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Citations sur Jane Austen : Une passion anglaise (22)

À l'occasion du dix-neuvième anniversaire de celle-ci, George Austen fait un geste symbolique en offrant à sa fille un pupitre pour ses travaux d'écriture et, en novembre 1797, il s'engage dans une démarche plus officielle en postant First Impressions à la principale maison d'édition londonienne, Cadell & Davies.
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Elle a grandi au sein d'une fratrie de six garçons et deux filles, mais les familles qu'elle crée sont uniquement composés de filles: les Dashwood, les Bennet, les Woodhouse, les Elliot. Seules deux de ses héroïnes ont un frère plus âgé, alors qu'elle en comptait cinq.
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En comparaison avec de nombreux autres écrivains qui vécurent à son époque, il y a deux siècles, nous en savons beaucoup sur Jane Austen. Et pourtant sa vie demeure extraordinairement insaisissable.
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Plutôt que d'approuver les codes sociaux qui étouffent la spontanéité de Marianne, le roman critique l'hypocrisie d'une société en apparence civilisée, mais qui ne prend guère soin de ses membres les plus vulnérables. IL met en évidence les injustices du quotidien et la manière dont les plus méritants ne jouissent pas toujours du succès matériel. Après la mort de Monsieur Dashwood, ses filles sont évincées de leur foyer par l'alliance conte-nature entre le droit de succession anglais et l'égoïsme de leur belle-soeur. La conversation a beau dériver vers des cadeaux compensatoires en porcelaine, les mesures prises n'en demeurent pas moins brutales. La situation délicate de Mrs Daswood et de ses trois filles illustre de toute évidence la dépendance des épouses, mais cette dénonciation est nuancée par la conquête triomphale de Norland par Fanny Dashwood à travers son propre mariage. Jane Austen est ainsi parvenue à développer une forme qui permet à sa propre expérience de venir enrichir sa fiction, de la tempérer par une riche connaissance de la société humaine, acquise par des années d'observation attentive. Elle sait très bien que le malheur d'une famille contribue souvent à la prospérité d'une autre, et que les personnes sur le déclin ne sont pas à l'abri du pire. Contrairement à tant de ses contemporains, elle évite toutefois cette représentation conventionnelle de l'innocence bafouée, sachant que son histoire gagnera en crédibilité si ses personnages et leurs bonnes ou mauvaises fortunes sont plus nuancés, leurs afflictions plus conformes à l'expérience réelle de ses lecteurs.
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La description réaliste des problèmes auxquels tant de gens sont confrontés permet également une manière de commentaire social, profondément ressenti par l'auteure, mais libéré du ton polémique qui règne parmi tant de romans dans la décennie révolutionnaire des années 1790. La pression du mariage qui déclenche l'intrigue de "The Watsons" est à nouveau illustrée par le déménagement forcé des Dashwood vers le Devonshire, ainsi que dans la raillerie embarrassante à laquelle elle sont ensuite soumises à Barton Park. Mais cette injonction est relativisée par le portrait sans concession du couple mal assorti des Middleton, qui remplit sa maison d'invités pour s'étourdir de leur compagnie, ou celui de M. Palmer, "aigri de constater, comme beaucoup d'autres de son sexe, que suite à un parti pris inexplicable en faveur de la beauté, il était devenu le mari d'une femme très bête." Le mariage est peur-être la récompense offerte par la société contemporaine aux jeunes femmes méritantes, mais Jane est bien consciente du fait qu'il s'agit parfois d'un cadeau, sinon empoisonné, du moins fort affligeant. Alors que certains personnages féminins du roman tirent un grand avantage de leur union, d'autres endurent maintes années d'ennui profond ou même de désespoir. Comme souvent dans ses romans, Jane Austen décrit une société où le sort de chacun semble instable et où les êtres humains réagissent de manières diverses aux difficultés qui les affectent. Si les problèmes sont collectifs, les manières d'y répondre sont individuelles.
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Ce qui a débuté comme une parodie de roman sentimental contemporain introduit soudain un acte de violence déconcertant, rendu par une extraordinaire économie de mots. Après avoir observé avec une grande finesse les modes d’écriture et de comportement tolérés à son époque, la jeune écrivaine y introduit soudain de l’improbable et de l’intolérable.
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Que l’amant soit tué en duel ou perdu en mer, ou qu’il se suicide à l’arme à feu, à votre guise ; et quant à sa maîtresse, elle va bien sûr devenir folle ; ou si vous voulez, vous pouvez tuer la dame et laisser l’amant devenir fou ; rappelez-vous seulement, quel que soit votre choix, que vos héros et héroïne doivent posséder une bonne dose de sentiments et de très jolis noms.
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Comme l’exprime leur mère à l’époque : « Si Cassandra devait se faire couper la tête, Jane insisterait pour partager son sort. » En l’occurrence, la plaisanterie faillit être terriblement prémonitoire, puisque les deux jeunes filles ne survivront que de justesse à leurs années d’études.
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Bien que plus âgée que toutes ses cousines Austen, elle est assez jeune et assez belle pour susciter les convoitises.
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Pour la jeune Jane Austen, cependant, l’observation des interactions humaines pendant les répétitions doit être tout aussi instructive. L’empressement d’une personne à voler la vedette, les réticences d’une autre à participer, les querelles sans fin sur la distribution – tous ces détails si finement observés dans Mansfield Park sont notés sur le vif dans son enfance à Steventon.
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