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Critique de Hulot


En enfer chez Staline...


Karlo Stajnern, né en Autriche, est communiste.
C'est même un militant très actif, ce qui lui vaudra de nombreuses arrestations à travers différents pays européens où il sera obligé de fuir.

En 1932, il trouve refuge en Union Soviétique, la "terre promise", le "paradis sur terre" pour tout communiste.

En 1936, il est arrêté et condamné à 10 ans de camp comme agent de la Gestapo et donc contre-révolutionnaire.
S'ensuit, 8 ans plus tard, une nouvelle condamnation de 10 ans puis au bout de 17 ans, une relégation.

Sa libération interviendra en 1956 suite à une intervention de Tito auprès de Khrouchtchev tel un véritable miracle...


Le récit de Karlo Stajner est assez classique, il reprend tous les codes liés à ce type de narration.
La surprise de l'arrestation puis de la condamnation puis toutes les "étapes" des années de camp. La violence d'un monde inconnu, la misère, la faim, le froid, l'épuisement physique et psychologique, l'envie d'en finir mais aussi parfois la solidarité et enfin l'espoir qui fait tenir toutes ces années.

Si les descriptions sont émouvantes, bouleversantes, elles n'atteignent jamais la puissance d'évocation d'un Varlam Chalamov. le récit ne parvient jamais à nous emporter, nous atteindre comme d'autres ouvrages tels que ceux de Julius Margolin, Alexandre Soljenitsyne ou encore Aron Gabor.

Par contre, Karlo Stajner évoque très souvent ses compagnons de détention. Il retrace leur parcours, à savoir le motif de leur arrestation, de leur condamnation et quand il le peut, ce que ces derniers sont devenus. Cela permet de se rendre compte de la "palette" aberrante de motifs d'arrestation à la disposition des services russes et par là même du nombre de vies innocentes anéanties par ce système concentrationnaire.

Et rien que pour cela, le livre mérite qu'on s'y attarde.
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