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Trois voix de femmes extraordinaires en Caroline du Sud dans les années 20

Gertrude est prête à tout pour offrir une meilleure vie que la sienne à ses quatre filles, quitte à commettre l'irréparable.
Annie Coles, mène d'une main de fer son entreprise de couture, mais à la maison c'est son mari qui prend encore toutes les décisions, et l'a complètement coupée de certains de ses enfants.
Retta travaille chez les Coles depuis toujours, elle connaît tous les secrets les plus sombres de cette famille.

Quel roman ! J'ai adoré ces trois femmes, toutes victimes des hommes mais qui prennent leur destin en main. Chacune a sa façon bien à elle de s'exprimer et leurs voix s'alternent à chaque chapitre, ce qui permet de ne jamais s'ennuyer.

Les épreuves sont nombreuses pour ces femmes entre maladie, tempête, violences... et on est toujours un peu en alerte lors de cette lecture, jamais très serein mais l'espoir et la sororité restent bien présents et le récit ne s'enfonce jamais dans la noirceur !

J'aime beaucoup l'ambiance des marais et des grandes exploitations de coton et tabac décrites dans le roman, on a tout de suite des images qui apparaissent et nous plongent dans l'histoire.

C'est donc une très belle découverte pour moi que ce roman Charleston dont je n'avais pas tellement entendu parler !
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Nous sommes en Caroline du Sus dans les années 20, roman choral qui nous présente 3 femmes. On y parle de violence, de femmes battues, d'esclavage, de plantation de tabac et de secret de famille.
Un très joli roman où toutes ces femmes s'aident, se respectent et qui montre la vie difficile face à la nature, face à l'homme, face au quotidien, et le mensonge qui ronge.
Roman très agréable.
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Le chant de nos filles est un roman historique intéressant qui se passe en Caroline du Sud dans les années 20.

C'est l'histoire de trois femmes, que tout sépare. Il y a Gertrude, une femme et mère de quatre filles, violentée par son mari qui utilise tout son argent dans l'alcool. Il y a Retta, esclave affranchie et cuisinière pour la famille Coles. Et puis il y a Annie, la femme d'Edwin Coles. Leurs destins vont s'entrecroiser et elles vont s'entraider pour lutter contre certaines injustices.

J'ai aimé apprendre à connaître ces trois femmes dans ce roman choral. On s'attache facilement à chacun d'elle, même si j'ai trouvé qu'il manquait quelques chapitres supplémentaires sur Annie. J'ai eu une préférence pour Retta, une très belle personne, très solidaire avec les autres.

J'aime les romans historiques dans le Sud des Etats-Unis au début du XXe siècle, découvrir le fonctionnement des plantations (de tabac ici), la ségrégation malgré l'affranchissement des esclaves noirs. On constate que la mentalité sudiste n'a pas tellement changé d'avant la guerre de Sécession.

En plus du côté historique, l'auteure nous offre un roman sur les secrets de famille. le principal étant celui d'Annie qu'elle déterre par hasard. Elle va s'en rendre malade et j'aurais aimé la voir un peu plus combative.

J'ai apprécié les descriptions des paysages, notamment celles du marais qui permettent de nous y projeter facilement.

J'ai trouvé le début un peu long, les choses se mettent en place lentement. Mais j'ai trouvé la seconde moitié beaucoup plus dynamique et que j'ai lu quasiment d'une traite.

C'est donc un roman très intéressant que je vous conseille si vous aimez les romans historiques !
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J'avais envie de changer de registre, après un Donato Carrisi bien sombre ("Je suis l'abysse") et un Thilliez machiavélique ("Labyrinthes"). Je suis donc partie en Caroline du Sud, dans les années 20, en compagnie de trois femmes très différentes mais auxquelles je me suis attachée pendant le bout de chemin que nous avons fait ensemble. Une infestation de charançons a semé la misère parmi les les fermiers de la région de Branchville, les récoltes de coton en sont durablement affectée. Même les riches propriétaires terriens peinent à se remettre, et cherchent à se reconvertir, dans le tabac par exemple. C'est le cas d'Edwin Coles, alors que sa femme Annie s'occupe de son côté à faire prospérer l'usine de confection qu'elle dirige avec son fils Lonnie, vieux garçon paralysé par un problème d'élocution. Les Coles ont eu cinq enfants, mais l'un de leurs fils s'est pendu à l'âge de 12 ans, et suite à ce malheur inexpliqué, leurs deux filles ont quitté la maison familiale fâchées avec leurs parents. Il ne reste à Branchville que Lonnie, méprisé par son père, et son frère aîné Eddie.
Retta est au service des Coles depuis toujours, ses ascendants étaient déjà esclaves de la famille avant l'abolition. Maintenant elle est salariée et vit dans sa propre maison dans le quartier réservé aux Noirs, Shaker Rag, avec son cher mari Odell. Celui-ci a été victime d'un accident alors qu'il était employé aux chemins de fer, et a dû se reconvertir comme chiffonnier depuis qu'il ne lui reste qu'une jambe.
Et puis il y a Gertrude, qui vit dans les marais infestés d'alligators et autres charmantes bestioles, maman de quatre filles, dont deux ados et deux petites maigrichonnes. D'ailleurs la plus jeune, Mary, est tellement mal en point à cause des privations et des parasites qui la rongent qu'elle risque de mourir sans des soins appropriés. Mais Gertrude n'a plus un sou, son mari Alvin dilapide tout son salaire en alcool sans se préoccuper de sa famille, sinon pour taper un bon coup dessus quand il a la cuite mauvaise. Gertrude n'a plus le choix, elle va frapper à la porte d'Annie pour quémander du travail à la fabrique. Mais avant, elle doit résoudre son autre problème...

