J'avais mon petit rituel de Noël, comme beaucoup de gens – comme beaucoup d'enfants. Et il incluait la relecture intégrale de ce vieux livre. Il date de 1947, son papier est jaune comme un citron, mais il a quelque chose d'intemporel. La situation de départ, déjà. Imaginez un samedi matin comme tous les autres. C'est le week-end, enfin ! Votre tasse de café à la main, vous allez à la fenêtre. Quel temps fait-il dehors ? Vous ouvrez le rideau, et là… Rien. Face à vous, là où hier il y avait un immeuble face au vôtre, un trou béant, bien propre, comme si on l'avait découpé et embarqué. Pas une poussière, pas un gravats, juste un espace vide entre deux bâtiments là où il devrait y en avoir un !
Pas trop mal comme début. Bon, par contre la suite a un peu vieilli. Les savants fous construisant des inventions révolutionnaires dans leur garage, ça n'est plus crédible ni à la mode. En revanche, il y a dedans quelque chose qui ne changera pas : la camaraderie.
Le bâtiment qui a disparu, c'est celui d'un lycée parisien. le genre à l'ancienne (on est en 1947) non mixte, allant de la sixième à la terminale, avec internat et ainsi de suite. Les élèves, particulièrement organisés (ils ont même leur propre journal clandestin), décident de mener l'enquête. Bien sûr, les autorités officielles du lycée n'en sont pas avisées, et ne verraient certainement pas cela d'un bon oeil. Mais leur ingéniosité n'a d'égale que leur connaissance des lieux, et leur capacité à tirer parti de n'importe quoi.
Le genre de lycée où j'aurais aimé être, pour sûr. Et une lecture suffisamment prenante pour patienter une loooooongue journée à attendre les cadeaux !
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