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Critique de iris29


Sur l'histoire racontée dans ce roman, tout est dit dans le titre...

Nicola va acheter des cigarettes, quand elle revient, son compagnon lui annonce que : "c'est fini", il n'y a plus d'amour... C'est irrémédiable, implacable, tranché net, fini...
Du moins du côté de Jonathan, parce que du côté de Nicola, c'est la stupéfaction. Elle ne s'y attendait pas du tout. Il passera le week-end chez ses parents, c'est mieux, histoire qu'elle "digère" ce qu'il lui a dit. Après, ça serait plus simple que ce soit lui qui garde l'appartement de Notting Hill, Nicola n'ayant absolument pas les moyens de lui racheter sa part.
Et donc, passée la stupeur, ce sera les conséquenses de cette rupture sur elle, sur lui, sur ses amis à elle, sur un collègue à lui et sa femme, qui se rangent du côté de Nicola. Et très vite, le lecteur se rend compte, que Jonathan, avocat, ne communique pas beaucoup, il est assez seul, ( il mettra du temps à le dire à sa mère) ; alors que Nicola, elle, peut compter sur ses proches qui l'entourent, la cajolent et l'aideront à rebondir.
Car c'est aussi la force de ce roman, Nicola ne se complaît pas dans la douleur, elle est digne. Elle avance quoi que ça lui coûte.
Nicola ne se complaît pas dans la rancoeur, elle ne critique pas Jonathan, mais se demande ce qui a pu "merder" dans la relation. Quelle est sa faute à elle ? Que n'a t'elle pas vu venir ? Peut-elle dater le désamour ?

Stupeur, déni, souffrance, acceptation, rebond : l'auteure parcourt le parcours à toute vitesse, sans que le lecteur se lasse, sans temps morts, sans faiblir. L'histoire est universelle, a déjà été traitée maintes fois, tout est ici, dans le ton employé.
Une certaine élégance, un côté feutré, un côté non daté, un peu désuet...
Madeleine St John, lorsqu'elle publie ce roman, a cinquante-six ans, et bien qu'il sorte en 1997, soit un an après le Journal de Bridget Jones, il pourrait être sa tante ... Une grande tante, qu'on traite avec respect !
Certes Nicola va en boîte, met une mini-jupe, boit un peu, mais ce pourrait être une trentenaire des années 50. Une fille sérieuse, une fille bien qui tombe de haut.
Pour une fois, la couverture colle parfaitement à cette histoire où il est question d'un cadeau ; une marmelade faite maison, d'oranges amères.
"Amer".. comme le sera le goût que laissera cette histoire à Nicola, comme la fin, excellente..

Une rupture en six jeux à un, implacable, terrible. terriblement humaine, et un roman charmant, "distingué", et très agréable à lire...
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