Le titre du polar correspond bien à son contenu embrouillé : trop de personnages sans rapport avec l'histoire. On aime bien quand l'ensemble d'un scénario se tient, que les émotions ou les intrigues des personnages secondaires viennent enrichir le portrait global, un peu comme les pièces d'un puzzle s'imbriquent pour former un tout, une image complète. C'est ce qui manque ici, avec plusieurs histoires secondaires, on a presque l'impression d'une série de nouvelles.
J'ajouterais un certain doute sur la crédibilité des événements. Par exemple, comme c'est souvent le cas dans les romans ou les films d'action, on a un personnage qui évolue au milieu d'une maison en flammes. On fait comme si seule la fumée pouvait faire tousser et les flammes directes brûler, on oublie que la chaleur peut atteindre plusieurs centaines de degrés en quelques minutes et que la combustion de l'oxygène rend l'air irrespirable.
Un polar plutôt bien écrit et qui se lit facilement, mais auquel il manque un petit quelque chose.
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Une jeune architecte disparaît, au grand dam de sa famille et de ses proches. Peu après, son amant et patron est retrouvé assommé près de son chalet d'été. Serait-ce lui qui a tué sa maîtresse et a dissimulé le corps ? Mais dans ce cas, qui laisse des messages mystérieux au père de la jeune femme ? Et qu'a à voir dans cette histoire le gigantesque Japonais, tueur à gages, qui cherche un endroit en Islande pour organiser un "accident" ? le flic chargé de l'enquête, lui-même en plein désarroi après avoir été largué par sa petite amie, va devoir reconstituer le puzzle...
Pas grand-chose à dire de ce polar qui fait la part belle aux intrigues familiales, secrets et trahisons en tous genres, qui ont hélas cours en Islande comme ailleurs... La fin m'a néanmoins un peu surprise, je ne m'attendais pas à ce coup de théâtre, qui avait été très bien amené, par ailleurs. Seul personnage un peu intrigant, le tueur japonais, dont on se demande d'ailleurs à la fin quel rôle il a joué et ce qu'il devient. Ce tueur résume magnifiquement le choix de l'Islande comme décor d'un roman policier : "L'Islande est le pays de cocagne du tueur à gages. [...] Nulle part au monde il n'avait vu autant d'endroits où l'on pouvait assassiner les gens en toute quiétude dans des conditions esthétiques satisfaisantes sans avoir à redouter l'arrivée de cohortes de spectateurs." C'est tout à fait ça ! :-)
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