Chacune de ces trois héroïnes est confrontée à un monde qui ne facilite guère la vie des femmes, même Madame Annie qui semble privilégiée par rapport aux deux autres se débat dans les lourds secrets qui ont brisé l'harmonie de la famille. Et un jour, ce qu'elle va découvrir va totalement la fracasser. Quant à Retta, elle a également eu son lot de malheur, son seul enfant, une petite fille, est morte à l'âge de 8 ans. Sa confiance en Dieu en a pris un coup... de plus elle doit composer avec un "don" très singulier, hérité de ses aïeules. Elles essaient de faire face avec les moyens dont elles disposent, s'entraidant malgré les différences de couleur et de classe sociale. La solidarité dont elles font parfois preuve est émouvante, même si parfois Gertrude m'a paru bien ingrate vis-à-vis de Retta.
Quant aux hommes, seuls Odell, foncièrement bon, et Lonnie, incapable de s'affranchir de la volonté paternelle à cause de son "handicap" ont trouvé grâce à mes yeux, les autres valait mieux pas qu'ils se retrouvent en face de moi, surtout au détour d'un marécage !
Cette histoire est un peu pétrie de bons sentiments et faite pour tirer des larmes dans les chaumières. Je ne suis pas allée jusque-là, parce que je suis une dure-à-cuire et qu'il m'en faut vraiment beaucoup pour larmicher, mais quand même...elles m'ont remuée ces trois femmes, ces trois mères dont deux sont prêtes à tout pour protéger leur couvée. J'ai trouvé l'écriture agréable à lire, chaque chapitre est narré par une des femmes, avec son ton et son registre de vocabulaire particulier. On est immergé dans leur quotidien, le travail, les recettes qu'elles concoctent pour leur famille ou leur employeur selon le cas, les soucis liés à la météo et aux épidémies meurtrières, tous les fléaux qui saccagent la région et emportent des vies.

Je voulais découvrir une nouvelle autrice (Deb Spera, dont je n'avais jamais entendu parler) et un univers différent de mes lectures habituelles, pari gagné, grâce aux éditions Charleston dont je découvre l'existence avec ce roman, que je recommande.
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Le destin de 3 femmes dans la Caroline du sud de 1924.
Annie, fille de bonne famille a épousé un héritier de plantation, Oretta fille d'esclave qui travaille pour la famille qui a asservi ses parents et Gertrude, dont le père lui a fait épouser un homme violent.
Ces 3 femmes vont devoir prendre des décisions qui ont de lourdes conséquences sur leurs vies et celles de leurs proches malgré la société de l'époque qui les étouffe dans des traditions qui n'ont pas évoluées depuis 150 ans.
Une écriture d'une puissance et d'une précision incroyable qui nous entraîne dans une société avec ses codes et ses coutumes en total décalage avec une époque qui se modernise.
Les personnages sont fouillés et l'écriture est suffisamment différenciée pour chacun pour rendre le récit chorale passionnant. Un magnifique roman.
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Ce roman est un coup de coeur.
On suit trois femmes de conditions très différentes en Caroline du Sud dans les années en 1924.
Oretta, ancienne esclave noire qui a eu une vie d'esclave au service des blancs, une femme très forte et généreuse, mais qui a tellement de mal à trouver sa place dans cette société en construction. Elle aime profondément son mari handicapé, qui aime sa femme et veut la persuader que son handicap n'en est pas un. Un couple uni dans un amour profond et sincère mais dont le milieu social est pesant. On est en Caroline du Sud dans les années 20 où il n'est pas facile d'être noir.
Gertrude, femme blanche, d'un milieu social modeste, et qui a épousé un homme horrible, qui boit et la violente. Elle a quatre filles, elle va se battre pour les sortir de ce milieu familial nocif, de la misère dans laquelle son mari la pousse à vivre. C'est, elle aussi une femme admirable et très forte.
Annie, une femme blanche qui est elle issue d'un milieu social aisé, mais dont la famille est en pleine déliquescence, son mari est également un odieux personnage, qui porte de lourds secrets. Elle va connaître bien des épreuves et va s'apercevoir que beaucoup de choses ne sont qu' une illusion, un décor. L'envers du décor est bien plus horrible. Comment se sortir indemne après la découverte de secrets de famille aussi lourds à porter ?
Le destin de ces trois femmes sera lié à jamais de part leur lutte pour s'en sortir, et de part leur force de caractère. Ce sont trois personnages très attachants, la narration qui alterne les chapitres sur ces trois femmes sont à la première personne, ce qui rend ce récit très immersif. On tourne les pages avec plaisir et délectation, on ne s'ennuie jamais tout au long de ce récit.
On rentre petit à petit, de manière très douce et très suggestive dans des choses pourtant terribles et horribles. Mais, ces faits pourtant aussi terribles et sordides soient-ils, ne sont pas décrits, ils sont évoqués, suggérés. Ce qui rend ces trois héroïnes encore plus attachantes, encore plus fortes et sublimes. A l'inverse, on déteste, on rejette l'homme dans toute ses perversions.
C'est un récit très féministe, la femme y est sublimée dans son combat quotidien pour s'en sortir tout simplement. Il en ressort une force de caractère, une envie de lutter pour leurs survies et celles de leurs enfants qu'aucun homme ne saura jamais incarné.
Vive les femmes !!!! A lire sans aucune hésitation.
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Un roman à trois voix, celle de Retta, ancienne esclave, Gertrude, blanche et pauvre, et Annie, maîtresse de maison bourgeoise.
Trois destins qui coexistent et qui se mêlent.
Le romain nous entraîne dans ces vies, dans les petits bonheurs comme les profonds tourments, emportant nos émotions.
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Trois femmes l'une est une blanche sans argent, l'autre une noire descendante d'esclaves et la troisième une riche propriétaire. Elles vont finir par se rencontrer et elle vont devoir faire front devant l'adversité et les injustices des hommes.

