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Critique de AnnaDulac


Antonio Tabucchi a souhaité que ce « Pour Isabel » ne paraisse qu'après sa mort. C'est un livre qu'il a porté de nombreuses années et dans lequel il a réuni des personnages de ses anciens romans et ses thèmes favoris, comme la quête et la porosité entre les frontières du rêve et du réel.

Toutefois, même si l'on ne connaît pas l'oeuvre de cet écrivain italien majeur fasciné par
Fernando Pessoa, le poète portugais, qu'il a traduit encore et encore durant toute sa vie, on peut lire aisément ce « Pour Isabel ».

C'est un texte magique qui, à la manière d'un conte et selon la construction d'un mandala, propose neuf cercles qui sont autant d'étapes de la recherche d'Isabel, disparue du Portugal sous la dictature de Salazar.

Le narrateur est un certain Waclaw Slowacki, venu de Sirius … c'est tout dire.

La quête commence dans un café de Lisbonne, le Tavares (miroirs dorées et sièges de velours), mais très vite le lecteur est entraîné à Macao, en Inde, dans les Alpes suisses au fil des rencontres : une nourrice, un prêtre, une astrophysicienne …

Texte fascinant que ce « Pour Isabel », car il ouvre mille et une voies à la rêverie, tandis que le ton de douce mélancolie et de légère dérision laisse le lecteur dans un état de grand bien-être et de reconnaissance.

« Obsessions privées, regrets personnels que le temps érode mais ne transforme pas, comme l'eau d'un fleuve émousse ses galets, fantaisies incongrues et inadéquation au réel, tels sont les principaux moteurs de ce livre. Mais je ne pourrais nier comme influence sur celui-ci le fait d'avoir vu un moine vêtu de rouge qui par une nuit d'été, avec ses poudres colorées, dessinait pour moi, sur la pierre nue, un mandala de la Conscience. »
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