Les feuilles mortes tombent doucement dans la lumière du soleil, sur la route humide qui coule au milieu de la forêt comme un fleuve à la surface noire et lisse. Elle s'élèvent en un bref tourbillon au passage de l'clair blanc de la voiture de police, puis se posent sur les tas agglutinés de part et d'autre de la route.
Le chagrin est un amour qui n'a plus de maison. Il faut vivre avec et tâcher de continuer d'avancer.
Les compétences donnent des obligations, je vous dis! C'est comme ça. Quand on sait faire quelque chose, on doit le faire.
Un bonhomme en marrons est composé d'une tête et d'un corps. La tête a des yeux découpés à l'aide d'un surin, ou d'un autre objet pointu. Le corps est piqué d'allumettes qui représentent les bras et les jambes. Un bonhomme en marrons n'a ni mains, ni pieds. (p.207)
Les morts ne doivent pas faire de l’ombre aux vivants
(...) le chagrin est un amour qui n'a plus de maison.
Elle n'entend plus le bruissement des feuilles dans les arbres. Elle ne sent plus l'herbe froide sous ses pieds. Il n'y a plus que cette voix qui chuchote entre deux coups de cette étrange canne prolongée d'une boule hérissée de picots en métal. Laura se dit que si elle cesse de résister, la voix se taira peut-être, mais elle se trompe. Elle continue, et les coups aussi, et au bout d'un moment, Laura ne peut plus bouger. Elle sent à présent les dents acérées d'une lame sur son poignet et, avant de perdre connaissance, elle entend le hurlement électrique de la scie qui démarre et le diamant attaque l'os.
Les feuilles mortes tombent doucement dans la lumière du soleil, sur la route humide qui coule au milieu de la forêt comme un fleuve à la surface noire et lisse. Elles s'élèvent en un bref tourbillon au passage de l'éclair blanc de la voiture de police, puis se posent sur les tas agglutinés de part et d'autre de la route.
(Incipit)
Le chagrin est un amour qui n'a plus de maison.
Le chagrin est un amour qui n'a plus de maison.