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Critique de bdelhausse


Je suis un inconditionnel de Tardi. de Léo Malet à Adèle Blanc-Sec, je suis fan. Impossible donc d'être objectif, surtout quand il entreprend un truc inimaginable... dessiner les années de guerre de son père, au front, en déportation puis en "résidence" au Stalag IIB.

Il présente le tout de manière très vivante, comme un dialogue entre lui et son père. Quels enfants n'ont pas essayé de cuisiner leurs parents sur les années de guerre? Je fais partie d'une génération qui n'a pas réellement eu la Seconde Guerre mondiale au programme des cours d'Histoire. C'était trop proche. Et mes propres parents, passés par ces années de douleur, ne voulaient pas en parler, "car on ne remue pas ces choses-là". Cela dit, à force de ne pas les remuer, "ces choses-là" refont surface un jour ou l'autre.

Et le dialogue entre Tardi père et fils s'agrémente de Jacques Tardi apparaissant dans les cases, faisant quelques remarques, quelques pointes d'ironie. Notamment au sujet de plans d'évasion...

C'est dur. C'est concret. C'est servi de manière incroyable par ce trait qui semble hésiter, marque de fabrique de Tardi. le noir et blanc, à peine entrecoupé du rouge des drapeaux nazis et d'une fulgurance de bleu pour le drapeau français, cela fonctionne à merveille. Carton plein en ce qui me concerne.

J'envie Tardi et ses semblables de pouvoir entrer de plain-pied dans L Histoire par le biais d'histoires de famille. Témoigner, raconter, éduquer, voilà une belle oeuvre. Que d'émotions transpirent de ces cases. Que d'horreurs également.
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