Tout d'abord, je remercie Masse Critique de Babelio ainsi que les Editions Fleuve Noir pour la découverte d'un auteur que je n'avais encore jamais lu et pour la belle rencontre dédicace qui en a découlé.
Jean Marc Souvira est un auteur qui me tente depuis un moment et c'est pour cela d'ailleurs que j'ai dans mon immense PAL les deux précédents livres qu'il a écrit que je n'ai malheureusement pas encore eu le temps de lire. Cette opération Masse Critique est donc tombée à pic pour que je me lance dans la découverte de cet auteur avec son dernier roman.
J'aurais aimé avoir le temps, avant de me plonger dans
Les sirènes noires, de lire les deux précédents livres de l'auteur afin de connaître l'antériorité du Commissaire Ludovic Mistral car même si cela n'est pas gênant pour la lecture, il est fait mention plusieurs fois de l'enquête qui a été menée dans «
le Magicien » et du coup j'ai été agacée non seulement de connaître un élément de ce premier livre qui gâchera finalement un peu ma lecture quand je vais l'entamer mais également parce que je me suis sentie mise de côté en ne sachant pas ce qui c'était passé entre l'Avocat Cyrille Dumont et le Commissaire Ludovic Mistral.
Dans
Les sirènes noires, nous suivons le Commissaire Ludovic Mistral et son équipe sur deux enquêtes : la traque du violeur/tueur des parkings et l'analyse des rituels de sorcellerie après la découverte de cadavres démembrés d'albinos.
Jean Marc Souvira, par son écriture, nous entraîne, sans restriction aucune, au 36, quai des Orfèvres où nous allons suivre le dédale fascinant des enquêtes policières, les difficultés et procédures internes, les relations entre collègues, le quotidien et l'impact de ce travail sur la vie personnelle des agents des forces de l'ordre et ce quelque soit le grade de ces derniers.
En lisant ce livre, j'ai tout de suite été frappée par le réalisme qui ressort de ces lignes. Seul un homme de terrain peut décrire avec tant de précision une enquête mais également tout ce qui gravite autour. C'est finalement un très bel avantage qui donne un excellent rendu.
Lors de la rencontre avec
Jean Marc Souvira, celui-ci m'a demandé ce qui m'avait le plus interpellé dans son livre. Je lui ai répondu que j'avais été très intriguée, intéressée mais aussi bouleversée par le côté croyance et magie Africaine qui permet aux réseaux de traite d‘êtres humains de tirer un énorme profit de ces doctrines ancestrales tant au niveau de la prostitution que du trafic d'organes d'albinos. A Paris, combien avons-nous réellement de « Sirènes Noires » ? Forcément en tant que femme, je ne peux pas rester insensible face à des sujets aussi authentiques.
Bien que ce soit des thèmes très difficiles, j'ai trouvé l'auteur assez « soft » dans son récit alors que de part son vécu professionnel, il avait matière à aller plus loin dans le détail.
Des horreurs et des récits atroces il en a vu et entendu beaucoup durant sa carrière mais il ne souhaite pas, dans ses écrits, faire transparaitre cet aspect infâme. Il m'a expliqué qu'il préférait que le lecteur « imagine » et se fasse sa propre idée de la scène. Je lui ai notamment parlé du moment où les trois jeunes filles Nigérianes sont en route vers Paris et sont arrêtées … (je n'en dirais pas plus pour ceux qui n'ont pas lu le livre) et en effet, force est de constater que le cerveau d'un lecteur fonctionne très bien pour « voir » l'horreur sans forcément qu'il soit nécessaire de lire les détails.
Malgré le fait que ce livre n'a pas été un coup de coeur, j'ai trouvé cette lecture agréable et j'ai passé un excellent moment à « enquêter » avec le Commissaire Ludovic Mistral et son équipe. Je vais donc bien évidemment poursuivre l'aventure avec cet auteur et me lancer rapidement dans la lecture des livres «
le Magicien » et «
le vent t'emportera ».