Octobre

[...] le garçon, était enfermé dans une cave par sa mère adoptive, pendant qu'on martyrisait sa sœur de l'autre côté du mur. Hess se demande quels dégâts une telle expérience a pu occasionner chez un être aussi jeune.

En voyant le nom de l'expéditeur, il clique sur l'image jointe.
Il ne comprend pas immédiatement ce quelle représente. puis il voit qu'il s'agit d'un dessin d'enfant représentant un arbre avec des branches sur lesquelles sont collées des photos de lui, d'une perruche et d'un hamster, il éclate de rire. De tout son cœur. Quand il passe sous le portique de la sécurité, il a déjà regardé le dessin à de nombreuses reprises, et à chaque fois, il n'a pas pu s'empêcher de rire.

p.726

- Je sais ce qu'il est. Il est le maître. Et il s'est servi de moi pour accomplir son oeuvre. Sinon, je n'aurais jamais avoué.

Et je crois que ce serait donner des verges pour se faire battre que de ne pas examiner toutes les pites, sous prétexte de se couvrir.

Vous n’êtes pas en train de me dire ce que je crois que vous êtes en train de me dire.

Il n’en a pas assez dans le pantalon pour te donner ce dont tu as besoin? Si, tout à fait, répondit-elle, mais je préfère abuser de lui sexuellement plutôt que de tuer le désir dans une relation de couple.

Parce qu’elle était obsédée par sa propre couleur, elle n’avait pas vu la sienne avant qu’il ne soit trop tard.

Ça leur a fait du bien de sortir de la ville et de voir défiler les champs et les bois dans leur robe automnale. Partout flamboyaient des rouges, des jaunes et des bruns chauds. Bientôt les couleurs auront disparu, ils entreront dans la partie triste de l’automne où tout devient gris.

Quand les rédactions en ont assez de répéter toujours les mêmes choses, elles se mettent à jouer aux devinettes, spéculant sur le prochain drame et son échéance.

De la fenêtre de son bureau des officiers de la police judiciaire, au deuxième étage, Nylander aperçoit les vautours de la liberté d’expression, avec leurs téléphones portables, leurs caméras et leurs micros, devant l’entrée de la cour aux colonnades.

(Albin Michel, p.109)