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J'ai été déçue par ce livre.
Le texte de la 4e de couverture donnait envie de lire ce livre, présenté comme original.
Oui, l'originalité d'une intrigue, d'un héros...
Et en fait, tout est glauque, et ce n'est pas le sombre d'un roman noir. C'est juste un gris d'ennui. L'intrigue policière est sans intérêt, franchement décousue, et le personnage principal est marginal, oui, mais d'un décalage qui le rend ennuyeux et un peu malsain.

Très déçue par ce livre.
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Un cadavre déchiqueté par un requin est retrouvé dans la piscine d'un immeuble viennois.



Il n'y a pas de requin dans la piscine !



Le cadavre est frais.



L'inspecteur Lukastik, taciturne vieux garçon vivant chez ses parents, mène une enquête trouble et détachée;



Roman étrange, au style assez lent, aux rebondissements tirés par les cheveux mais que je n'ai pas pu poser sans connaître la solution de ces énigmes.



A découvrir !
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On découvre un cadavre sur le toit d'un hôtel à Vienne, dans une piscine, partiellement dévoré par un requin : voilà le point de départ d'une enquête pour le moins difficile qui s'annonce pour l'inspecteur Lukastik. Mais l'inspecteur ne croit pas au mystère. Il croit à la philosophie, à quelques principes simples qui le gouvernent et aux aphorismes pointilleux du Tractatus logico-philosophicus de Wittgenstein. le voilà parti dans une enquête curieuse dont l'intrigue n'est pas l'élément le plus surprenant, étant donné la personnalité hors-normes de l'enquêteur.

Requins d'eau douce est un roman policier tout à fait atypique. En fait, après l'avoir refermé, j'en suis venu à la réflexion que ce n'est pas un roman policier. L'enquête en elle-même est d'une rectitude navrante : le premier suspect est le bon. Ca tombe bien, il n'y en a pas d'autres. Quand il s'enfuit, il communique instantanément à l'inspecteur sa destination sous la forme d'une petite énigme résolue immédiatement par hasard et association d'idée. Une fois arrêté, le suspect se livre à des aveux et fournit obligeamment l'adresse de son improbable complice.

Bref, du point de vue thriller, offrez-vous plutôt un Club des Cinq ou un bon vieux Scouby-doo. Ce n'est finalement pas le propos du roman, qui utilise le policier comme un trame commode et familière. Ce qui motive le lecteur, c'est le plaisir de la lecture – car c'est très bien écrit, la joie des bonnes phrases et des aphorismes, des descriptions par le menu de personnage complexes et vraisemblables, possédants tous des traits particuliers fort bien décrits : le plaisir de la lecture comme une représentation de la vie.

C'est assez courageux de l'auteur de donner vie à des personnages aussi atypiques et bien souvent amoraux. Pas de bien ou de mal absolu, mais d'infimes variations autour du pacte social, le personnage principal de Lukastik se payant le luxe de briser avec nonchalance un ou deux tabous bien établis.

Cependant, je dois confesser un certain essoufflement du procédé : les cent premières pages sont enthousiasmantes, puis l'inanité sidérante de l'action finit par peser sur le récit. le climax final et attendu tombe complètement à plat, franchissant une barrière délirante dans l'invraisemblable qui fait un peu penser à » Miss Marple agent du MI6 « .

