Les visages de Victoria Bergman, tome 2 : Trauma

Ça ne va pas fort pour la commissaire Jeanette Kihlberg. Son fils adolescent refuse de lui parler, son mari court le monde avec sa maîtresse et, au travail, on l'a sommée de classer l'enquête sur les enfants sans-papiers assassinés. Mais elle n'a pas le temps de s'appesantir sur ses problèmes puisqu'elle est chargé de l'enquête sur l'assassinat particulièrement sauvage d'un homme d'affaires en plein coeur de Stockholm. C'est l'occasion pour la policière de reprendre contact avec Sofia Zetterlund, sous le prétexte de lui faire dresser un profil psychologique du meurtrier. La psychologue accepte de l'aider bien qu'elle soit elle aussi empêtrée dans des problèmes personnels. Ses souvenirs du passé restent très vagues, ses moments d'absence se multiplient et les séances d'auto-hypnose qu'elle s'inflige accentuent un peu plus sa confusion. Quand un deuxième meurtre est commis, Jeanette met les bouchées doubles et découvrent des occurrences entre cette nouvelle enquête et l'affaire des enfants assassinés. Quelqu'un semble vouloir venger des faits anciens, punir les personnes mêlées à des affaires de pédophilie, de maltraitances, d'inceste. Est-ce la mystérieuse Victoria Bergman dont elle a perdu la trace ?

Dans la droite ligne du premier tome (Persona), on retrouve cette ambiance sombre qui est la marque de cette trilogie. Les thèmes restent les mêmes, la violence faite aux enfants, la pédophilie, l'inceste, mais les auteurs s'intéressent ici aux suites des traumatismes subis. La reconstruction est-elle possible quand on a été trahi au plus profond de son être par un parent ? Comment survivre à des viols répétés ? S'autodétruire, se sentir coupable ou se venger ? Les réactions sont diverses mais les constatations sont invariablement des vies brisées et une souffrance indélébile. Dans ce tome, la commissaire s'approche de la vérité des faits mais doit faire face au silence des victimes et des coupables. Secrets et tabous favorisent encore cette bande organisée qui semble intouchable malgré ses méfaits les plus vils. C'est donc bien la psyché des victimes qui est au coeur de l'ouvrage et les mécanismes de défense de l'inconscient face aux agressions. Dans le tome 3, on attend avec impatience l'arrestation des monstres bien sûr, mais aussi les révélations à propos de Victoria Bergman et ses personnalités multiples.
Une trilogie de qualité malgré sa violence psychologique.

Si la trilogie Les visages de Victoria Bergmann était un puzzle, le tome 2 ,Trauma, serait le "tour du cadre" . Ces pièces sont d'une importance capitale car elles permettent de délimiter les zones.
Sauf qu'ici le lecteur tente sans cesse de remplir les cases vides.

Ce récit est marqué par quelques dénouements dans les intrigues multiples, à noter que ces dernières sont tout de même chevillées de manière inextricable sans que jamais l'on s'y perde.
Sa grande force est de tenir la distance avec un sujet puissant où parfois les billes font d'étranges ricochets.

Un dédale superbement bien construit autour du trouble dissociatif de l'identité, toujours sur un fond terriblement noir.

Par la densité et l'originalité de sa substance psychologique, par la prodigieuse sûreté de sa facture, ce roman m'a laissé une impression de quelque chose de durable et d'incorruptible.

Je n'étais pas totalement conquis par la lecture du premier volume de cette trilogie "Les visages de Victoria Bergman", mais vous le savez déjà si vous avez lu ma première critique. Je me suis malgré tout plongé dans le deuxième volet de cette trilogie car, malgré tout, j'avais apprécié le récit par certains de ses aspects.

