L'écriture faite de courts chapitres aide à entrer facilement dans le texte. Oublier le passé, vouloir commencer une vie nouvelle en France, pas facile non plus.
Je trouve ce syrien sympathique, amoureux transi de Violette (qui cache sa situation de santé) être arabe non musulman, c'est comme être juif athée: c'est mal compris!
Surpris par le fait que la police n'intervienne pas, il constate que c'est l'imam qui fait respecter certaines règles.
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Une écriture en chapitres courts, où le narrateur alterne observations et souvenirs sur son arrivée en France. Les difficultés inhérentes à tout émigré de fraîche date, sans connaître les codes. S'installer dans vie nouvelle à Bobigny, lui procure tout d'abord des tracasseries administratives. Puis commence son intégration dans son nouveau quartier, il y entend peu de français, un mélange de dialectes d'où s'échappent des propos hostiles envers le pays d'accueil. Dans cette mouvance d'adoption, il rencontre ce qu'il appellera « la gauche hallal », avec une jeune femme activiste. Et l'incontournable Iman du quartier qui peut paraître aimable, mais qui verrouille tout son monde. Ce dernier veut naturellement l'entrainer vers les lieux de cultes, quoique de plus normal pour un musulman ? Qu'importe qu'il ne soit pas religieux, l'Iman accueille tout le monde avec une générosité financé par les Saoudiens. Un engrenage menace sournoisement le narrateur, il n'est pas libre d'enseigner l'arabe (son ex profession), sauf au profit de l'élite des écoles islamiques environnantes.
A peine installé, il n'a pas d'autres choix que de fuir à nouveau, pour devenir un homme libre...
J'ai souvent trouvé le récit dérangeant, part le regard du narrateur que l'on ne peut accuser de racisme... Ces lieux d'accueils ne correspondent pas aux espoirs fondés sur des rêves. A moins d'une volonté farouche et le pouvoir de s'en sortir seul, comment échapper à cette organisation souterraine ?
C'est par une plume douce que l'auteur nous affranchit des récupérations islamistes et gauchistes, un sujet et très controversé. Il se peut que l'auteur regarde par le petit bout de la lorgnette, mais pour vérifier son propos, il faut vivre à Bobigny ou ailleurs en banlieue.
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J'ai aimé l'écriture, en petits chapitres courts, où le narrateur alterne observations et souvenirs avec ses efforts pour s'installer dans sa nouvelle vie, dans sa nouvelle ville, se poser pour se reconstruire. J'ai souvent trouvé le récit dérangeant, certainement parce qu'il dérangeait mes convictions, mes représentations, mais la part autobiographique me fait adhérer de fait à la vision du narrateur. C'est une lecture qui me restera, c'est sûr.
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