Le merveilleux pendentif de Laura

Laura n’avait pas les réponses à toutes ses questions au sujet de Cat, mais pouvait-on jamais connaître quelqu’un dans son entièreté ? Avait-on même le droit de s’approprier l’histoire, les secrets et les rêves d’autrui ?

- qu'est-ce que vous aviez en-tête? L'interrogea-t-elle.

- je voudrais un collier avec des charms. Sept charms.

L'assurance de cet homme était surprenante. La plupart des clients n'avaient aucune idée de ce qu'ils voulaient.

- c'est précis. Pourquoi sept?

- parce que c'est le nombre que je désire, répondit-il avec un haussement d'épaules.

On était comme des jumelles. Des sœurs siamoises même. Parfois, je ne savais plus trop où était la limite entre elle et moi. Je devinais toujours la fin de ses phrases. Je connaissais toujours le fond de sa pensée. Les gens parlent du sixième sens des jumeaux ,mais nous aussi, nous l’avions, vous savez. Certaines personnes – des profs, des enfants et même nos mères – trouvaient cela un peu déconcertant.

La vie est intense, exubérante, excitante, haute en couleur, mais parfois aussi elle fait peur et il faut s’armer de courage. Même quand les gens vous déçoivent et vous brisent le cœur – et, malheureusement, cela arrivera –, tenez bon et ne baissez jamais les bras. Vous vous en remettrez. Je vous ai faites fortes.

Laura n’était pas du genre à verser dans la familiarité. Avec qui que ce soit. Enfin, peut-être avec Fee, mais celle-ci se plaignait toujours que leurs conversations avaient plus des allures d’extraction chirurgicale que de confidences spontanées.

La plupart des gens n’ont pas l’habitude qu’on les interviewe. Il leur faut un petit moment pour qu’ils se détendent et commencent réellement à se confier.

Tout m’est apparu si clair dès ce tout premier instant : vous êtes la raison pour laquelle mon cœur bat et mes paupières s’ouvrent, pour laquelle ma peau respire et mon esprit s’agite. Vous êtes mon cœur, mon âme, mon amour, ma vie. J’ai savouré chaque instant en votre compagnie – pas seulement vos visages émerveillés le matin de Noël, mais les petits miracles également : les taches de rousseur qui fleurissent comme des pâquerettes sur votre nez les jours d’été, votre corps qui se tord de rire quand je vous pince les côtes (d’ailleurs, n’oubliez jamais ces taquineries, même quand vous serez grandes. Elles donnent le sourire à tout le monde).