Faites-en ce que vous voulez, c'est un livre de poche que je ne regrette pas d'avoir acheté et lu, pour m'avoir emmené sur d'étranges rivages, mais je n'irais pas au-delà de cette découverte – sauf si l'auteur laisse tomber le policier.
Lien : http://www.immobiletrips.com..
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On entre dans certains livres comme on va au cinéma, séduit par une bande annonce aguicheuse.
Un cadavre découvert dans une piscine d'un immeuble viennois, apparemment tué par un requin, une prothèse auditive dernier cri, un policier, adepte du philosophe autrichien Wittgenstein, musicologue, bourré de tics (ou de tocs), à la psychologie compliquée... vous pensez que le polar s'annonce palpitant. Vous êtes persuadé de rentrer dans une histoire qui ne vous lâchera pas avant la dernière page, ne vous laissera pas respirer.
Alors voilà, je suis entré dans ce bouquin d'Heinrich Steinfest comme on s'installe dans un fauteuil d'une salle de cinéma en se régalant d'avance du spectacle qui s'annonce. Et là, patatra. Tout s'écroule. La caméra qui devait vous trimbaler dans tous les coins, vous entraîner derrière cet inspecteur à la recherche de la vérité s'attarde trois plombes sur des détails, des descriptions de personnages avec la tenue vestimentaire complète, la coiffure, la démarche... même chez les figurants. Épuisant. le coup de téléphone qui doit permettre à l'inspecteur d'en savoir plus sur la piste menée par ses subalternes se transforme, à cause d'une musique de Bach, en un discours de musicologue de quatre à cinq pages.
Avançant tant bien que mal dans cette histoire je tombe sur la phrase suivante à la page 162 (eh oui, quand même!) : « L'inspecteur principal s'arrache à contrecoeur au spectacle de la lettre wittgensteinienne, laquelle recommandait également à Ficker de ne lire que le préambule et la conclusion du Tractatus. Car tout y était dit. Mon Dieu, que de livres pourraient profiter de pareille recommandation ! »
J'ai pris cette prescription au pied de la lettre et j'ai appuyé si fort sur la touche d'avance rapide que je me suis retrouvé une centaine de pages plus loin. J'avais le nom du coupable et la conclusion de l'histoire.
J'ai fermé le livre et la lumière s'est rallumée.
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Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi mauvais.
Il m'est arrivé de tomber à la TV sur la série autrichienne "Rex, chien flic", qui suit un inspecteur viennois dont le berger allemand (Rex, donc) est la seule idée (un peu) originale.
En lisant Steinfest, j'ai eu l'impression d'un mauvais "Rex" (j'aurais pu citer Derrick...).
L'intrigue commence pourtant bien : un cadavre trouvé en plein Vienne, déchiqueté par une mâchoire de requin.... Malheureusement dès l'apparition de l'inspecteur Lukastik, on déchante. le héros, bien que présenté comme individualiste et même anticonformiste semble (à mon esprit français?) incroyablement conformiste et très ennuyeux.
Au total aucune dénonciation sociale (ce que je préfère) ni même de méchant un peu crédible (par défaut...) dans cette histoire où l'impression qui reste est que l'auteur ne souhaite pas (n'arrive pas à?) laisser imaginer qu'en Autriche, il pourrait y avoir sujet à une histoire intéressante.
Au contraire il déploie des trésors d'imagination (cette fois c'est vrai) pour finir son histoire en disculpant tout le monde, et c'est vraiment la plus mauvaise fin que j'ai lue de ma vie. Vraiment n'importe quoi.
Très mauvais polar qui ne donne pas envie d'aller en Autriche. Qu'est ce qu'on doit s'y faire chier!!
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Il convient en premier lieu pour le chroniqueur de mettre en avant son ignorance. D'abord parce que, jusqu'alors, il pensait que la quintessence du polar germanophone résidait dans l'écriture des trépidants scénarii de l'Inspecteur Derrick. Ensuite parce que sa connaissance de l'oeuvre de Wittgenstein se résume à la double page (pour moitié dessinée) qui lui est consacrée dans La planète des sages, de Jul et Charles Pépin .

Ces précautions préliminaires prises, intéressons-nous donc maintenant à ces Requins d'eau douce.
L'inspecteur Lukastik, de la police de Vienne, est dépêché sur une scène de crime atypique. Au sommet d'un immeuble, dans une piscine, on vent de découvrir le cadavre d'un homme dévoré en partie par un requin. Il n'y a bien entendu pas de requin dans la piscine et l'homme semble avoir été tué ailleurs mais, selon toute probabilité, relativement près du lieu où l'on a découvert son cadavre. Il en faut cependant bien plus pour désarçonner Lukastik, admirateur du philosophe Wittgenstein en vertu de la pensée duquel il entend bien faire en sorte d'appréhender chaque problème non pas en y cherchant une quelconque logique de construction, mais en le déconstruisant tout en tenant compte des confusions apportées par l'utilisation de différents jeux de langages et leurs interprétations.

L'enquête de ce policier incestueux, misanthrope, maniaque, sûr de la supériorité de son absence de méthode de travail, a tôt fait, dans ces circonstances étranges, de prendre un tour vertigineux. Ce qui démarrait comme un roman à énigme des plus classiques devient vite une quête, ou plutôt un cheminement erratique, vers la vérité. Car s'il se montre opiniâtre, Lukastik n'en reste pas moins un policier doté d'un niveau d'incompétence moyen, accumulant les bourdes, voire les fautes professionnelles. Entouré de collaborateurs pas plus efficaces que lui et tout aussi originaux – un médecin-légiste incapable, un spécialiste des requins qui a peur de l'eau et a même inventé une espèce de requin qui s'est finalement avérée exister réellement, un commissaire résigné, entre autres – Lukastik avance donc méthodiquement à sa manière, c'est-à-dire sans méthode. Mais il n'en demeure pas moins qu'il est, par cette singulière tournure d'esprit qui le caractérise qui le voit constamment chercher sa voie dans la Tractatus logico-philosophicus de Wittgenstein qui ne le quitte jamais, le seul à pouvoir en fin de compte résoudre cette affaire. Avec l'aide, d'ailleurs, d'un coupable retors qui passe une partie de son temps à le remettre sur sa piste.

