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3,84

sur 1520 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Attention, livre culte !
L'histoire d'un script doctor à la dérive, qui cherche désespérément à soumettre la réalité à son goût de la mise en scène... Humour mordant et mélancolie poignante se mêlent dans ce roman déjanté, hors-norme, qui nous entraînent vers un final étourdissant.
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Eblouissant, et rare, un livre dont on ne sort pas sans éprouver un certain malaise. Découvert au cours d'une rubrique télévisuelle, j'ai cédé à ma curiosité littéraire et l'ai acheté peu de temps après : quelle profondeur, quel style, humour noir, grinçant, autour de cet homme, aux abords antipathiques, mais auquel on s'attache, jusqu'à la fin, terrible. Un livre que j'ai relu.
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M'a redonné le goût de lire et de rester avec plaisir dans l'univers d'un roman que l'on retrouve joyeusement. Je me suis même surpris à repousser l'instant de la fin. Qui m'a un peu déçu, d'ailleurs. J'ai bien aimé cette veine et ce ton. du bel ouvrage et un bel objet, physiquement parlant.
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Ce livre m'a fait rire à plusieurs reprises, un sarcasme délirant. Et puis j'ai beaucoup aimé la fin....c'était surprenant
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Saul Karoo est script doctor. Son métier consiste à reprendre les scénarios de films et de les épurer, les façonner pour qu'ils soient plus commerciaux et hollywoodiens, quitte à les dénaturer. Il est reconnu dans le milieu mais évidemment guère aimé des cinéastes. Sa seule qualité semble résider dans l'écriture. A côté de cela, il a la cinquantaine, est divorcé et père d'un fils brillant nommé Billy qu'il n'arrive pas à aimer. Karoo multiplie les conquêtes de tout âge, est capricieux et surtout négligé. Il est un menteur invétéré et tellement alcoolique que l'alcool n'arrive plus à l'enivrer…

Au début du roman, Saul fête (ou essaie de fêter) le nouvel an 1990 pendant une réception organisée par de riches connaissances. Cette fête marque pour lui le début de la fin. Maladies diverses et variées, plus d'assurance vie, des relations qui se détériorent… Karoo entre dans un gouffre qui l'avale.

Difficile de donner un avis sur un roman aussi bien écrit et talentueux. Karoo est une oeuvre littéraire contemporaine absolument hypnotique. Saul Karoo est détestable, égoïste, incapable d'aimer car il ne voit que son propre intérêt encore et toujours. Certaines personnes l'aiment et veulent l'aider mais il ne voit rien, cumule les mauvais choix et blesse les autres encore et encore. Ses mauvaises actions m'ont fendu le coeur, surtout envers Billy, son fils qui l'implore de l'aimer. ­­­­Mais ce qui est surprenant, c'est qu'on s'attache à lui et qu'on est touché par son désespoir, par sa tentative de vouloir arranger les choses. Au final, j'espérais une fin heureuse et que tout rentre dans l'ordre.

Pour conclure, Karoo est une oeuvre de 600 pages dont on se délecte et qu'on aimerait ne jamais voir arriver la fin.
Lien : http://romansurcanape.fr/kar..
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On embarque tout de suite avec passion dans la tête de Karoo, le prototype de l'anti-héros. Une sorte de thriller psychologique dans lequel on pressent que le plus terrible reste à venir. Brillantissime !
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une fiction tellement vraie avec des errances et des réflexions justes le tout non dénué d'humour de dérision et de violence.
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« La vérité, me semble-t-il une fois encore, a perdu le pouvoir, du moins le pouvoir qu'elle avait, de décrire la condition humaine. Maintenant, ce sont les mensonges que nous racontons qui, seuls, peuvent révéler qui nous sommes. »