Et je dois dire que je suis assez content d'avoir persévéré. Autant j'ai trouvé le récit extrêmement lent dans le volume précédent, autant ici j'ai été rapidement happé par l'histoire qui démarre sur des "chapeaux de roue". Le premier opus n'était donc qu'un prologue.... Il reste malgré tout certaines lourdeurs dans le récit mais qui sont assez rapidement oubliées.

"Trauma" nous permet de mieux cerner la psychologie, les failles et les blessures de certains protagonistes ce qui nous permet d'avoir une certaine empathie pour eux malgré les horreurs qu'on suppose pouvoir leur attribuer.

Seul petit bémol, il est vrai que l'adage dit "le monde est petit" mais ici, j'ai vraiment l'impression qu'il est "tout mais alors vraiment tout petit" .... Tout le monde connaît (ou a connu tout le monde), c'est un peu tiré par les cheveux il me semble !

Sinon rendez-vous dans quelques jours quand j'aurai lu "Catharsis", le troisième volet de cette aventure !

Trauma est le second tome des Visages de Victoria Bergman.

L'assassinat de plusieurs enfants, torturés, frappés, émasculés, n'est toujours pas résolu et, si l'enquête est officiellement close (ces enfants n'intéressent personne), Jeanette Kihlberg et son adjoint Jens Hurtig choisissent de poursuivre discrètement les maigres pistes qu'ils possèdent.
Parallèlement, au cours de ce second tome, plusieurs personnes sont assassinées par un tueur dont on ne connait pas l'identité mais dont les motivations sont claires : la vengeance pour des actes de pédophilie.

Les fils déjà nombreux tirés par les auteurs se poursuivent : l'itinéraire de Victoria Bergman, dont la jeunesse n'a été qu'une suite de traumatismes, et qui a créé plusieurs personnalités pour survivre. L'itinéraire de Sofia Zetterlund, psychothérapeute, qui suit deux adolescentes victimes de pédophiles.

L'itinéraire de Jeanette Kihlberg, flic qui travaille durement, quittée par son mari devenu subitement un peintre reconnu, et élève avec difficulté son fils adolescent, marqué par la séparation.

Le puzzle qui sera reconstruit dans le tome 3 est construit habilement, lentement, par des allers-retours dans le temps et si le tableau est complexe, il est parfaitement reconstitué.

Ce roman parle d'inceste et de pédophilie, et le travail de documentation effectué est remarquable, l'évocation des cas des deux adolescentes suivies par Sofia étant particulièrement déchirante. Les actes de pédophilies sont plus évoqués que racontés, et même si la description du comportement des adultes pervers peut être parfois difficilement supportable, les auteurs les évoquent avec une pudeur remarquable à mon sens.

A l'inverse, les actes de vengeance sont décrits avec détail, ils sont terribles, à la hauteur du mal qui les a initiés, ce qui donne un côté assez trash à ce roman qui évoque aussi beaucoup l'espoir pour les victimes et le formidable travail qui peut être effectué pour les aider.

Il parle donc du regard que nous portons sur cette criminalité de masse (par exemple 20000 cas de violences sexuelles envers des enfants sont recensés tous les ans en Allemagne) et qui nous fait parfois détourner la tête.

Il parle enfin du pardon.
Lien : http://occasionlivres.canalb..

C'est des mecs qui ont écrit cette histoire..
C'est une histoire de femmes.
Ce doit être pour cela que l'horreur peut atteindre de tels sommets.
Les auteurs ne peuvent qu'imaginer ce que peut ressentir ces femmes face à l'inacceptable et c'est bien parce que ce qu'ils racontent concerne l'autre moitié du monde, qu'ils peuvent nous décrire froidement les mécanismes qui se sont mis en place dans un cerveau dérangé, sans que cela ne mette en péril leur propre santé mentale.
Petit à petit, la psychologie des personnages principaux s'éclaire, les rencontres des seconds rôles nous permettant de mieux cerner les individus.
Le schéma directeur se précise, il nous laisse imaginer la construction de l'intrigue, mais en aucun cas la solution ne se laisse deviner.
Le tome 3, Catharsis ( ...La Katharsis est l'action correspondant à « nettoyer, purifier, purger »... ) reste à découvrir, nous voilà prévenus !

