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Cavendon Hall tome 1 sur 4
EAN : 9782258109933
420 pages
Presses de la Cité (05/06/2014)
3.4/5   35 notes
Résumé :
Au château de Cavendon, si l'été 1913 s'annonce merveilleux pour les familles Ingham et Swann, tout est sur le point de changer.

La magnifique propriété du Yorkshire abrite depuis des générations la famille de Charles Ingham, comte de Mowbray, et celle de leurs fidèles serviteurs depuis près de deux cents ans, les Swann. Entre elles règnent une entière confiance et une parfaite entente. Parmi les six enfants du comte et de la comtesse, Daphné, à tout ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Bien que Barbara Taylor Bradford se défende de s'être inspirée de la série à succès Downton Abbey pour écrire son histoire, difficile de ne pas relever les nombreux points communs entre les deux oeuvres. Outre le contexte historique parfaitement identique, certains personnages du roman de Barbara Taylor Bradford partagent de troublantes similitudes avec ceux de la série de Julian Fellowes. Parmi les exemples les plus frappants, notons une matriarche charismatique « qui aime tout régenter », une cuisinière passant son temps à aboyer sur la fille de cuisine tout en sachant faire preuve, sous ses airs bourrus, d'une tendresse maternelle ou encore une membre de la famille dévouée à la cause des suffragettes.

Si on retrouve donc bien les ingrédients de la série, force est de constater que le roman de Barbara Taylor Bradford ne tient définitivement pas la comparaison. Car malgré la tentative louable de l'auteure d'inscrire son oeuvre dans la lignée de Downton Abbey, le résultat tient incontestablement davantage de la caricature que d'un tour de force littéraire.

Alors que la quatrième de couverture laissait présager un récit historique plein de potentiel, « La splendeur de Cavendon Hall » s'apparente en réalité plus à une succession de clichés servie par des personnages sans profondeur et des dialogues parfois affligeants qu'à une intrigue historique un minimum plausible à défaut d'être de qualité.

D'entrée de jeu, il est ainsi clair que le souci de rigueur et de cohérence historique ne constitue pas la préoccupation principale de l'auteure qui, afin de servir son histoire, n'hésite pas à bafouer les codes de la hiérarchie sociale à travers les relations qu'entretiennent ses personnages. Si je ne mets pas en doute l'esprit de dévouement et le sincère attachement des Swann pour leurs maîtres, une telle proximité et familiarité entre les nobles et leurs domestiques semble en revanche peu crédible pour l'époque où est censée se dérouler l'histoire.

Par ailleurs, l'auteure qui ne s'embarrasse d'aucune description, occulte en conséquence presque totalement le contexte historique de son récit. La menace et les bouleversements engendrés par la première guerre mondiale ne sont que furtivement évoqués et souvent à travers des considérations sans réelle profondeur. La dimension historique ne constituant finalement rien de plus qu'un prétexte permettant d'offrir un bel écrin à son histoire sans jamais être un tant soit peu réellement exploitée.

Outre ces incohérences et ces maladresses sur les fondements même de l'intrigue, Barbara Taylor Bradford, en choisissant de privilégier l'action au détriment de la profondeur, peine également à convaincre quant à la solidité de son histoire et la justesse du ton employé.

Le destin semble clairement s'acharner sur les personnages qui enchaînent les drames et les déconvenues à un rythme effréné. A défaut d'être crédible, une telle succession de catastrophes a au moins le mérite de tenir le lecteur en haleine, se demandant sans cesse quel nouveau drame l'auteure réserve encore à ses personnages.

Mais si Barbara Taylor Bradford maîtrise incontestablement l'art des rebondissements et redouble d'inventivité dans le registre de la tragédie, elle manque en revanche de finesse dans l'appréhension de la psychologie de ses personnages.

La crédibilité de l'intrigue pâtit ainsi lourdement d'une écriture plus scénaristique que littéraire qui privilégie les rebondissements et les coups de théâtre au détriment de la justesse des émotions et de la qualité des dialogues.

A mesure que les évènements tragiques se succèdent, les réactions des protagonistes deviennent de moins en moins crédibles et totalement inadaptées aux situations auxquelles ils sont confrontés. Chaque épreuve est ainsi surmontée avec une facilité déconcertante quand elle ne connaît pas une issue relevant du « heureux hasard » (pour ne pas parler de miracle !).

