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Critique de Verdorie


Avec la lecture de "l'Oeil du purgatoire", j'avais déjà pu constater que J. Spitz, écrivain d'entre deux-guerres et rattaché au courant surréaliste, n'avait jamais été un défenseur du genre humain.
Ce roman-ci -d'anticipation-, écrit en 1938, le confirme. Restant dans la conjecture science-fictive de "Et si un jour..." (...une mutation de la mouche rend cet espèce intelligente...), le récit linéaire de 150 pages s'approche pourtant d'avantage, par son style et les descriptions narratives, du fantastique horrifique.

Mais SF ou histoire d'horreur, c'est avant tout une satire jouissive qui met en évidence les faiblesses de l'homme, son incapacité de cohabitation et de réflexion afin de faire face ensemble (!) au danger (ici, l'invasion des mouches), qui voue la civilisation humaine à une totale disparition.

Comme un entomologiste (à l'instar de son personnage principal qui étudie les mouches), Spitz examine sous la loupe les comportements humains à travers les corps sociaux dits "responsables" (savants et scientifiques, militaires, gouvernants, religieux...) dont aucun ne s'en sort indemne, sous la pointe de son stylo venimeusement sarcastique. le lecteur rit...souvent jaune... : dans un des derniers chapitres p.e., Spitz se moque avec un humour grinçant, de l'Allemagne Hitlerien et ses "Krieger" néandertaliens.

Poussant, d'une manière excessive -surréaliste- le fléau diptère avec ses grouillements noirâtres, les pontes de larves, infections, épidémies... à son paroxysme, l'auteur cercle l'homme pour, au final, le cantonner dans la case de l'observateur observé.

...et la dernière phrase du livre, que je me refuse de citer ici, afin de laisser la surprise d'une belle conclusion, empreinte de véracité...fait mouche !
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