Ce deuxième tome que j'étais impatiente de commencer dès la fin du premier ne m'a pas déçue : on y retrouve les mêmes personnages, et on avance petit à petit dans la recherche de la vérité. Mais ce qui est fascinant, c'est que les auteurs réussissent à nous mener à droite, à gauche, sans jamais nous donner réellement la réponse totale au mystère.

Alors bien sûr, parfois cela devient un peu lassant, on se perd un peu dans les époques, les personnages, le réel de l'iréel. Mais d'une part c'est voulu par les auteurs je suppose, pour ressentir au mieux les sensations du personnage, d'autre part c'est inhérent à moi-même : je n'arrive jamais à retenir précisement les personnages quand ils ont des noms suédois. (valable aussi pour les russes, d'ailleurs!).

Malgré tout, on accroche toujours autant, et quand enfin on croit avoir deviné la fin, hop, les auteurs détruisent tout, et nous réorientent ailleurs. Je suis donc désormais tout aussi impatiente d'attaquer le troisième et dernier tome!

J'ai eu beaucoup de difficultés à faire le lien avec le premier, il s'était écoulé 1 an et demi et finalement j'avais peu de souvenirs de Persona. Par ailleurs, les meurtres de Trauma ne sont pas en continuité avec ceux de Persona donc pas toujours évident de s'y remettre.

Point positif de ce roman: les brimades et les rabaissements subis par Jeanette ne sont pas présentes ici et ça fait du bien, je n'aurais pas supporté un second roman dans le même sens, bien qu'elle semble plus autonome elle n'en demeure pas moins lisse et me laisse de marbre. Sofia est moins présente ici et c'est pas plus mal je dirais. Son incapacité à être logique alors même qu'elle est consciente de sa maladie m'exaspère au plus haut point et je la trouve inintéressante. et Victoria me direz-vous? J'ai envie de dire que dans ce roman, la Victoria que l'on connait n'existe pas vraiment, on plonge plus dans son enfance pour comprendre pourquoi et tenter de comprendre qui mais à un moment je me perdue en chemin.

Si les thèmes abordés restent les mêmes que dans Persona, je suis restée spectatrice, sans émotions, attendant désespérément quelque chose, une action, un sentiment, un souffle de vie dans l'écriture mais non, c'est froid et je reste de glace. Je me pose des questions, j'ai pas de réponses, il y a un manque de logique de la part de ses femmes qui frôlent l'anormalité, Sofia et ses oeillères, Jeanette et son absence de tempérament…

Si j'avais tout de même apprécié le côté psycho dans Persona, j'ai eu plus de mal avec Trauma, on verra avec Catharsis….

De quoi ça parle ?
De nouveaux meurtres d'une extrême violence ont lieu à Stockholm : un homme d'affaires dépecé, une SDF à moitié décapitée et le fils d'un haut fonctionnaire noyé. Jeanette Kihlberg est chargée de l'enquête mais en mène officieusement une autre pour résoudre les meurtres de jeunes clandestins, alors que l'affaire est officiellement classée. Côté vie privée, elle tente de renouer les liens avec son fils adolescent et taciturne tout en continuant à vivre pleinement sa relation amoureuse avec la psychologue Sofia Zetterlund. Quant à cette dernière , elle essaie de lutter contre Victoria Bergman, sa deuxième personnalité déséquilibrée et violente suite aux abus sexuels subis durant toute son enfance, mais celle-ci prend de plus en plus d'ampleur et n'a de cesse de voler la vie de Sofia.

