Le nom de Balzac se mêlera à la trace lumineuse que notre époque laissera dans l'avenir.
Il n’avait guère le temps de réfléchir. Il écrivait, pressé par le besoin d’argent, les délais des journaux, l’impatience des imprimeurs. Une centaine de romans, deux mille cinq cents personnages. Encore n’est-ce là que La Comédie humaine. Ajoutons la correspondance et ce qu’on appelle « œuvres diverses », articles, pamphlets, œuvres de jeunesse, et l’on a presque doublé la quantité. Et il trouvait le temps de voyager, de déménager pour fuir ses créanciers, de collectionner les aventures : Mme Hanska fut assurément la femme de sa vie, mais elle était à l’autre bout de l’Europe… Il lui écrivait des lettres de collégien amoureux, avant d’emmener dans son lit une nommée Breugniot qui était sa servante-maîtresse. Il mourut à cinquante et un ans, et l’on peut dire que ce fut d’épuisement.