Face à ce défilé sans fin de protagonistes et ces rebondissements à répétition, l'auteure ne prend finalement le temps de développer que très peu de ses personnages qui apparaissent, pour la grande majorité, stéréotypés et manichéens. La petite Dulcie, benjamine de la famille, étant finalement la seule qui aura réussi à me tirer un sourire de temps en temps et à réellement égayer ma lecture. Dès lors, le lecteur a toutes les difficultés à éprouver à l'égard de ces personnages de l'empathie et à s'investir dans une intrigue qui flirte hélas souvent avec les limites du ridicule.

L'ensemble contribue, au final, à donner au lecteur l'impression de lire le script d'une série télévisée à l'eau-de-rose ringarde reposant sur un scénario d'un dramatisme grotesque, servi par un mauvais jeu d'acteurs ainsi que des dialogues affectés. D'ailleurs, la liste figurant au début du roman et présentant les différents protagonistes de l'histoire ainsi que les relations les liant les uns aux autres, à l'image de ce que l'on peut voir dans les pièces de théâtre, renforce grandement cette impression.

Un sentiment de gâchis, compte tenu de l'idée de départ pour le moins prometteuse, que la fin ne parvient malheureusement pas à atténuer. On assiste au contraire à un florilège de rebondissements surréalistes et une surenchère de sentimentalisme niais dans les répliques. le roman s'achève sur une fin ouverte laissant présager une suite à l'histoire sans cependant réussir à instaurer une tension dramatique susceptible de donner envie au lecteur de lire la suite.

Un « Tome 2 » serait ainsi en cours d'écriture avec une publication prévue pour 2015 aux Etats-Unis… il va sans dire que ce sera sans moi.

* * *
Tentant de s'inscrire dans la lignée de Downton Abbey en réutilisant les ingrédients de la série à succès, « La splendeur de Cavendon Hall » tient au final malheureusement plus de la caricature que de la prouesse littéraire.
Le contexte historique, qui constitue pourtant un des principaux attraits de l'intrigue, se révèle ici purement anecdotique et ses rares tentatives d'exploitation peu convaincantes.
Dans un style relevant davantage du scénario d'un soap TV à l'eau de rose que d'un récit littéraire, Barbara Taylor Bradford peine à convaincre avec son intrigue enchaînant les clichés et sombrant constamment dans un sentimentalisme excessif.
Malgré le potentiel de l'histoire et un rythme soutenu, celle-ci est ainsi rapidement plombée par des personnages stéréotypés, aux réactions inappropriées et manquant de finesse psychologique ainsi que des dialogues aussi affectés que creux.
En dépit des nombreux rebondissements de l'intrigue, ces derniers ne parviennent malheureusement pas à faire oublier un style artificiel et peu naturel qui privilégie l'action au détriment de la justesse des émotions, empêchant le lecteur d'apprécier pleinement la tension dramatique des évènements ainsi que leurs enjeux.

Ma rencontre avec la plume de Barbara Taylor Bradford se solde donc malheureusement par une terrible déception. Néanmoins, je ne renonce pas à découvrir l'auteure avec un autre de ses romans.
Lien : http://lectriceafleurdemots...
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Je ne suis pas une grande fan de la littérature sentimentale mais j'avais apprécié certains des livres de Barbara Taylor Bradford ("l'Espace d'une Vie" par exemple..
Le titre suggérait une intrigue comparable à celle de la célèbre série télévisée "Downton Abbey".
Ressemblance qui s'en tient au titre et au sujet traité - la vie d'une famille aristicratique anglaise à la veille de la guerre de 1914.
Déception dès qu'on entre dans le livre. Les personnages sont décrits de manière très conventionnelle, pas de finesse dans les dialogues ou les situations psychologiques évoquées.
Tout est figé dans un défilé d'archétypes - le manoir avec le majordome, la gouvernante, les jeunes filles aux bonnes manières.
Le sujet évoqué au début du livre - le viol d'une des filles du comte, est traité avec une légèreté consternante.
On évolue ensuite dans une galerie de situations convenues.
Aucune précision historique sur la guerre de 1914.
Bref, grande déception.. j'ai quand même réussi à terminer le livre, mais cela valait-il vraiment le coup.. je ne suis pas sûre..
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Si on peut accuser l'éditeur (les Presses de la Cité) d'avoir profité du succès de la série "Downton Abbey", on ne pourra certainement pas les remercier de nous avoir donné quelque chose pour nous occuper en attendant la prochaine saison.
En effet, ce roman légèrement historique est certainement pour un des plus mauvais que j'aie jamais lu. A chaque page, mon coeur saignait de douleur en voyant à quel point toute possibilité d'amélioration du récit était systématiquement détruire pat l'auteur. Si on reproche souvent à G.R.R. Martin d'être cruel avec ses lecteurs, il est ici relégué au rang de petit chaton mignon par Bradford, qui devrait être poursuivie pour cruauté intellectuelle.