Mon avis :
Nous avions quitté Jeanette Kihlberg alors que son fils venait de disparaître. Plus de peur que de mal et c'est avec enthousiasme que je me lance dans le tome 2 de cette trilogie.
J'avais un peu d'appréhension avant de débuter ma lecture car souvent les suites sont décevantes mais aussi parce que j'avais la crainte que l'histoire tourne en rond puisqu'il est principalement question de la même chose que dans le tome 1. Mais mes doutes se sont vite envolés.
Je me suis de suite replongée facilement dans l'histoire et les éléments se sont rapidement remis en place. L'action est toujours au rendez-vous et les auteurs maîtrisent le suspense et la noirceur propres à cette saga. Les thèmes abordés sont relativement les mêmes : meurtres, pédophilie, schizophrénie, violence... Tout ce qui peut faire un bon thriller bien noir et glauque à souhait.
Il y a également plusieurs narrateurs mais les trois principaux sont Jeanette la flic, Sofia la psy et Victoria la folle. Cette rotation permet à l'intrigue de garder les lecteurs en haleine, balayant tout ennui ou lassitude possibles.
Les mêmes personnages sont aussi de retour, toujours aussi bien construits et complexes. Mais j'ai trouvé que dans ce tome les auteurs nous ont permis de découvrir un peu plus celui de Jeanette et ça, ça fait plaisir. Les pièces du puzzle concernant l'histoire de Sofia-Vicroria s'assemblent et notre curiosité de lecteur en redemande.
Le dénouement est réussi et inattendu, j'avoue ne pas y avoir pensé du tout (!) et c'est ce dernier point qui fait que je signe pour découvrir la suite et fin de trilogie.
S'il y avait un point négatif à relever je parlerai de certaines situations qui peuvent sembler exagérées et peu crédibles mais ça ne m'a pas dérangé du tout, pour ce livre là en tout cas.
Pour conclure, je vous invite à découvrir cette suite de ce pas et si ce n'est pas déjà fait, de vite lire le tome 1 pour pouvoir passer à celui-ci. Je l'ai trouvé à la hauteur de son prédécesseur et je peux même dire qu'il a comblé mes attentes haut la main. Erik Axl Sund, je vous dis à très bientôt !
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J'avais hâte de lire la suite de “Persona” et je n'ai pas été déçu, mais pas du tout. Même si elle s'éclaircit partiellement, l'histoire se complexifie par ailleurs. Déjà face à un groupe de pédophiles haut placés, l'enquêtrice soupçonne une vengeance extrême suite à un ancien bizutage. Mais est-ce vraiment deux histoires séparées.? D'un autre coté les personnalités multiples de X réussiront-elles à coexister pacifiquement ou pas? Et quel est le rôle réel, actuel et futur, du très intrigant Gao? Les fameux allers-retours dans le temps apportent autant de questions que de réponses... Ce tome se finit sur un revirement majeur et surtout comporte un élément destiné à aguicher notre curiosité. Dans mon cas cela a parfaitement fonctionné et j'envisage de me taper le troisième, et dernier, livre de cette trilogie dans un futur très rapproché!

Nous sommes ici dans une suite directe du tome 1, j'ai eu énormément de mal à me souvenir de ce tome 1 et j'ai donc peiné à rentrer dans cette histoire. A chaque fois je me dis qu'il faut que j'enchaîne un peu plus les tomes et au final je me fais haper par d'autres romans de ma pal et je me retrouve dans ce genre de situation 😅

A part cela j'ai retrouvé le style particulier de l'auteur qui m'avait tant plu dans le premier tome sauf qu'ici il a eu moins d'effet. J'ai trouvé les thématiques du roman intéressantes, on aborde les troubles dissociatifs de la personnalité ce qui est intriguant mais aussi des thèmes plus communs comme la relation mère/fils ado notamment après un divorce ou l'enfant en veut au parent.

Au final ça a été une lecture sympathique mais qui aurait eu plus d'effet dans un autre contexte, je vais tout de même continuer cette trilogie en essayant de lire rapidement le tome 3.
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