C'est donc un objet original que ce roman policier empreint à la fois de philosophie et d'un humour à froid des plus réjouissants. Pas plus que Lukastik n'a besoin d'être un spécialiste des requins pour mener à bien son enquête le lecteur n'a besoin de connaître l'oeuvre de Wittgenstein pour prendre plaisir à cette lecture stimulante et plaisante qui avance au rythme de la pensée de Lukastik. Pas de scènes d'actions époustouflantes, pas de tueur sadique, pas de policier surdoué, juste une écriture travaillée qui plante une ambiance hors du commun et une réalité légèrement distordue par le regard qu'y pose l'inspecteur. Requins d'eau douce ne plaira sans doute pas à tout le monde mais mérite que le lecteur curieux et désireux de sortir un peu des sentiers battus s'y attarde.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Alors que la canicule règne sur la ville, l'inspecteur Lukastik se voit offrir une pause rafraîchissante sur le toît d'un immeuble viennois au bord d'une piscine où un macchabée fait trempette à demi déchiqueté par un requin. Chose pour le moins inconcevable quand on situe l'Autriche à sa place habituelle, à savoir au milieu de l'Europe, aucune mer à l'horizon...

Notre homme ne se laisse pas émouvoir pour si peu, adepte qu'il est de la philosophie de Wittgenstein - en gros "le fait est ce qui est complexe, l'état des choses est ce qui est simple", il suffit de déplacer son point de vue, ou son raisonnement, pour une perception différente de la réalité et des faits qu'elle donne à voir. Partant du point 6.5 de l'avant-dernier aphorisme du Tractatus logico philosophicus qui stipule qu' "il n'y a pas d'énigme. Wittgenstein fait préalablement remarquer que lorsqu'on ne parvient pas à formuler une réponse, c'est qu'on ne peut pas formuler la question. Il résulte que si une question peut-être posée, elle peut aussi recevoir une réponse." , c'est ce à quoi va s'employer Lukastik aidé en cela par son adjoint Peter Jordan, pour lequel il éprouve guère de sympathie, et par Erich Slatin devenu par hasard un spécialiste émérite de ces bestioles aux mâchoires démesurées. Un indice minuscule va les mener rapidement à l'identité de la victime et à son entourage. S'en suivra un curieux jeu de piste entre une galerie de suspects plutôt étranges pour une élucidation de la fameuse énigme que j'ai trouvé un peu tirée par les cheveux... Ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier ce roman.

En effet, le charme du livre réside avant tout dans la personnalité des personnages et dans un style narratif truffé de métaphores plus originales et incroyables les unes que les autres. Lukastik est un flic comme on en a encore peu rencontré, plutôt antipathique de par son autosuffisance, ses petites manies parfois limites et ses ruminations contrephobiques, mais dont il émane cependant une sorte de flegme envoûtant. Quant au style, j'avoue m'être bien plus surprise à guetter les métaphores que l'avancement de l'enquête. Un auteur à suivre, assurément, dont il ne faut pas redouter l'érudition.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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C'est le deuxième roman d'Heinrich Steinfest à être traduit en français et cet auteur culte surnommé le «Thomas Bernhard du Polar» outre-Rhin mérite vraiment d'accéder à la même notoriété en France .
Car cet écrivain d'origine autrichienne à l'imagination débridée et à l'humour décapant nous offre un fabuleux roman policier philosophique et satirique d'une originalité réjouissante. Un livre plein de fantaisie, non seulement profond, drôle et érudit, mais encore remarquablement construit et magnifiquement écrit.
Un livre à tout point de vue jubilatoire qui vous emporte sans faiblir pendant près de quatre cent pages !  

Enigme au coeur de Vienne : un inconnu est retrouvé noyé dans une piscine au dernier étage d'une tour. Il lui manque une jambe, visiblement arrachée, et son corps est couvert de morsures n'ayant pu être occasionnées que par une mâchoire de requin ! le seul indice recueilli, une minuscule prothèse auditive découverte au fond du bassin , semble bien mince ...
Richard Lukastik, l' inspecteur de police chargé de l'enquête, n'admet pas le mystère. Mais ce policier atypique et farouchement indépendant qui vit étrangement chez ses parents en compagnie de sa soeur et s'adonne à des rituels absurdes semble à lui seul une énigme...
Lien : http://l-or-des-livres-blog-..
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