Citations sur Des souris et des hommes (305)
Y'a pas besoin d'avoir de la cervelle pour être un brave type. Des fois, il me semble que c'est même le contraire. Prends un type qu'est vraiment malin, c'est bien rare qu'il soit un bon gars.
"He's a nice fella," said Slim. "Guy don't need no sense to be a nice fella.Seems to me sometimes it jus' works the other way around. Take a real smart guy and he ain't hardly ever a nice fella."
Les deux hommes levèrent les yeux car le rectangle de soleil de la porte s’était masqué. Debout, une jeune femme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés. Ses ongles étaient rouges. Ses cheveux pendaient en grappes bouclées, comme des petites saucisses. Elle portait une robe de maison en coton, et des mules rouges, ornées de petits bouquets de plumes d’autruche rouges
Il se rassit. Ils demeurèrent ainsi, immobiles, sidérés par la beauté de la chose, leur esprit comme transporté dans le futur, à l’instant précis où cette charmante vision se présenterait à eux.
-Ben voilà. Un jour, on réunira tout not'pèze, et on aura une petite maison et un ou deux hectares et une vache et des cochons et ...
- On vivra comme des rentiers, hurla Lennie. Et on aura des lapins. Continue, Georges. Dis-moi ce qu'on aura dans le jardin, et les lapins dans les cages, et la pluie en hiver, et le poêle, et la crème sur le lait qui sera si épaisse qu'on pourra à peine la couper. Raconte-moi tout ça, George.
"C'est un brave type, dit Slim. Y a pas besoin d'avoir de la cervelle pour être un brave type. Des fois, il me semble que c'est même le contraire. Prends un type qu'est vraiment malin, c'est bien rare qu'il soit un bon gars."
"He’s a nice fella,” said Slim. Guy don't need no sense to be a nice fella. Seems to me sometimes it jus' works the other way around. Take a real smart guy and he ain't hardly ever a nice fella.
Les gars comme nous qui bossent dans les ranchs, c’est les gars les plus solitaires du monde. Ils n’ont pas d’famille. Ils sont Chex eux nulle part. Ils viennent bosser dans un ranch, ils s’font un p’tit magot, et pis ils vont en ville et ils claquent tout l’magot, l’ coup d’après, les r’voila, à suer comme des bœufs dans in air’ ranch. Ils ont pas d’projet en tête
Au ranch..
C'était dimanche après-midi. Les chevaux au repos grignotaient les fétus de paille qui traînaient çà et là, frappaient le sol de leurs sabots, mordillaient le bois des mangeoires et agitaient les chaînes des harnais. Le soleil se glissait entre les planches disjointes de la grange et traçait des lignes lumineuses en travers du foin. On entendait le bourdonnement des mouches dans l'air, le murmure paresseux de l'après-midi.
Elle se tourna vers lui, méprisante.
Ecoute, nègre, dit-elle, tu sais ce que je pourrais faire si t’ouvres ta sale gueule ?
Crooks la regarda, éperdu, puis il s’assit sur son lit et se retira en lui-même.
….Tiens-toi à ta place, nègre, j’pourrais te faire pendre à une branche d’arbre si facilement que ça ne serait même pas rigolo.
Crooks était réduit à rien. Il n’avait plus ni personnalité ni moi, rien qui pût éveiller ni sympathie ni antipathie. Il dit : « Oui, Madame » d’une voix blanche.
Elle resta un moment au-dessus de lui, attendant qu’il bougeât afin de pouvoir de nouveau le fustiger. Mais Crooks restait de nouveau immobile, les yeux détournés, mettant à couvert tout ce qui aurait pu être blessé.
….Il sembla se dégager lentement des couches protectrices sous lesquelles il s’était abrité.
“But not us! An’ why? Because . . . . because I got you to
look after me, and you got me to look after you, and that’s why.”