À la recherche de Jeanne

Jeanne, assassinée en 1943 à Sobibor, un camp d'extermination nazi… Mais personne n'en parle jamais.
À quoi ressemblait-elle, la vie de Jeanne, grande bourgeoise juive et parisienne ? Était-elle amoureuse ? Aimait-elle faire la fête ? Jouer avec ses enfants ? Ou préférait-elle courir les événements mondains ?

J'ai lu ce roman graphique avant d'en faire cadeau à ma copine @sorciere_bouquine
J'ai aimé les couleurs et les dessins mais j'avoue que l'histoire n'a pas réussi à m'emballer plus que ça.

On m'a vendu l'histoire d'une quête intergénérationnelle pour retrouver les traces d'une aïeule disparue pendant la 2nd guerre, et au final on se retrouve avec une quête personnelle à travers la France et Israël et l'aide de carnet de recette et de cuisine pour essayer de reconstituer une histoire.
Au final j'ai trouvé qu'on en apprenait assez peu sur l'aïeule et que c'était plutôt un « prétexte » à essayer de retrouver et recréer du lien au sein d'une famille.

J'ai cependant adoré les graphismes et les couleurs qui donne beaucoup de charme à ce graphique !!

Zazie mène l'enquête pour retracer la vie de son arrière-arrière grand-mère, Jeanne Weill, victime de la Shoah dans le camp d'extermination polonais de Sobibor.

L'élément déclencheur de cette recherche c'est le livre de recettes de Jeanne dont Zazie a appris l'existence l'été dernier par sa cousine Racheli en vacances à Paris, et qui vit le reste de l'année en Israël. Zazie décide alors d'envoyer un mail à sa famille pour leur demander d'apporter leur témoignage sur la vie de Jeanne. Zazie demande alor saux membres de famille de choisir et reproduire une recette de Jeanne. de Jérusalem à Dijon, on se régale en voyageant d'une charlotte aux pommes à un gâteau au chocolat.

Le dessin, l'entremêlement de couleurs chaudes jaune orangé avec la couleur froide bleue participent à illustrer la brutalité dans laquelle la Shoah a fait sombrer dans les ténèbres la vie lumineuse de Jeanne. Grâce au thème culinaire omniprésent et aux traits de dessin ronds, la lecture est chaleureuse malgré la douleur et le poids du sort de Juifs en France durant la seconde guerre mondiale. L'autrice fait un travail de mémoire nécessaire à propos de la Shoah mais aussi redonne vie à celle de son arrière-arrière grand-mère avant qu'elle ne soit brusquement arrêtée.