J'aime mes enfants. Je les aime tous. Trop, peut-être. Pourtant, à un moment ou à un autre, je les ai sans doute meurtris sans le vouloir. Mais après tout, ne sommes-nous pas tous meurtris? La vie, les autres surtout se chargent de nous blesser, comme nous nous faisons du mal à nous-même.
Rien de plus stérile et de plus vain que les regrets, se dit-elle. Ce qui n'est plus, n'est plus. A quoi bon ressusciter ce qui est mort à jamais?
Gideo, Lenore..Je connais la force irrésistible qui les attire l'un vers l'autre. Il est presque impossible de lutter contre une telle passion, je le sais trop bien. D'un autre côté, il n'est pas bon de bâtir son bonheur sur le malheur d'une autre personne. Celui qui passe outre prend le risque d'en subir un jour le contrecoup, comme un boomerang qui revient vous frapper quand on s'y attend le moins.