Je m'explique, et j'ajoute que cette explication peut servir de justification pour lire cet ouvrage. En effet, je le conseille à tout apprenti-écrivain qui veut étudier l'art de l'intrigue et de la structure. Bradford démontre ainsi son talent indéniable pour annihiler tout espoir de suspense. Cela n'arrive pas qu'une fois, mais à chaque page. Dès qu'un imprévu intéressant apparaît au fil du récit, elle l'écrase comme un vilain cafard à la page suivante, afin de mieux retomber dans une mièvrerie digne du pays des Bisounours. Et pourtant, c'est qu'elle en a des idées ! Mais je ne peux douter que cette éradication de bébés-intrigues, secondaires ou non, soit volontaire, au vu de l'ampleur du massacre.
En l'absence de toute intrigue, le livre en devient une mielleuse peinture du monde de l'aristocratie anglaise, peu inspirée et peu documentée. On s'y ennuie à mourir, quand on ne voue pas l'auteur aux gémonies pour ce désastre littéraire. Beurk !
Lien : http://lecteurdelombre.blogs..
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Depuis des décennies, Cavendon Hall ressemble au paradis. le comte de Mowbray et sa famille y coulent des jours heureux avec l'aide des Swann, leurs fidèles serviteurs, présents depuis plus d'un siècle. Alors que tout semble parfait, Daphné - la plus belle et la plus prometteuse des filles - va subir un évènement tragique qui remettra tout en question..

J'étais impatiente de découvrir cette nouvelle parution ainsi que la plume de cette auteure reconnue qu'est Barbara Taylor Bradford. Plus qu'impatiente, vraiment.. jusqu'à ce que je lise plusieurs critiques négatives à son sujet, des critiques qui m'ont quelque peu refroidie. Malgré ça, je me suis lancée dedans en étant plus que motivée, l'aspect Downton Abbey me parlant tout spécialement je m'étais dit que je le prendrais comme une lecture légère et divertissante sans en attendre plus. Et pourtant..

Déjà ça, c'était trop. Ma première impression fut désastreuse quand, dès les premières pages, je me suis rendue compte que les dialogues étaient juste insupportables. Quoi de plus bizarre qu'un comte anglais du début du vingtième siècle qui dit à l'une de ses domestiques "Tu es géniale!". Quand bien même cette domestique était la secrétaire particulière de son père et toussa et toussa, c'est juste impensable. Ensuite, rien ne s'est véritablement amélioré, les dialogues étaient toujours aussi anachroniques et pas du tout adapté aux personnages et au contexte de l'histoire. Autre chose aussi ressortait assez fort, c'est cette espèce de mièvrerie et de dégoulinement de bons sentiments et de répliques clichées dans des dialogues qui, au final, n'avait aucun vrai fond.

À cause de ça c'est toute la crédibilité du roman entier qui en a pâtit. J'avais presque envie de lever les yeux à chaque ligne, je n'ai pas su me sentir intégrée, je n'y croyais juste pas. Il faut dire que l'histoire aussi semble peu vraisemblable même si pourquoi pas? La relation qui lie les Ingham et les Swann est étrange et très ambigüe mais quand on le prend comme c'est (C'est-à-dire comme un roman féminin) ça ne m'a pas plus étonnée ou embêtée que ça. Ce qui m'a dérangée dans le déroulement c'était plutôt cette prévisibilité qui enchaînait les bons sentiments et les bons dénouements encore et encore, il était très facile de deviner dès le début de chaque intrigue ce qui allait se passer.