Phrase subtilement imprimée sur la tranche de l'ouvrage, le ton est donné. Tenir Karoo entre les mains, ce n'est pas seulement tenir un livre. C'est toucher un bijou, un véritable objet, peut-être même une relique. « L'ouvrage ne mesure que 140mm de largeur sur 195 mm de hauteur. Pourtant, la chute qu'il raconte est vertigineuse. »
Après le cultissime Dernier stade la soif et le non moins surprenant Op Oloop, l'éditeur (auquel je commence à vouer une véritable adoration) Monsieur Toussaint Louverture nous livre ici une nouvelle pépite.Paru aux Etats-Unis en 1998, deux ans après la mort de son auteur Steve Tesich, il aura fallu attendre jusqu'à aujourd'hui pour enfin savourer ce roman dans sa version française.Karoo, c'est un peu la tragédie d'une époque; la chute du mur de Berlin, l'effondrement de l'empire Ceausescu, le monde se redessine… Et notre anti-héro, protagoniste de l'histoire, est comme une « balle perdue » de cette fin des 90's.
Saul Karoo donc, la cinquantaine, bedonnant, la santé vacillante, égoïste, sans compassion pour ses semblables mais surtout, menteur invétéré. Script doctor pour Hollywood, il arrange sa vie comme les scenarii qu'il retravaille. Coupant des passages, en écrivant d'autres et reléguant des personnages centraux au rang de second rôle (son fils, par exemple, avec qui il lui est impossible de passer du temps, et de ce fait, nouer toute relation paternelle). Ainsi, il rogne de sa vie toute la complexité et l'intégrité des choses pour les réduire à leur plus grande simplicité, même si la morale doit en prendre un coup. Et de sa logique souvent complètement décalée de la réalité, en résulte que notre pauvre Saul, est justement (et sans mauvais jeu de mot) Saul contre tous.
Ajoutons à cela son étrange maladie: qu'il boive un ou vingt verres de vodka, il reste irrémédiablement sobre – le déni est systématique et rémanent dans sa vie – l'obligeant à simuler l'ivresse pour ne pas susciter l'étonnement de ses proches.
La première moitié du roman nous fait ainsi découvrir la personnalité de cet homme dans sa vie quotidienne new-yorkaise, ignoble et malsain, parfois minable mais abominablement drôle; un homme dont « personne n'a jamais rien tiré de bon du fait de [le] connaître. »
On finit alors par éprouver de la compassion pour Saul, qui finalement, est de ces hommes dont on aime connaître l'existence pour nous conforter dans la pensée que nous, lecteurs, sommes en définitive des gens biens.Et de la compassion on en ressent d'autant plus par la suite, lorsqu'une révélation inattendue va pousser Karoo à, pour la première fois, se racheter. Mais, comme si toute bonne action mérite en amont un mauvais coup, Saul va devoir malgré lui, remanier et mutiler un dernier film. La destruction d'un chef d'oeuvre amorce alors la lente chute de notre (anti)héro.
On découvre alors que le « Saul Karoo authentique [existe] » et que lui-même semble s'ignorer et se surprend à faire preuve de bonté et d'une once de moralité. Mais le naturel reprend toujours le dessus, et « être heureux, décider d'être heureux est une chose. Mais persévérer dans le bonheur en est une autre. »Surprenant mélange d'amour et de passion, de misanthropie et de dédain. Karoo vous fera frémir de plaisir jusqu'à la dernière ligne (et son étonnante conclusion).
Car finalement, il est un peu comme vous est moi, Saul, un être un peu déboussolé, un brin manipulateur, mais pathétiquement humain.Il est de ces livres qui vous donnent un pincement au coeur une fois le point final donné. Il est de ces livres que l'on range à une place privilégiée dans sa bibliothèque, histoire de les avoir constamment à l'oeil. Il est de ces livres qui nous invite à les relire une seconde, puis une troisième fois… Il est de ces livres saisissant que l'on oublie pas et qui nous donne l'étrange satisfaction d'avoir mis la main sur un chef d'oeuvre.
Karoo est l'un de ces livres.
Lien : http://vagabondssolitaires.w..
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Karoo est un véritable trésor de la littérature. J'ai tout aimé : le style, le personnage, l'histoire, l'ambiance... Un roman poétique, dans lequel j'ai aimé me perdre.
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J'ai rarement lu pareil tourne-page... Les 600p. de "Karoo" m'ont paru trop brèves! Une histoire très originale, un anti-héros, loser né qui recherche la rédemption et échoue, un portrait décapant d'Hollywood, des personnages crédibles et émouvants une fin peut-être longuette et qui rappelle celle du "Zéro et l'infini", de Koestler... Sublime!
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