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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une bonne éducation est un roman qui ne peut pas laisser indifférent et qui dévoile les difficultés rencontrées par une jeune fille durant son adolescence.

Anne est une jeune fille qui grandit entourée de son frère cadet Romain et de sa soeur Alice, son aînée de 18 mois. En apparence, la vie d'Alice paraît douce. Elle est entourée de ses parents et de sa famille maternelle, grands-parents et arrières-grands-parents, dans les beaux quartiers parisiens. Elle passe beaucoup de temps dans l'appartement familial du Champ de Mars.

Mais les apparences sont souvent trompeuses. Anne vit en réalité une adolescence très difficile. Sa mère est violente, la structure familiale est très fragile et au bord de l'éclatement, elle grandit dans une crainte constante des autres. Elle se réfugie dans l'art, passion familiale, l'équitation, elle se crée des bulles de décompression, en Ecosse auprès de son ancienne nounou fille au pair, en Normandie avec ses grands-parents. Mais Anne, en retranscrivant ses souvenirs, nous montre tous les traumatismes , les non-dits d'une enfance difficile, où il fallait cacher toutes les violences, tout ce qui n'allait pas.

Ce roman est écrit de manière remarquable, il est très poétique. Sylvia Tabet, à travers la voix d'Anne, réussit à transcrire d'une manière très belle les difficultés “d'une bonne éducation” à la française, au sortir de la guerre, avec ses nombreuses souffrances. Les souvenirs d'Anne sont extrêmement forts et sensibles, on souffre à chaque instant avec elle.

Le lecture est fluide et continue, les souvenirs s'enchaînent sans accrocs, alors même que la chronologie n'est pas toujours respectée, ce qui accentue encore la dimension de “souvenirs” du narrateur. On en vient à faire le même cheminement qu'Anne enfant, où petit à petit, elle comprend la frontière presque infranchissable entre le monde des enfants et celui des adultes.

Petit bémol pour moi : l'écriture est plus poétique que romanesque, c'est vraiment les souvenirs qui sont retranscrits. Ne pensez pas y trouver les grands rebondissements d'une saga familiale. On est dans les non-dits, les souffrances de l'enfance, l'incompréhension de deux mondes, la violence et l'indifférence. Les grandes souffrances que connaît Anne dans l'enfance feront toujours parties de sa vie d'adulte.

Une fois que j'eus fait mon deuil d'un roman plein de vie, de péripéties et autres, alors on se sent beaucoup mieux dans ce roman de 237 pages, qui se lit très très vite.

Et j'insiste lourdement, le grand point fort de ce roman reste la plume de l'auteur, la beauté et la portée des phrases. Ce roman d'apprentissage est un chef d'oeuvre d'écriture.

Ce n'est pas le style de livre que je lis en général, et c'est la raison pour laquelle je choisis ce type de roman lors de l'opération Masse Critique organisée par Babelio en partenariat avec différents éditeurs. Alors je remercie Babelio et les Editions Dialogues pour m'avoir permis de découvrir ce roman !
Lien : http://breveslitteraires.wor..
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