Vous l'aurez compris, je n'ai malheureusement pas adhéré à cette histoire remplie de clichés et peu crédible à mes yeux. J'attends des romans que je lis de la surprise, un ingrédient indispensable que je n'ai pas trouvé ici. Je dois malgré tout dire que cela ne m'a absolument dégoûtée de l'écriture de l'auteure et que j'ai malgré tout très envie de découvrir certains de ses autres titres.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Bon, il faut arrêter de comparer tous les romans se passant au début du XXème siècle à la série Downton Abbey car on ne peut qu'être déçu après!
Ce roman reste plaisant à lire cependant il manque de profondeur, de réalisme par moments et de ce quelque chose qui fait d'un roman, un roman mémorable.

Le domaine de Cavendon est habité par la riche famille Ingham. le comte de Mowbray a quatre filles, les quatre "D" et deux fils en pensionnat pour leurs études. Auprès de cette famille, les Swann sont là pour veiller sur eux. Cette famille est au service des Ingham, certains membres de la famille travaillent dans les jardins, le père de famille est valet de chambre du comte, la mère est couturière, ...

Les liens entre les deux familles me paraissent bien trop étroits. A l'époque, les domestiques n'étaient pas si bien considérés ni si intégrés dans la famille (la matriache des Swann prend souvent le thé avec le comte :D).
D'ailleurs, certaines histoires "romantiques" ne m'ont pas convaincue. Surtout celles entourant Charlotte Swann.

Daphné, l'une des quatre D, vit un événement traumatique mais tout se résout trop rapidement et on sent peu les répercussions de son viol. L'auteure passe vite dessus. Son mariage avec Hugh Stanton arrive trop rapidement.

Il y a beaucoup de personnages dans ce roman. L'auteure essaye de nous les présenter en début de roman ce qui m'a embrouillée plus qu'autre chose. Cette profusion de personnages n'aide pas à la profondeur du récit. Certains sont à peine esquissés.

On l'aura compris malgré une période que j'affectionne et quelques bonnes idées, ce roman ne sera pas vraiment parvenu à m'embarquer.
Dommage...


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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Cecily leva les yeux. Au sommet de la colline se dressait Cavendon Hall, l'une des plus nobles demeures d'Angleterre et un véritable joyau d'architecture néoclassique.
Après avoir acheté cette terre de plusieurs centaines d'hectares dans les vallons du Yorkshire, Humphrey Ingham, premier comte de Mowbray, avait fait appel aux deux plus célèbres architectes de l'époque pour y bâtir sa résidence : John Carr, venu de la ville de York toute proche, et le grand Robert Adam.
Une fois l’édifice achevé, en 1761, Lancelot "Capability" Brown en avait aménagé les jardins, imposants et sophistiqués. On pouvait encore les admirer dans leur état d'origine au début du XXe siècle. Juste devant la façade du château, un lac artificiel avait été creusé, tandis que des jardins aquatiques s’étendaient a l’arrière du bâtiment.
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De génération en génération, depuis plus de
cent cinquante ans, les Swann vivaient au village de
Little Skell et travaillaient au service du château.
Leur famille était donc très liée à celle des Ingham,
qui leur accordait de nombreux privilèges en reconnaissance
de leur indéfectible loyauté. Walter affirmait
souvent qu’il n’aurait pas hésité à donner sa
propre vie pour protéger le comte d’une balle perdue.
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De Little Skell, le chemin de terre menait tout droit
à la façade arrière de Cavendon Hall. Alors que Cecily
traversait la cour pavée au petit trot, dix heures sonnèrent
au clocheton des écuries. Elle n’était pas en
retard.
Tandis qu’elle reprenait son souffle, la voix énergique
de la cuisinière, en train de réprimander la
servante avec son accent typique du Yorkshire, lui
parvint de l’intérieur.
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Genevra avait beau savoir qu’il s’agissait d’une illusion
provoquée par la lumière de mai, elle avait toujours
été impressionnée par l’aura qui semblait nimber
le château. Elle possédait le don, celui de double vue.
Soudain, elle ferma les yeux, occultant la vision de
l’avenir qui venait de lui apparaître. Elle les rouvrit
pour contempler la petite fille.
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Genevra avait beau savoir qu’il s’agissait d’une illusion
provoquée par la lumière de mai, elle avait toujours
été impressionnée par l’aura qui semblait nimber
le château. Elle possédait le don, celui de double vue.
Soudain, elle ferma les yeux, occultant la vision de
l’avenir qui venait de lui apparaître. Elle les rouvrit
pour contempler la petite fille.
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