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Critique de Elamia


Je referme ce livre avec la fâcheuse impression de ne pas avoir tout compris à l'histoire.
C'est effectivement une réappropriation très personnelle du mythe du vampire, mais c'est tellement onirique et nébuleux que j'ai eu du mal à me laisser porter par ce roman. Je ne reviendrai pas sur la qualité indéniable de l'écriture de Vincent Tassy, qui est dans la forme, vraiment exceptionnelle, à n'en point douter, mais j'ai eu du mal avec son scénario. Ce qui m'a le plus dérangée est l'âpreté, la rudesse de certaines scènes, notamment dont est victime Elaine, c'est dégradant, dérangeant pour le lecteur. Je n'ai pas vu l'intérêt d'aller aussi loin dans le barbarisme. Certes, Elaine était l'un des personnages que je préférais avec Irvine et elle ne méritait pas ce sort à mes yeux. Car finalement, c'est l'histoire secondaire, celle que raconte Aphelion à propos de la chute du royaume d'Altrosa qui m'a le plus intéressée et emballée. C'est à ce moment là que le récit décolle vraiment et que j'ai cessé de m'ennuyer dans ma lecture. Pour moi Anthelme reste tout au long du livre un personnage assez fade, assez distant. Je pense que c'était le risque encouru en imbriquant l'histoire d'Altrosa dans l'histoire de base.
Les vampires sont assez convaincants dans leur rôle. Ils exercent une fascination morbide et érotique sur leurs victimes, et vont même jusqu'à les faire rêver, pour mieux les appâter et pour rendre leur sang meilleur. Car ici, la transformation en vampire est plutôt vue comme une rédemption, un cadeau, une façon de fuir une existence misérable. Ce qui a du sens, au départ du moins, car finalement, l'éternité est-elle vraiment un idéal, permet-elle réellement d'avoir une vie plus heureuse ? Beaucoup de questions et de réflexions sont posées dans ce roman. le vampire philosophe, le vampire rêveur de ce livre est une autre facette du buveur de sang que développe l'auteur. Il fait appel à de nombreuses références littéraires, gothiques et poétiques, comme Poe, ou Lautréamont, pour ne citer que ces deux là. On sent que Vincent Tassy maîtrise sont sujet, et utilise à bon escient ses sources d'inspiration, sans tomber dans le catalogue.
J'ai beaucoup aimé l'aspect nature, bucolique, avec la Sylve rouge, même si cette forêt au final est plus mortifère que régénératrice pour le héros.
Une lecture qui m'a sortie de ma zone de confort, et c'est peu de le dire. Je l'ai pourtant lu en deux jours, alors que je ne suis pas une habituée de la bit-lit ni du genre horrifique. Je remercie tout de même Babelio et les éditions Mnémos pour l'envoi gracieux de ce livre grâce à Masse critique. Je suis quand même contente d'avoir pu me faire un avis sur ce roman. Je pensais l'apprécier mais il est beaucoup trop éloigné de mes goûts personnel pour cela.
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