Tel un château de cartes patiemment échafaudé qu'une petite pichenette vient détruire, cette histoire raconte le destin bouleversé de personnes reliées entre elles par l'audace crapuleuse d'un homme , Jonathan Alkaïtis .
Étonnante
Emily St John Mandel , un petit bout de femme canadienne, toute frêle , mais au talent immense qui m'avait déjà transporté aux anges avec
Station Eleven .
Celui-ci est plus âpre , il se mérite plus , mais quelle audace de mélanger les années, les vies de ces femmes et de ces hommes, qui, comme les cartes du château se retrouvent à terre quand l'arnaque financière d'Alkaïtis éclate...
On s'attache à Vincent, jeune femme au passé tourmenté par la disparition de sa mère et qui navigue dans la vie au gré des courants sans se laisser dériver , sa caméra au bout de son bras comme un miroir de son âme brisée .
Mais , si elle est l'élément central de l'histoire , tous les fils la reliant à un lieu ou un événement, les autres ne jouent pas que des rôles de faire valoir , c'est vraiment très bien mené.
L'hôtel de verre , propriété de l'homme d'affaires apparait comme un symbole de la fausse transparence , paquebot isolé sur son ile , blessé dans son orgueil par un graffiti étrange : "Et si vous avaliez du verre brisé ?" une phrase qui tourne dans la tête du lecteur jusqu'à ce qu'il en comprenne le sens .
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