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Critique de BAudoye


Quand un livre procure une émotion, il fonctionne. Des milliers de mots atteignent le lecteur qui ressent de la joie, de la tristesse, de la colère, de la frustration, etc.

Avec Vacances indiennes, j'ai ri plusieurs fois et j'ai eu un fou rire au restaurant, à Lisbonne. Les autres clients se sont retournés.


Vacances indiennes est l'histoire d'un gamin qui part dans un pays qui ne l'attire pas pour séduire une fille, une horrible gamine petite amie de son meilleur pote.

Le style est fidèle à un narrateur de 19 ans : familier, parfois vulgaire, argotique. C'était agréable de lire sans effort, parce que je lis un livre plus littéraire en même temps.

« Je m'étais souvent demandé ce que pouvaient bien branler les routards de toute leur journée ».

« J'avais toutes les chances de la tringler tous les jours comme un malade ».

Vous l'aurez compris, on ne lit pas Vacances indiennes pour se vanter en soirée huppée.

Attention à ne pas juger trop rapidement ce livre pour la pauvreté (voulue) de son style. Vacances indiennes est un livre simple, mais pas simpliste. Il est loin d'être stupide. En effet, c'est une satire du voyageur occidental, et parfois une critique de certains types d'Indiens.

Je ne suis pas un routard, mais j'ai voyagé en Inde, j'y ai vécu et je me suis senti visé par certains comportements décriés. Je ne me drogue pas, je ne reste pas toute la journée dans le jardin d'un hôtel miteux, mais je marchandais pour 10 roupies, par exemple. Bon, il est vrai que je travaillais là-bas avec un salaire indien.

William Sutcliffe connaît l'Inde « Ajmer n'est pas le genre d'endroit qui vous donne envie d'y faire halte ». Vrai, c'est dans cette ville moche où j'ai vécu pendant 8 mois.

Après un bon début, le milieu du livre pâtit d'un passage plus mou. Heureusement que la fin relève l'ensemble grâce à plusieurs thèmes soulevés : l'intérêt ou non d'un voyage, les repaires retrouvés chez soi, la solitude et la mémoire qui efface les mauvais souvenirs.

Je me suis identifié au personnage principal, car comme lui, j'ai souffert en Inde, comme lui, je me suis senti bien à mon retour, les premiers jours (alors que c'était le premier confinement), comme lui, je me rappelle plus des bons souvenirs (si je n'avais pas écrit mon livre à chaud, il aurait été mièvre, mais plus agréable à lire) et comme lui, je me suis rendu compte que certains proches s'en foutaient de mon expérience indienne.

Si vous avez aimé Les plus belles mains de Delhi de Mikael Bergstrand, Aller simple pour la liberté de Loukas Montclar, ou mon livre, Bonjiour Miéssieur, Un prof en Inde, je pense que Vacances indiennes vous plaira. Ce sont quatre récits différents, mais avec ces points communs : une histoire d'amour douloureuse, de l'humour et des antihéros qui gaffent.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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