Ino est leur chef, mais je trouve qu'elles acceptent trop vite sa cruauté, sans jamais rien remettre en question.

On se demande donc comment les deux histoires vont se relier, et au fur et à mesure de l'histoire j'ai compris le lien. Cependant ça ne m'a pas dérangé d'avoir compris, j'étais « bercé » par l'histoire, même si certains passages peuvent s'avérer assez violent. J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'autrice qui sait instauré une ambiance.
Même s'il n'y a pas eu de grandes surprises et que finalement l'histoire était assez simple, j'ai vraiment bien accroché, ça m'a beaucoup plu.
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Les Noces de la renarde se veut, en même temps, un conte féroce et une allégorie envoûtante où tradition et modernité se mêlent au travers de deux trames temporelles distincts mais convergentes. le récit nous plonge dans un Japon médiéval, où le sacré est omniprésent et où la nature constitue le domaine des dieux et, parallèlement, dans le Tokyo du XXIème siècle aux côtés d'une lycéenne qui a le don de voir les yokaïs, esprits légendaires du folklore japonais.
A l'aube du moyen Age, Hikari est une kitsune, déesse renarde pouvant prendre forme humaine. Elle réside avec son clan dans les montagnes qui surplombe une vallée où s'est développé un petit village. Hikari est captivé par ces mortels, suscitant la réprobation de ses soeurs renardes qui n'ont que mépris pour les Humains. Une Fascination qui va rapidement devenir problématique quand elle croise le chemin de Jun, un bûcheron qui, malgré sa défiance, la révère et l'admire. de nos jours, Mina, est une lycéenne effrayée par le fait de voir fantômes et yokaïs évoluer au milieu des humains, imperceptibles à leurs yeux, souvent désorientés, mais quelquefois cruels .Elle va se retrouver mêler à une sombre affaire de meurtres en série à l'encontre de plusieurs petits dieux et s'immerger ainsi dans les arcanes secrètes d'un Tokyo fantastique empreint de magie. Cette alternance entre les époques permet à Floriane Soulas de jouer sur l'atmosphère et les ambiances propres à chacune d'elles, entre féerie et urban fantasy. Hikari est en quête d'une forme d'émancipation et découvre dans le même temps l'amour, Mina affronte un monde surnaturel insoupçonné et cherche des réponses sur ses pouvoirs et son passé. L'auteure met l'accent sur des personnages féminins forts et bien construits mais d'une naïveté souvent déconcertante. Floriane Soulas se concentre sur les détails, sur l'émotion, ses descriptions sont pleines de délicatesse et de précisions mais, au final, beaucoup d'interrogations restent sans réponses et l'ensemble manque de rythme comme de concision. Les digressions sentimentales éclipsent quelque peu l'aspect fantastique du récit et en émoussent sensiblement l'intérêt d'autant que l'on pressent très vite le lien existant entre les personnages. Malgré les notes de bas de page qui expliquent succinctement les termes japonais et permettent de mieux appréhender la culture nippone et son panthéisme, les êtres divins du shintô et les yôkais auraient mérités une attention plus particulière, plus profonde pour en comprendre l'importance et mesurer l'ampleur du choc culturel auquel est confronté le Japon moderne en regard de son héritage traditionaliste. La conclusion est beaucoup trop précipitée, manque de clarté, de cohérence et laisse une impression finale de faiblesse dans le propos, d'inachevé.
Une vision romanesque d'un Japon fantasmagorique pleine de poésie mais aussi de noirceur qui passe trop rapidement sur l'essentiel du thème exploré pour se concentrer sur une simple histoire de jalousie exacerbée, de sentiments contraires et d'emprise à travers les âges.
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Légère immersion dans les us et coutumes du Japon avec ce roman qui mélange deux époques, le Japon de la presque ère Sengoku et le Japon plus "occidentalisé"

J'ai apprécié (re) découvrir les éléments clés qui ont construit la réputation du folklore japonais, principalement les yokais et tout le mystère qui les entoure. "Les noces de la renarde" c'est avant tout une histoire de vengeance et de coutumes mystiques désuètes qui ont traversé le temps en laissant derrière elles des victimes collatérales, notamment la famille de Mina, une jeune fille introvertie mais pleine de ressources. Malgré cet environnement intriguant, j'attendais un peu plus de peps dans les dialogues, plus de fantastique. Ce petit plus qui fait tout

J'en retiens un bon moment de lecture mais l'histoire n'est pas suffisamment approfondie à mon sens. Je me note Rouille de la même auteur qui devrait peut être remplir mes attentes avec le côté Steampunk
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