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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Instinct maternel
En 2049 l'armée américaine met en oeuvre Tabula Rasa une opération de guerre bactériologique en Afghanistan, malgré l'avis négatif des scientifiques consultés. Faire table rase, à l'aide de nanoparticules d'ADN synthétique (NAN-CI) capables de simuler un virus pulmonaire et de tuer l'hôte en quelques semaines (« une arme de précision qui ne laisserait pas de traces. Aucune trace d'elle-même, aucune trace de son origine. Une arme qui se contente de tuer, puis de disparaître. »). Une opération sans risque, à priori, car les NAN-CI ne sont pas contagieuses. Malheureusement, rien ne s'est déroulé comme prévu : si les cibles ont bien été contaminées et éliminées, les résidus de NAN-CI (ceux qui n'avaient pas été inhalé) ont trouvé le moyen de se reproduire et à contaminer « une espèce réceptive d'archéobactéries présente dans le sable du désert » capable d'infecter n'importe quel organisme notamment l'être humain. Les militaires sont forcés de le reconnaître : cette « chose » est hors de contrôle. A terme (quelques années dans le meilleur des cas) toute la population mondiale sera touchée et disparaîtra, aucun vaccin, aucun remède ne pouvant être mis au point et produit en quantité suffisante pendant ce laps de temps –très court- … C'est perdu d'avance, la race humaine va être éradiquée. C'est alors qu'une idée folle est émise : et si des embryons humains (dont l'ADN modifié les immuniserait contre la NAN-CI) étaient confiés à des robots bourrés de technologies et d'intelligence artificielle afin qu'ils les mettent au monde, puis les élèvent ? Comme des mères.
Avec ce point de départ, l'auteure, qui est biochimiste, a bâti une formidable fiction d'anticipation autour de la maternité, de l'instinct maternel, l'appartenance et du lien d'attachement.
La grande originalité du roman, qui pouvait se cantonner à un récit apocalyptique (très réussi d'ailleurs), réside dans l'inventivité des « robots cocons » pouvant (vraiment ?) remplacer les humains et sauver l'humanité. Les robots-mères sont dotés d'une intelligence artificielle nourrie par la personnalité de différentes femmes, le code-mère. Ces « mères » sont donc capables de s'occuper d'un enfant, de ses besoins élémentaires bien sûr, mais au-delà : de les éduquer, de les protéger et… de les aimer (la réciproque étant vraie). Mais une machine, aussi sophistiquée soit-elle, peut-elle remplacer l'humain et le lien si particulier qui relie l'enfant à sa mère ?
Les enfants nés de ces robots-mères sont éparpillés dans le désert de l'Utah mais ils vont peu à peu se retrouver et former de petites communautés. Des liens vont se créer… Les enfants, devenus des adolescents, vont-ils s'émanciper de leurs « mères », celles-ci ont-elles été programmées pour les laisser les quitter ? Nous suivons plus particulièrement Kaï et sa « mère » Rho-Z, et les voyons évoluer.
Plusieurs thèmes sont abordés dans ce roman : la manipulation génétique (les dérives, mais aussi les espoirs suscités sur le plan médical), le développement de l'intelligence artificielle (là encore avec tous les dangers redoutés mais aussi les différentes applications qui pourraient améliorer notre vie), l'avenir de l'humanité et le développement des enfants, à travers des personnages attachants, pris dans le piège d'une véritable course contre la montre au sein d'un univers dans lequel les robots semblent finalement plus sensibles et aimants que les humains…
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Me revoilà avec l'un de mes genres fétiches ... Ici nous sommes emportés dans un futur proche où l'humanité se meurt (de son propre fait ...) et décide de créer quelques bébés aptes à survivre dans le monde d'après sous la protection de robots intelligents faisant office de mères.
Un livre très prenant avec une première partie alternant des séquences pré apo (centrées sur les adultes) et des séquences post apo (centrées sur les enfants et leurs mères artificielles) et une deuxième partie où les deux périodes se rencontrent.
Au-delà de l'histoire et de l'intrigue, les questionnements sur l'intelligence artificielle sont intéressants même s'ils auraient pu être approfondis davatange.
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Je ne suis pas un grand adepte de science-fiction. C'est un genre qui m'attire mais qui me fait en même temps peur. Peur que cela soit trop long, trop détaillé, peu fluide. J'ai commencé Mother Code avec quelques a priori, qui furent malheureusement confirmés dans la première partie du roman. Nous croulons sous une avalanche de détails techniques sur l'origine de la maladie, sur les recherches scientifiques d'un remède, tout ça ne m'a pas beaucoup botté. J'ai eu du mal à me lier aux différents personnages mis en place et à comprendre l'intérêt des différents lieux.
Bref, cela n'a pas très bien commencé ! Mais j'ai tenu bon, l'intrigue était intéressante, notamment grâce aux deux chronologies (au moment de l'épidémie et quelques années plus tard). Et j'ai eu le nez creux, la deuxième partie du roman m'a nettement plus motivé. le récit devient dynamique, les personnages gagnent en profondeur, plusieurs scènes sont très touchantes et la vraie problématique soulevée par ce roman s'installe : la relation humain - machine, ou comment retranscrire l'amour d'une mère dans une machine (le Code-Mère).
En conclusion, voici une lecture qui m'a sorti de mes habitudes et je suis content de l'avoir fait. Il faut certes surmonter un début un peu compliqué, mais ensuite, quelle histoire !
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J'ai lu beaucoup de critiques de Mother Code, particulièrement élogieuses, et j'ai donc l'impression d'être passée à côté de quelque chose en rédigeant la mienne.

Les thématiques abordées sont clairement propices à la réflexion, comme le danger des guerres bactériologiques, l'éthique dans la recherche génétique, et la pandémie, malheureusement d'actualité (même si le Covid-19 ne peut même pas être qualifié de challenger face à la NAN-CI).

Cependant, le synopsis du roman laissait penser à une profonde réflexion sur l'intelligence artificielle, ses limites, sur notre rapport aux machines intelligentes, mais j'ai trouvé cet aspect survolé, ce qui m'a déçue. On nous explique la nature du Mother Code, mais le côté "machine intelligente" est en réalité méchamment accéléré sur la fin, au point qu'on a l'impression que les Mères sont devenues conscientes presque par magie.

De mon côté, je n'ai même pas eu l'impression de voir une réelle forme d'intelligence artificielle : l'histoire montre que les Mères sont, comme n'importe quelle machine, vulnérables au piratage ou aux reprogrammations. Elles ne se comportement comme des mères que parce que leur code l'exige. Il n'y a même pas vraiment de réflexion sur la nature d'une mère...

J'ai donc trouvé cet aspect un peu décevant. Cependant, c'est un roman qui tient bien en haleine et propose malgré tout d'intéressants sujets de réflexion.
Lien : https://catladyquilit.wordpr..
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Les hommes ont joué avec le feu et l'humanité va disparaitre infectée par un virus. Militaires et scientifiques se penchent pour trouver une solution. Ce sera, grâce à des "mères" robots, de faire naître et de protéger une nouvelle génération d'êtres immunisés. Mais comment retrouver ces enfants perdus, quand on ne peut les localiser et que leurs "mères" ont la mission de les protéger de tous les ennemis extérieurs quels qu'ils soient. Un chouette roman de SF, pour ados et adultes, avec des enfants isolés cherchant à survivre, des adultes moribonds repentants, des robots humanistes dont un film devrait être réalisé par Steven Spielberg... Un conte futuriste et moralisateur.
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