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Critique de Miivava


Vous savez maintenant combien je suis friande de ce genre de romans et la couverture est vraiment belle donc quand le partenariat s'est présenté, j'ai sauté sur l'occasion. Andrew Taylor nous livre ici thriller qui bien que se passant dans l'Angleterre des années trente se revêt d'allures victoriennes, une mystérieuse pension au nom sombre à la fois sombre et romantique … Ma seule peur était que la déception que j'avais eu pour La séance de John Harwood se renouvèle avec ce roman.

Dés les premières pages, j'ai compris que ça ne serait pas le cas. J'ai été immédiatement happée dans l'histoire, tout d'abord grâce à cet extrait de journal qui m'a premièrement un peu déroutée puis avec l'entrée en scène de Lydia à laquelle je me suis tout de suite attachée. Tout le roman est construit ainsi, chaque chapitre débute par un extrait de journal intime dont vous trouverez vite l'écrivain puis nous revenons quatre ans plus tard pour suivre les personnages actuels du roman. Ces personnages, tous très bien construits sont vraiment intéressants à défaut d'être tous attachants. Je me suis évidemment tout de suite attachée à Rory ainsi qu'à Lydia pendant que je me suis prise d'aversion pour Marcus ou la mère de Lydia mais tous les personnages sont recherchés. L'auteur ne se concentre pas sur l'aspect thriller du roman mais bien sur la psychologie des personnages qui nous apparaissent tous bien campés et très convaincants. A saluer dans ce genre de roman puisque les auteurs de thrillers se dispensent parfois d'insuffler de la profondeur à leurs personnages pour favoriser l'enquête et le côté sanglant.

Autre réussite de M. Taylor, son ambiance plus que réussie. Malgré qu'on soit dans les années trente encore marquées, traumatisées par la guerre, parmi la montée de l'extrême droite et du communisme, Andrew Taylor réussit à donner un air de romans policiers victoriens à son ouvrage. J'oserais dire que Wilkie Collins n'est pas loin, le roman garde un charme désuet, un peu XIXème qui m'a complètement envoûtée. On évolue dans les vapeurs de cigares et les convenances à la recherche des secrets enterrés et, en parallèle des découvertes des personnages on suit ce journal intime clé de l'intrigue. L'intrigue vaut également son pesant de cacahuètes, particulièrement bien construite, A. Taylor réussit son pari en créant ce lien mystérieux qui envoûte le lecteur jusqu'à la dernière page. On se met à suspecter tout le monde, les éléments ne s'emboîtent qu'à la fin et le suspense est mené coûte que coûte jusqu'au bout sans jamais nous perdre ou nous lasser. le final est très bon, je n'avais même pas pensé à cet hypothèse une très bonne surprise pour finir ce roman qui aurait un peu souffert d'une fin prévisible. Je n'ai aucun bémol à formuler sur ce livre, j'avais vraiment hâte de m'y plonger à chaque et j'ai été déçue d'avoir tourné la dernière page. J'aurais donc bien savouré encore quelques pages mais l'auteur fait bien de s'arrêter là car le roman ne comporte aucune longueur et on le referme encore imprégné de cette ambiance mystérieuse.

Andrew Taylor nous livre donc ici un excellent roman avec une intrigue bien menée, des personnages recherchés, un suspense bien maitrisé et une ambiance un peu surannée vraiment prenante. Un roman mystérieux, n‘est-il pas ? Je ne peux que vous le conseiller mais méfiez-vous, Bleeding Heart Square n'a pas encore révélé tous ses secrets …
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