La Femme en moi

Ne me demandez pas comment ça m'est tombé dans les mains ! Longue histoire, et on n'en fera pas un roman.

Par contre, celle de Britney, en ferait un très bon !

S'il était écrit par Bret Easton Ellis, par exemple. Je voudrais lire ça : la fragilité psychologique de la lolita survitaminée, l'artificialité de cette petite coterie de la société du spectacle qui se rêve artiste alors qu'ils ne sont tous que des produits, l'avidité répugnante de la famille de la star qui use et abuse de son nom, de son argent, de son patrimoine tant financier que symbolique...

Oui, ce serait un roman vraiment bon. Mais ça n'est pour l'heure qu'une autobiographie poussive. Elle n'a d'autres intérêts que de nous faire rêver à ce que ça mise en littérature pourrait donner. Un jour, il y aura bien un biopic sur la miss. Mais les biopics sont toujours à la gloire de leur sujet, et ce sera un mauvais film très certainement. Un film qui montrera la travailleuse acharnée, la fille dépassée par son succès, puis la maman désespérée qui relève la tête et parvient à récupérer ses enfants à la fin. On n'y verra pas, ou alors comme ici entre les lignes, ce qu'il y a de pire dans la société américaine. Alors même que c'est bien ce que Britney révèle le mieux, malgré elle.
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Il s'agit de l'autobiographie de Britney Spears.
Je précise que je ne suis pas fan de l'artiste, que j'ai suivi comme tout le monde l'actu Britney mais que je n'ai aucun parti pris.
D'ailleurs, mes seules attentes concernant la lecture de cette autobiographie c'est de connaître l'histoire de Britney Spears par Britney elle-même.

Dans un premier temps, Il est question d'une sorte de généalogie ou Britney raconte histoires et anecdotes familiales.
Son enfance, son adolescence, son entrée dans l'industrie musicale, évidemment, son histoire avec Justin Timberlake, les tourments autour de cette dernière, grossesse et avortement.
Un Justin qui semble avoir utilisé Britney comme un précieux tremplin.
La rencontre avec Kevin Ferderline, ses enfants, sa maternité.
Énormément de passages sont consacrés à sa souffrance liée aux paparazzi et médias qui ont été dévastateurs pour elle.

Cependant, il y a un point que je ne saisis pas très bien, Britney fut toute sa vie éprouvée par le fait qu'on sexualise son corps, elle parle de vraie souffrance parce qu'elle n'aimait pas la “sexy attitude” qu'on attendait d'elle.
Mais alors, son contenu sur Instagram???
C'est une vraie question et non pas une critique, peut-être que pour une fois, c'est elle qui décide comment elle partage son corps, ça change sûrement tout pour elle.

Je n'affectionne pas la plume, je ne la trouve que très peu travaillée mais c'est un point de vue personnel.
Je n'ai pas apprécié ce livre, je ne l'ai pas détesté non plus.
J'ai compris certains tenants et aboutissants mais si je dois être honnête, j'avais tout de même hâte que ça se termine.