Elle ne s'était jamais résignée à ce que tout ne fût pas clair entre eux. Accepter ce que Serge appelait avec un regard complice, un peu humide, les zones d'ombre, c'était pour elle se résigner à vivre dans un monde étranger. Accepter ce qui s'était passé un certain soir, c'était accepter la mort. Elle préférait la souffrance pure et nue au vertige que donne l'obscurité du danger.
En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.