Il faut changer de paradigme. Figure-toi que dans l'article 3 de la convention des Nations Unies sur le changement climatique... il est écrit que les mesures prises en faveur du climat ne doivent en aucun cas s'opposer au développement du commerce international. (p.47)
Le monde va vite, nous gesticulons, et on ne pense à rien d'autre qu'à la productivité ou au loisir par la consommation. (p.97)
Si l'on avance avec confiance dans la direction de ses rêves, si l'on essaie de vivre la vie qu'on a imaginée, on sera payé d'un succès inattendu en temps ordinaire.
Je veux croire en la démonétarisation.
Je crois que la notion de gratuité transforme l'usage que nous faisons des choses. (...)
Par exemple, une étude sur des médiathèques gratuites a mis en avant qu'il y avait plus d'usagers et moins d'ouvrages empruntés. (...)
Les gens prennent le temps de lire, de vivre sur place. La médiathèque payante, les gens redeviennent des consommateurs. Ils empruntent, rapportent chez eux et ne lisent pas spécialement. (...)
La gratuité permet plus de liens et moins de biens. (p.55)
Peut-être qu'il est trop tard !
J'veux dire, regardez-nous, on n'a plus vingt ans, notre corps, notre énergie s'usent. Ben notre société, c'est la même chose.
Peut-être que notre civilisation s'éteint gentiment, comme bon nombre avant nous. (...)
Après tout, sur les 4,5 milliards d'années de vie de la Terre, l'activité humaine représente moins de 1%. (p.50)
- J'ai l'impression qu'aujourd'hui encore une forme de dépouillement est nécessaire pour se dégager de l'emprise délétère de la société.
- Je ne crois pas que nous soyons prêts à ça. 1% des gens possède 40 % de la richesse de la planète. Et les 99% autres feraient tout pour rejoindre le club des 1%. (p.30)
Le freeganisme est un mode de vie alternatif qui lutte contre le gaspillage alimentaire et la pollution générée par la surconsommation. (...)
La philosophie freegan, ce sont des réseaux d'entraide, de transport écologique, de logements avec des réquisitions citoyennes et une réduction du temps de travail. (p.15)
Je me sens prisonnier de ma vie, je ne vis aucun de mes rêves. Je vis confortablement mais je suis malheureux. (p.8)
Je suis parti dans les bois parce que je désirais vivre de manière réfléchie... Affronter seulement les faits essentiels de la vie, voir si je ne pouvais pas apprendre ce qu'elle avait à m'enseigner, et non pas découvrir à l'heure de ma mort que je n'avais pas vécu. Je désirais vivre à fond, sucer toute la moelle de la vie, vivre avec tant de résolution spartiate que tout ce qui n'était pas la vie serait mis en déroute.
Ne suis-je pas en intelligence avec la terre ? Ne suis-je pas moi-même en partie feuilles et terreau végétal ?