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Citations sur Le Fil rompu (10)

On se méprend le plus souvent au sein d'un groupe, parce que le nombre convainc et qu'il est un argument en soi.
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- La mémoire fonctionne bizarrement , reprit-elle, soucieuse de ne pas transformer leur agréable échange en considération philosophique barbante. Quel que soit l'âge.
- C'est vrai, approuva Ethan.
- Ce dont on se souvient, ce qu'on oublie. On aimerait pouvoir se dire que ce tri répond à quelque logique. Qu'on laisse de côté le futile, le trop douloureux, et qu'on sauvegarde ce qui nous permet d'apprendre et d'avancer. Mais c'est bien plus arbitraire que ça.
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On peut définir un homme en fonction de son rapport à la peur, lui avait un jour dit son père. S’il l’a vainc, il est brave. S’il l’ignore, il est inconscient. S’il n’en a aucune, il est arrogant. Et s’il la laisse prendre le dessus, il devient lâche. Tu peux être brave, inconsciente ou arrogante. Mais ne sois jamais lâche.
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L'erreur des femmes est de croire que leurs hommes peuvent changer, et les hommes que leurs femmes ne changeront pas.
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Une intrigue et un voyage dans les drames du 20ème siècle à travers 3 générations magistralement écrite.
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(Allemagne 1945) Pourtant, Magda s’interdisait de l𠆚pprécier, lui et ses qualités qui s’opposaient si drastiquement au tempérament de Père. Le quotidien rustique de monsieur Arden agissait comme le faisceau d’un projecteur sous lequel les actions passées de Père apparaissaient sous un jour neuf, moins glorieux et moins méritoire. Magda se surprenait à réviser ses souvenirs et à discerner dans le soin qu𠆚pportait Père aux apparences, dans ses choix et ses priorités, le signe d’une vanité superflue qui l𠆚vait desservi. La satisfaction que monsieur Arden retirait de son existence modeste piétinait les principes et les croyances de Père en soulignant leur vacuité. P. 340
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(New York 2015)
- Qu'est-il arrivé à vos mains ?
(...)
- Ce n'est rien. Une vieille cicatrice.
C’était curieux ce besoin de savoir qui se contentait de si peu. Récent, aussi, lui semblait-il. À son époque, on acceptait l�sence d𠆞xplications, par pudeur, par respect et peut-être aussi parce qu'on savait la vérité difficile à supporter. La nouvelle génération était-elle réellement plus courageuse et plus soucieuse d’obtenir des réponses ? Ou était-elle animée d’une curiosité malsaine, façonnée par une culture de l'information de surface, de gros titres choquants, d'images frappantes où le contexte n’importait plus et où les faits, au bout du compte, n’intéressaient personne ? P. 330-331
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(Le peuple juif, vu par la grand-mère allemande. Dresde 1944) (...) elle se réjouissait que le Reich, enfin, permette aux gens moins éclairés de savoir à quoi s'en tenir. L𠆚pparence dépenaillée de cet individu n𠆚ltérait en rien son jugement, car Grand-Mère attribuait ces signes de détérioration physique à un choix plutôt qu𠆚ux conséquences d’une quelconque oppression. Cet homme se négligeait car ses priorités étaient ailleurs. Vers l𠆚rgent par exemple. D𠆚illeurs, s’il souffrait réellement, qu𠆚llait-il faire dans le parc à la tombée de la nuit ?
Grand-Mère éprouvait à l’égard des Juifs le même dégoût craintif qu’un enfant vis-à-vis de la créature maléfique supposément cachée sous son lit. P. 216
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(Pologne occupée 1942). Comprendre importait moins qu’être félicitée, car c'est à travers les louanges que Magda se sentait valorisée, appréciée et intelligente.
- Pourquoi l𠆚llemagne souffre ?
- À cause des Juifs.
C’était comme d𠆚voir la solution à un problème mathématique, sans le raisonnement qui la précède. Alors tant pis si la logique lui échappait, Magda supposait qu𠆞lle l𠆚ppréhenderait plus tard, comme toutes ces certitudes que les adultes discutaient entre eux avec l𠆚ir de savoir et de ne jamais se tromper. P. 203
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(New York 2015). Elle se méfiait des gens excessivement sûrs d'eux, redoutait leur assurance communicative et la facilité stupéfiante avec laquelle leurs convictions devenaient les siennes. Mais elle ne leur en voulait pas. Ils n𠆚vaient pas toujours conscience de se tromper et n𠆞ssayaient pas forcément de duper leur cible. On se méprend le plus souvent au sein d’un groupe, parce que le nombre convainc et qu'il est un argument en soi. Ainsi, madame Janik fuyait ceux qui maniaient trop adroitement l𠆚rt de la rhétorique. L’opinion bien formulée remplit si naturellement le vide de nos incertitudes. Elle ne s𠆞stimait pas nécessairement plus bête qu'un autre, mais sa compréhension du monde lui semblait terriblement limitée. Elle ne possédait pas toujours les outils nécessaires pour départager le vrai du faux parmi la masse d’informations quotidienne, et sa seule défense se résumait à ses doutes. P. 201
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