Un très beau roman qui nous fait admiré le destin de ses trois femmes. L'auteure dans son roman nous apprends que rien n'est facile, que rien n'est jamais acquis, que chaque petite parcelle de place dans la vie doit être gagnée en ce début du 20e siècle.

J'ai aimé ce roman pour sa force, j'ai aimé le destin de ces trois femmes. Un très beau roman que je recommande vivement.
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Passionnant.

Caroline du Sud, 1924.
L'esclavage a été aboli, mais la ségrégation raciale est devenue légale.
L'air est moite. Les charançons ravagent les champs de coton. Les planteurs misent sur la récolte de tabac pour sauver leurs affaires.
La misère est le quotidien des moins bien lotis, Blancs ou Noirs.

Ce roman donne la voix à trois femmes, 3 portraits très différents, très travaillés et rendus très réalistes par la plume de l'auteure qui adapte son style selon l'héroïne à laquelle elle donne la voix.

Gertie, mère de 4 filles, est sous le joug d'un mari alcoolique et violent.
Elles vivent dans une misère totale, et certains passages sont difficiles. Gertie, doit faire un choix radical pour s'en sortir et protéger ses filles de la famine.

Mrs Cole est mariée à un riche planteur. Elle possède quant à elle l'usine de couture héritée de son père.
Mère de cinq enfants, d'un garçon qui s'est suicidé à l'âge de 12 ans, de deux filles ayant brutalement coupé les ponts des années auparavant. Ne restent à ses côtés que ses 2 autres fils. Annie Cole se questionne douloureusement sur les raisons qui ont poussé trois de ses enfants à partir.

Au service de la riche famille Cole, il y a Retta, la domestique noire, et son mari Odell. Ils ont perdu leur fille unique. Retta est le personnage qui m'a assurément le plus touchée. Courageuse, forte, juste, intuitive, une aura mystique l'entoure la domestique et sied particulièrement bien à ce personnage attachant.

Ces trois femmes qui portent chacune leur croix, vont s'entraider, se soutenir et s'affirmer dans cette époque de domination masculine et de ségrégation raciale.

J'ai vraiment beaucoup aimé, et de ce fait, la fin m'a semblée trop rapide...

Je vous le recommande.


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Dans ce livre, on plonge dans les années 20 au coeur de la caroline du Sud.
Les cultures ont étés détruites par une invasion de charançons et cela va bouleverser la vie de tous.
On suit 3 femmes :
- Gertrude, femme battue par son mari et qui essaie de sauver ses 4 filles de la famine
- Retta, bonne noire qui est porté par l'amour de son mari et qui voit les morts
- Annie, femme de Mr Coles qui gère la plantation et qui emploie Retta. Ses filles ont quittés la maison et un de ses fils s'est suicidé il y a plusieurs années.
On va voir comment leur destin vont se lier et comment ces 3 femmes qui n'ont rien en commun vont se battre pour protéger ce qui compte pour elles.
Une très belle fresque sur l'amour maternel mais aussi sur le courage des femmes pour faire face à l'insoutenable cruauté des hommes.
La nature hostile a aussi une grande importance dans ce roman et on voit comment l'environnement peut faire basculer des destins.
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