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Plon

Plon est une maison d`édition française fondée en 1852 par Henri Plon et ses deux frères. Les publications sont principalement orientées vers l’histoire politique, la littérature et les sciences humaines, à travers les collections Documents et Mémoires, Romans, Feux Croisés (littérature étrangère), Terre Humaine et Romans jeunesse.

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Autobiographie d'une courgette

D'habitude, je fuis les histoires de gosses et leur sentimentalisme- guimauve, surtout celles de notre temps où l'enfant roi est nécessairement paré de toutes les vertus et de toutes les qualités. Quant aux parents en constante pamoison devant lui, ils me rappellent toujours le portrait d'eux qu'a croqué l'humoriste Alex Ramirès tandis que je ne peux m'empêcher de penser que probablement aussi, Landru, Hitler, Mao et Staline ont dû être de ravissants poupons puis de charmants bambins aux yeux de leurs géniteurs... Bref, il m'a toujours semblé que l'enfant n'est intrinsèquement ni pire ni meilleur que l'adulte.

Autant dire que la probabilité que je me retrouve avec un tel livre entre les mains était faible, et celle qu'il me plaise plus encore!

Mais cet Icare qui "n'est pas né du bon côté de la vie" a précisément un point commun avec moi et c'est sans doute la principale raison qui m'en a fait tourner les pages avec plaisir. Icare, oui, et pas Oreste, peut-être parce que l'auteur n'a pas voulu que l'effet soit trop marqué, mais certainement parce que le matricide est ici involontaire. Et bien plus qu'Oreste, Icare a les yeux tournés vers le ciel...

Involontaire et salvateur: le séjour en centre d'accueil consécutif au matricide accidentel se montrera in fine bénéfique à notre jeune héros. Est-ce à dire qu'il faut tuer sa mère pour pouvoir enfin vivre? Non, on est dans l'univers de la "Courgette", pas celui de Néron! Ouf!

Une histoire fort plaisante donc, drôle et émouvante. Attention toutefois! Je m'autorise ce conseil à l'intention des parents soucieux de transmettre le goût de la lecture aux enfants.

Même si, fléau des réseaux sociaux oblige, les gamins d'aujourd'hui sont bien plus informés que ne l'étaient leurs prédécesseurs, ce livre ne leur est pas forcément destiné puisqu'il y est question, par exemple, d'une prostituée. Ainsi quand sa pochetronne de mère lui explique que son "père est parti avec une poule", Icare/Courgette ne comprend pas! Il y a aussi la scène fatale du coup de feu bien sûr. Peut-être un livre pour lectorat "averti", alors? A chacun de se forger une opinion.
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L'amour maternel

NOUVELLES ✨️



Ne vous fiez pas à la douceur de cette couverture, à la tendresse de ce titre, les nouvelles de ce recueil sont absolument renversantes !



Je me suis pris un uppercut par @maud_mayeras et son histoire unique d'amour, de rage, de vengeance. Une plume que j'ai adorée et que j'ai bien envie de redécouvrir en grand format.

Une nouvelle fois @solenebakowski m'a charmée en mêlant les destinées de deux femmes. La maternité tant souhaitée qui n'arrive pas qui confronte celle qui arrive alors qu'on n'en voulait pas...

L'originalité de la nouvelle de @melissadacosta_off m'a surprise. Quand l'amour maternel se change en folie, pour protéger l'enfant envers et contre tout, quitte à ne plus vivre.

J'ai découvert @antoinedole qui m'a bouleversée en quelques lignes. Vouloir être une bonne mère, mais peiner à y parvenir. Refuser de laisser partir le fruit de ses entrailles.

J'ai été ravie de retrouver la plume de @romainpuertolasofficiel qui clôture ce recueil avec une certaine violence. Préparez vous au pire...



Ces cinq nouvelles sont mes favorites mais aucune ne m'a déçue. Merci également à @adeline_dieudonne, @isabelle_duquesnoy, @johanagustawsson, @marin_ledun & @carene_ponte de m'avoir fait vibrer en quelques pages !



Aaaah l'amour maternel ! Ici, point de guimauve qui dégouline, place à la noirceur et l'apreté. Bravo @carovallat pour avoir réunis tous ces auteurs de talent autour de ce thème universel dont toutes les facettes sont explorées.



Amateurs de nouvelles, foncez ! 🔥🎉

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La controverse de Valladolid (roman)

Le feu crépite sous la broche. Une odeur de cochon s'est répandue dans toute la jungle et jusqu'aux narines du père Thomas qui revient d'une journée de pèlerinage dans le village voisin.



Tiitii et Cahcah mangent en silence la viande qu'ils ont cuite jusqu'à lui donner une belle robe grillée. de la graisse tombe doucement dans le feu, ce qui ravive la teinte orange des dernières flammes. Sur le corps du cochon et sur sa robe, il est possible encore de distinguer la forme étrange de cet animal, plus humaine d'ailleurs qu'autre chose.



Il ne subsistera aucun doute pour l'oeil de l'observateur averti et habitué.



Quand père Thomas débarque soudain dans le camp, il s'exclame alors :



"Mais qu'est-ce qui se passe ?! Tiitii ! Cahcah ! Vous n'avez pas recommencé !?!!!

- Ben quoi ? répond Tiitii.

- Le porc ibérique, c'est bon ! dit cette fois Cahcah !

- Mais ce n'est pas un cochon ! C'est père François qui est sur cette broche ! s'énerve père Thomas. Je m'absente une journée ! Une seule journée ! Et vous faites du pauvre père un gigantesque morceau de lard ! Vous n'avez pas honte ! Comment dois-je prouver que votre conversion est juste !?!!? Que vous êtes nos égaux !?!?

- On n'est pas encore converti dit Cahcah.

- On n'est même plus sûr de vouloir se faire convertir d'ailleurs ! s'exclame Tiitii. La viande humaine, c'est le fuego !"



Père Thomas fait le célèbre geste de paume sur le front pour exprimer son dépit et enchaîne rapidement sur une prière pour l'âme de ce cher François.



Sa prochaine pensée sera pour lui-même et pour son nouveau plan de laisser ces deux cas perdus derrière lui très vite, s'il ne veut pas se trouver non plus un jour sur une broche.







Signé, Frère caméléon



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