Elle n'en avait pas cru ses yeux ! Il lui parla de cet état dans lequel elle se mettait lors de batailles. Les compagnons avaient tenté d’étudier le phénomène, en vain.
- Les choses sont différentes chez moi, vous savez. Je considère ces hommes comme mes égaux.
Interloquée, mais néanmoins au fait des moeurs de ses voisins, la guerrière se fit plus curieuse.
- Vraiment ? Je veux dire... Je sais que... ailleurs, les hommes ont le même statut que les femmes, ils sont même souvent leurs supérieurs. Ils dirigent dans la plupart des royaumes... Ce qui me semble... répugnant. Je ne comprends pas comment c'est possible... Ce sont des animaux sans cervelles... seulement capable de travaux manuels, inaptes à réfléchir... Alors, comment vous, la Grande Protectrice, une princesse et une reine, pouvez-vous les considérer autrement que ce qu'ils sont ?
𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒔𝒂𝒚𝒂 𝒅𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒕𝒆𝒓 𝒆𝒏 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒍𝒆̀𝒓𝒆 𝒏𝒆́𝒄𝒆𝒔𝒔𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒓 𝒍𝒂 𝒃𝒆̂𝒕𝒆 𝒆𝒏 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒍𝒖𝒊 𝒅𝒊𝒕 :
- 𝑱𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝑲𝒆𝒓𝒏 𝒍𝒂 𝑹𝒐𝒖𝒈𝒆, 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒔𝒊 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒗𝒐𝒖𝒍𝒆𝒛 𝒄𝒆𝒔 𝒓𝒐𝒚𝒂𝒖𝒎𝒆𝒔, 𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒅𝒓𝒂 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒎𝒐𝒊 !
J'suis une princesse, oui ou non ? Alors, j'ai bien le droit de faire un peu ce que je veux, bordel de merde !
𝑵𝒐𝒏, 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒆́𝒑𝒐𝒖𝒔𝒆𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆. 𝑪𝒆 𝒔𝒆𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒆𝒎𝒑𝒓𝒊𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓 𝒖𝒏 𝒐𝒊𝒔𝒆𝒂𝒖 𝒂𝒔𝒔𝒐𝒊𝒇𝒇𝒆́ 𝒅𝒆 𝒍𝒊𝒃𝒆𝒓𝒕𝒆́.
𝐸𝑡 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢’𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑖𝑓𝑖𝑎𝑖𝑡. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢’𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒́𝑠𝑖𝑟𝑎𝑖𝑡.
- J'suis une princesse, oui ou non ? Alors, j'ai bien le droit de faire un peu ce que je veux, bordel de merde !
Il paraissait perdu et secoua la tête.
- Vous savez, il n'y a jamais eu de femme dans les batailles que j'ai menées. Je ne sais pas trop comment me comporter avec vous.
- Faites comme si j'étais un homme ! La seule différence avec ceux-là, c'est que je ne suis pas à vos ordres.