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Citations sur D'amour et de guerre (64)

Heureusement qu'aux premières chaleurs de printemps, M. Grandjean ouvrait grand les fenêtres de sa classe, et l'on s'approchait, tout près, pour écouter ses cours. Quand arrivait l'heure de l'écriture, on se dressait sur la pointe des pieds pour le regarder tracer les lettres de l'alphabet sur le tableau noir.
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— Il y a un proverbe kabyle qui dit : l’argent est un bon valet mais un mauvais maître. Ça veut dire que je ne suis pas prêt à mourir pour de l’argent.

— Vous, les Kabyles, vous avez de la morale à revendre mais vous ne valez pas mieux que les autres. Chouffe, les chibanis dans la salle, tous des Kabyles. Eux aussi, ils n’ont que la morale à la bouche, n’empêche qu’avec toutes les ardoises qu’ils me laissent, j’ai de quoi couvrir tous les toits de Paris.
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— Sois franc avec moi, Adam. Toi non plus, tu n’aimes pas les Juifs ?
— Je ne peux pas t’aimer parce que tu es juive, comme je ne peux pas aimer les musulmans parce qu’ils sont mes frères. Je ne peux aimer que les gens que j’aime. Sans doute parce que je n’ai pas le cœur assez grand. Et toi, tu m’aimes ? Tu aimes tous les musulmans ?
À ce moment-là, Elvire détestait l’humanité. Je la comprenais. Il m’était arrivé dans mon village, à la guerre, au frontstalag, de désespérer de la race humaine. J’ai fait du café. J’ai allumé la bougie. Elle avait peur pour son père, peur pour Samuel, peur qu’ils aient été avalés tous deux par les ténèbres.
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Elle m’a embrassé avec passion. J’ai découvert la douceur de sa langue et j’ai bu toute l’eau venue de sa bouche. J’ai répondu avec le même feu à son baiser. Nous sommes restés blottis l’un contre l’autre jusqu’à ce que la voix d’ogre de Mourad nous sépare.
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De Gaulle avait installé à Alger le Conseil national de la Résistance pour combattre l'ennemi de l'intérieur. Les forces alliées avaient infligé une déculottée aux Italiens. Le gouvernement de Vichy avait beau appeler à éliminer, sans état d'âme, les terroristes de De Gaulle, les attentats, les sabotages, les assassinats de grands chefs allemands se multipliaient partout dans le pays.
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Samuel pensait en regardant le père et la fille -tout comme moi d'ailleurs- que les Juifs étaient un bien curieux peuple. Ils ressemblaient aux gens de l'endroit où ils étaient nés. Les Bergman, comme tous les autres Juifs de Paris, ressemblaient à de vrais Français. Pareil pour les Juifs de chez nous, on les confondait souvent avec les Arabes ou les Kabyles. Du coup, je trouvais étrange, et je ne comprenais pas, que les Algériens établis à Paris depuis tant et tant d'années soient restés physiquement inchangés.
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Alors, les vendredis j'allais jusqu'à la clôture de fils barbelés et je regardais devant moi : le clocher du village qui ne sonnait plus, le ruisseau qui ne chantait plus, les corbeaux qui ne croassaient plus, les moutons qui ne bêlaient plus, même les chiens de gardes rapportés d'Allemagne étaient aphones. C'était triste. C'était à pleurer. C'était beau comme une catastrophe.
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Notre premier baiser, la première fois que je l’ai vue dans la cour de sa ferme, la première fois où j’ai touché ses seins, la première fois où je lui ai dit que je l’aimais, la première fois où nous avons vu arriver un vol de cigognes. À ne penser qu’à elle, j’en oubliais de dormir.
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L’amour m’a ressuscité. L’amour que me donne ma femme, l’amour que me donnent mes filles, l’amour que je leur donne. L’amour que je donne à mon pays. C’est beau l’amour de sa patrie, tu ne trouves pas, Adam ?
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On m’a dit que les Allemands étaient des barbares qu’il fallait anéantir jusqu’aux derniers. Je n’avais même pas idée de ce à quoi pouvait ressembler un Allemand quand je suis parti de mon village. Si je meurs demain, pour quoi serai-je mort ?
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