On passait toute l'année ensemble au pensionnat, et, qu'on le vive bien ou non, les grandes vacances nous rendaient tous mélancoliques. [....] Les grandes vacances étaient un déchirement, deux mois de séparation forcée.
"Et entre ses épaules, un tatouage de pie très détaillé. Les ailes étirées de sorte que la pointe des plumes, aussi acérées que des poignards, passait par-dessus ses épaules pour épouser ses clavicules."
Qui voit une pie voit ses peines,
Qui en voit deux voit ses joies;
Qui voit trois pies voit une fille,
Qui en voit quatre voit un gars;
Qui voit cinq pies voit de l’argent,
Qui en voit six voit de l’or;
Qui voit sept pies voit un secret,
Gardé jusqu’à la mort.
Elle était lumineuse, comme un phare. Sauf que la lumière attire les mauvaises choses comme les bonnes.
"Qui voit une pie voit ses peines ; qui en voit deux voit ses joies."
𝑸𝒖𝒊 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒊𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒔𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒊𝒏𝒆𝒔,
𝑸𝒖𝒊 𝒆𝒏 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒅𝒆𝒖𝒙 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒔𝒆𝒔 𝒋𝒐𝒊𝒆𝒔;
𝑸𝒖𝒊 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒕𝒓𝒐𝒊𝒔 𝒑𝒊𝒆𝒔 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒊𝒍𝒍𝒆,
𝑸𝒖𝒊 𝒆𝒏 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒒𝒖𝒂𝒕𝒓𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒖𝒏 𝒈𝒂𝒓𝒔;
𝑸𝒖𝒊 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒄𝒊𝒏𝒒 𝒑𝒊𝒆𝒔 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒓𝒈𝒆𝒏𝒕,
𝑸𝒖𝒊 𝒆𝒏 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒔𝒊𝒙 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒐𝒓 ;
𝑸𝒖𝒊 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒔𝒆𝒑𝒕 𝒑𝒊𝒆𝒔 𝒗𝒐𝒊𝒕 𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒄𝒓𝒆𝒕,
𝑮𝒂𝒓𝒅𝒆́ 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖'𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒎𝒐𝒓𝒕.
Sur le dos il y a une silhouette d’oiseau – sûrement un corbeau. Ivy et moi échangeons un regard. On sort le livre de son étagère avec la plus grande délicatesse et là, surprise : les pages elles-mêmes sont bordées d’or.
On l’ouvre et ma mâchoire se décroche quand je découvre l’inscription au crayon sur la première page :
Le premier pas vous mène par-dessus bord.
Et en dessous, il y a le croquis d’une pie.